Vous voyez la caméra, là ? C'est cadeau...

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Le regretté

C'est bien connu, les meilleurs partent toujours en premier... Satoshi Kon faisait sans aucun doute partie des meilleurs. Car il faut l'être pour accoucher, à la suite, de Perfect Blue, Millenium Actress, Tokyo Godfathers et Paprika, 4 films essentiels et classiques instantanés à mes yeux. Ambiance bizarre, contamination de la réalité par le rêve, le fantasme ou l'étrange, univers riches, questionnement sur l'identité, ses films sont autant de joyaux à découvrir, à goûter et à apprécier.

Fauché en 2010 par la maladie, sa filmo restera à jamais parmi les meilleures.

A l'annonce de sa mort, je me suis surpris à verser une larme. C'était la première fois. Preuve de l'empreinte qu'il a laissé sur mon coeur.

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Le fan boy

L'Armée des Morts, 300, Watchmen : Les Gardiens, Le Royaume de Ga'Hoole : La Légende des Gardiens, Sucker Punch, Man of Steel... Certes, il y a beaucoup d'adaptations et de remakes dans la filmo de l'ami Zack. Certes, il y a beaucoup de références, peut être mal digérées. Mais quelles adaptations ! Quelles références !

Beauté de la photographie, nombreuses images à tomber, plans iconiques, singularité des mondes qu'il crée (Sucker Punch) ou adapte, Zack Snyder offre au public ce qu'il veut : du spectacle. De quoi attendre Dawn of Justice de pied ferme.

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Le généreux

L'Echine du Diable, Blade II, Hellboy, Le Labyrinthe de Pan, Hellboy 2 : Les Légions d'Or Maudites, Pacific Rim... Guillermo Del Toro, j'adore. Toujours là où on ne l'attend pas, entre adaptations magnifiques qu'il s'approprie et projets plus personnels. Mais on peut être sûrs d'une chose avec lui : ses films sont faits avec le coeur sur la main ou en guise de boussole. Ne pas pleurer à l'issue du Labyrinthe de Pan est par exemple une gageure pour moi.

Les univers fantastiques et ultra personnels qu'il crée sont à nul autres pareils, ce qui fait d'autant plus regretter que la moitié de ses projets n'ont pas abouti. Autant de films fantasmes qui ne verront certainement jamais le jour, mais diablement excitants, tant le bonhomme est généreux et sincère.

Vivement la sortie de son prochain effort : Crimson Peak.

PS : Un bouquin sur l'imaginaire du bonhomme est disponible en librairie : Cabinet de Curiosités.

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Le hollandais violent

La Chair et le Sang, Robocop, Total Recall, Basic Instinct, Showgirls (oui), Starship Troopers, Hollow Man, Black Book. Autant de films poil à gratter qui appuient là où ça fait mal : critique des médias, violence, sexe, subversion...

Verhoeven est un sale gosse déluré toujours à casser les jouets mis à sa disposition et à dynamiter les codes du genre auquel il s'attaque. Outrancier, anticonformiste, goguenard, Verhoeven est indispensable et demeure un électron libre.

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Le perfectionniste

Cagliostro, Nausicaä, Laputa, Kiki la Petite Sorcière, Porco Rosso, Princesse Mononoké, Le Voyage de Chihiro, le Château Ambulant, Ponyo, Le Vent se Lève : parsemée de chef d'oeuvres, la filmographie de Miyazaki, passionnante et magnifique, ne peut qu'enchanter et s'imprimer durablement dans la mémoire.

Si le maître touche à tout : récit onirique ou métaphorique, film épique, fable écologique, chronique nostalgique, presque tous ses longs métrages reposent sur sa figure classique de l'héroïne, qu'elle soit enfant, adolescente ou d'âge plus mûr.

S'il apparaît dans les bonus de certains DVD comme quelqu'un de dur, intransigeant et éternellement insatisfait, Miyazaki aura réussi, en l'espace de 30 ans, à marquer de son empreinte l'animation japonaise par ses thématiques passionnantes, ses images toujours foisonnantes et ses personnages inoubliables.

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Le petit frère

Malgré l'aura écrasante de son frère Ridley, Tony Scott aura su mener sa propre barque, proposant des films plastiquement léchés et sublimes, bourrés d'action et portant parfois les expérimentations les plus folles, comme en témoignent Domino, Man on Fire, Déjà Vu, Spy Game, Ennemi d'Etat et tant d'autres.

Honnête faiseur pour certains, tâcheron MTV bourré de tics pour d'autres, Tony Scott aura eu au moins le mérite de toujours proposer des expériences sensorielles et, au final d'emporter le morceau. La campagne de dénigrement dont il a fait l'objet lors de sa mort, emmenée par Libiot l'idiot, qu'on n'aurait même pas réservé au pire des étrons franchouilles, n'en a paru que plus injuste et honteuse.

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Le romantique

Ma première expérience avec Makoto Shinkai, c'était 5cm per Second. Ca a été le coup de foudre. Pas pour la beauté plastique, mais pour les sentiments qui irriguent l'oeuvre, profonds, sincères et émouvants. Cette histoire d'amour m'a ému, profondément. Parce qu'elle m'a parlé de quelque chose que j'ai connu, aussi beau qu'il m'a fait mal.

Ces autres oeuvres, She and Her Cat, Voices from a Distant Star, Voyage vers Agartha et Garden of Words, sont du même bois : émouvantes, simples, belles et déchirantes en ce qu'elles parlent presque toutes du sentiment amoureux à l'épreuve de la distance, quelque soit sa nature.

Les mauvais esprits y verront certainement une débauche de niaiserie et de simplisme. Tant pis pour eux.

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La relève

Le poids écrasant d'Isao Takahata et de Hayao Miyazaki sur le monde de l'animation nippone ne doit pas occulter l'existence d'autres talents, comme celui de Hosoda qui, en l'espace de trois films (La Traversée du Temps, Summer Wars et Ame & Yuki) aura su se hisser à leur hauteur.

Le génie d'Hosoda passe tout d'abord par ses héroïnes auxquelles on s'attache immédiatement, et par les sentiments qui irriguent son oeuvre, délicats et teintés d'une nostalgie subtile et d'une tristesse fugace, celle qu'on éprouve juste avant de se tourner vers des lendemains qui chanteront forcément.

Si on ajoute une certaine épure du trait et la fluidité de l'animation et du scénario de ses oeuvres, on obtient un nouveau joyau précieux de l'animation japonaise dont on attend avec impatience son nouvel effort : The Boy & the Beast.

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L'acteur

Ben Affleck a d'abord été acteur. Avec plus ou moins de succès. Il semblait grillé à la suite de mauvais choix. Il relance sa carrière derrière la caméra qui ne lui a pas toujours rendu justice. 3 films. Tous excellents, que ce soit dans le domaine du polar (Gone Baby Gone), de la quasi tragédie grecque (The Town) ou du thriller (Argo). 3 films qui témoignent d'une unité inattaquable et d'un style singulier.

Ben Affleck ressuscite. Ses prochaines réalisations mettent l'eau à la bouche. Ses prochains films en tant qu'acteur électrisent, malgré la controverse.

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Le précieux

Il paraît que tout ce qui est rare est précieux. La côte d'Hiroyuki Okiura est donc au plus haut : seulement 2 films en 12 ans, mais quels films ! D'un côté, Jin Roh, fulgurante uchronie romantico militaire sur fond de conversion de conte. De l'autre, Lettre à Momo, film d'une délicatesse rare sur le deuil et peinture douce d'une petite fille et de ce qu'elle ressent.

Ce long (faux) silence, Okiura le doit à ses multiples collaborations en tant qu'animateur sur nombre d'autres chef d'oeuvres : Ghost in the Shell 2, Paprika, métropolis ou Blood : The Last Vampire. Espérons seulement ne pas attendre 12 autres années pour se mettre sous la dent son prochain effort...

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Le cybernétique

Ah ! Mamoru ! Où t'es-tu aventuré ? Il me semble loin le temps des Ghost in the Shell, des Patlabors, des Avalon et autres Sky Crawlers !

Ces oeuvres tournent en boucle dans ma platine, tellement les thématiques que tu abordes sont intéressantes et vertigineuses : l'évolution et le déclin de la race humaine, la prise de pouvoir du métal, la conscience des machines, l'hyper connexion, la notion toute relative de réalité... Tes obsessions y sont manifestes, aussi.

Allez Mamoru, un effort ! A quand ton prochain chef d'oeuvre ?