"All the world seems a sad sadness song"

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Un seul titre, la première pierre de Current 93, mais quel morceau.

Maldoror est Mort, quasiment de la musique concrète. Tout est y fait pour signifier l'enterrement à la fois primitif et obscur, dont la voix de Tibet sort d'outre tombe pour s'incarner tant bien que mal. Ce thème dominera le premier Current 93, et ce titre se retrouvera sur chaque album de cette période (sauf Imperium, Dog Blood Rising et Live At Bar Maldoror). La plus longue messe noire.

Le reste est de Nurse With Wound, qui est de la musique concrète/drone.

https://www.youtube.com/watch?v=RebIzQ0MGaQ

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L'album s'approchant le plus de la musique concrète. C'est avant tout un empilement de voix et de plage drone. L’atmosphère se développe (trop) longuement dans un sabbath malsain et électronique.

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Les voix présentes sur Live At Bar Maldoror prennent consistance, commencent à signifier, commencent à prendre corps. Toujours la messe noire.

Annotation :

La nature dévoilée par Current 93, avec toutes ses horreurs et une présence satanique constante. L'absence mortifère de Maldoror ouvre Nature Unveiled, et tout s'effectue dans sa mort, et même la reconstruction mystique du corps christique.

A ceci s'ajoute quelques titres live.

https://www.youtube.com/watch?v=RU7zuQrGAF8

Annotation :

Il n'y a quasiment que des voix féminines et l'instrumentation tend à s'allonger, à prendre son temps. Après la multitude des bruits, des voix, une certaine paix sombre semble s'installer pour quelques temps.

https://www.youtube.com/watch?v=Asr1pDty5ZI

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Ouverture quasi-néofolk dans cette longue expérience lorgnant vers la musique concrète qu'était la discographie des débuts de Current 93.

Les cordes font leur apparitions, Tibet murmure, des mélopées s'élèvent, et la répétition s'installe (Imperium, Imperium)....

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La messe noire continue. Les cloches à la volées, les orgues terrifiants et les chœurs déconstruits. Au sein de cet ensemble, pour la dernière fois, Maldoror. Et l'aube sur les ruines.

Annotation :

Disque païen et barré, alternant reprises diverses et prières effectuées par une prêtresse. C'est aussi l'ouverture à la "néo-folk"/"Dark Folk", dont Douglas Pierce l'instaure en grande partie, notamment sur Hello Angel. Ce tournant sera décisif.

https://www.youtube.com/watch?v=BgO3RZb4HlI

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Current 93 délivre sa mélancolie avec tout l'apaisement de la musique psychédélique orientalisante (le titre éponyme l'illustre bien).

https://www.youtube.com/watch?v=TFkH9GruVHs

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Une ballade avec Christ, accompagné de la Reine Pâle. Les premiers aspect "rock gothique" de Current 93 (dont Diana sera l'apothéose) avec Dögun. La folk morbide et les ambiances céleste malsaines, pour enfin finir sur le premier chef d’œuvre de répétition de Current 93: Mighty In Sorrow, une transe de vingt minutes.

https://www.youtube.com/watch?v=c1-GhuOfUyk

Annotation :

C'est avec le déchainement de violence qu'est Diana que commence Horsey, album furieux et gothique. Le reste des morceaux sont plutôt calmes, à l'instar de la montée de puissance sur le morceau éponyme, se plaçant dans le sillon tracé par Swastikas For Noddy.

(De 1990 en réalité)

https://www.youtube.com/watch?v=pSctRiv35eg

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L'enfant industriel et électrique de Swastika for Noddy (avec quelques morceaux live).

Même si tout semble tourner autour de la blague, quelque chose de la folie s'échappe.

Annotation :

As the World Disappears... marque la venue de Michael Cashmore, venue qui transformera l'élan de Earth Covers Earth, Swastikas for Noddy en le sublime de Thunder Perfect Mind et de Of Ruine or Some Blazing Starre notamment.

Current 93 dévoile ses esquisses fêlées accompagnant cette béance qu'est ce monde. Toute la beauté du moment tient dans ces morceaux s'effectuant dans une tranquillité fragile de fin du monde, une amertume légère.

https://www.youtube.com/watch?v=A__wr2eB6k4

Annotation :

L'album islandais de Current 93, comportant de nombreuses collaborations avec les artistes de l'île (dont notamment Björk).

La musique s'y fait aérienne et mystique à la fois. Jamais Current 93 n'aura été au carrefour de l'ambiant. Seul problème, au milieu de l'album, l'atmosphère planante est rompue par une espèce d'indus année 80, qui même si il est de bonne qualité, produit une fracture trop grande avec le reste de l'album.

https://www.youtube.com/watch?v=tRAcojKrXdY

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https://www.senscritique.com/album/thunder_perfect_mind/critique/31616149

Annotation :

Une des compilations les plus intéressantes de Current 93. Elle reprend les premiers travaux du groupe, et ouvre sur ce que deviendra (et est déjà) l'ensemble.

The Menstrual Years: En premier lieu, la géographie mystique du monde, les descriptions du divin s'inscrivant dans une modernité noire et industrielle.

Mighty in Sorrow: Quelques demos de titre sur Thunder Perfect Mind. Un onirisme tourmenté persiste dans les compositions. Un requiem pour Maldoror. Folk et regrets devant cette géographie mystique se désagrégeant.

https://www.youtube.com/watch?v=kgX4luWBs7o

Annotation :

Un EP apaisé. On commence par une ballade irlandaise, évoquant Tamlin, personnage découvrant l'amour de la Reine des fées.

How the Great Satanic Glory Faded, lui introduit Lucifer Over London, tant au niveau musical que du thème.

https://www.youtube.com/watch?v=6YW3zHeen5Y

Annotation :

Là où la trilogie The Inmost Light développera sur l'enfance, Of Ruine or Some Blazing Starre se tourne vers le passé, tant au niveau de la musique que des références (Saint François d'Assise, Ronsard, le Nuage d'inconnaissance).

C'est ainsi un des disques le plus "philosophique" et "théologique" de Current 93. Tout les aspects expérimentaux s'efface au profit d'un discours poétique découvrant la vérité de ce monde, avec un aspect immanent présent sur les derniers morceau de l'album.

Il y a une certaine beauté simple qui règne dans cet album, toutefois comme le rappelle Tibet sur le dernier morceau:

Come I shall show you where
Dreams go to when they die
Hurry now; the sun is descending
The shadows wait to play

https://www.youtube.com/watch?v=2PmHG10SfRA

Annotation :

L'EP le plus électrique de C93, notamment avec le titre éponyme avec son riff quasi-sabbathien. Le deuxième morceau est plus orienté ballade blues rock. Quand au troisième morceau, The Seven Seals Are Revealed At The End Of Time As Seven Bows, il commence dans la parole épurée a forte connotation biblique pour une montée vers une certaine plénitude, tout en assistant à l'apocalypse.

https://www.youtube.com/watch?v=F7NM8d-p5Qg

Annotation :

Parmi les morceaux impliquant une répétition celui-ci est le plus beau et le plus psychédélique.

Il s'agit de l'ouverture à la trilogie The Inmost Light. Le titre se dévoile, bien que répétitif, dans une série de nuance qui ne transforment pas la structure du morceau. Ces nuances allant jusqu'à l'infini sont à l'image du bois représenté sur la pochette, différents et commun à la fois.

https://www.youtube.com/watch?v=IxEAwZG0nJo

Annotation :

Après cette introduction tout en ombres (qui se trouve répétée sur le premier titre), nous atteignons le cœur de la trilogie, principalement centrée sur l'enfance et l'innocence.

Que ce soit sur la reprise d'une berceuse (All the Pretty Little Horses, une version avec Nick Cave, première collaboration avec Current 93) où sur la très touchante The Bloodbells Chime. L'idée d'une lumière profonde et intérieure qui ne se manifeste que par démarcation de son contraire (The Inmost Night), et permettant d'exister dans un monde hétérogène à cette lumière.

https://www.youtube.com/watch?v=TWg4dnXCpt8

Annotation :

Après l'introduction toute en nuance et le cœur s'installant dans une finesse mal assurée, la fin toute en destruction.

Ce n'est pas violent, c'est déconstruit. Un effondrement de l'innocence, l’innocence prise dans les puissances obscures. Comme une sorte de pèlerinage désespéré dont une berceuse est l'achèvement du voyage.

Annotation :

Là ou la discographie de Current 93 pouvait fourmiller de détails, d'expérimentation en tout genre, Soft Black Stars fait la part belle à tout les aspects dépouillés et intimes, qui avait fait leur apparitions sur des albums comme Thunder Perfect Mind, qui régneront sur les lives du groupe et perdurons jusqu'au dernier travaux en date de Tibet.

Soft Black Stars, où la voix pourtant la voix maniéré de Tibet s'apaise au contact du piano. Une noirceur douce-amère.

https://www.youtube.com/watch?v=2QtcQifQZLA

Annotation :

Une reprise de la trilogie The Inmost Light et un prélude à Sleep Has His House, entre autres. Une alternance entre la voix de Tibet et les parties instrumentales de Cashmore.

Derrière l'illustration enfantine, derrière les accords simples se dévoile en filigrane toute la souffrance a venir après le temps de l'enfance, thème déjà investi dans la trilogie.

https://www.youtube.com/watch?v=GhZ05KmieIs

Annotation :

Reprise d'un poème d'un auteur peu connu (Thomas Ligotti), sur une instrumentation avec certains aspects drone.

Tibet en prophète suicidaire, avec sa voix décharnée sur une musique minimale. Un des titres des plus éprouvants de Current 93.

https://www.youtube.com/watch?v=lxZpEFJhO6k

Annotation :

Sleep Has His House, album réalisé à la mort du père de David Tibet, a tout du cortège funéraire. L'harmonium et la répétition dominent l'atmosphère. D'ailleurs, même si l'aspect répétitif fût tenté sur Mighty in Sorrow, ici il est étendu sur tout l'album.

Même si tout cela tient de l'hypnose morbide et d'une tristesse infinie, une certaine grâce s'élève. Un très grand album de Current 93.

https://www.youtube.com/watch?v=_lAHSvnpzhg

Annotation :

Le retour de la musique concrète/drone, cette fois-ci pour illustrer la lecture de Faust. Satan, dans les chuchotements.

Annotation :

Trois fois le même titre mythologique, et ce malgré la répétition, les nuances apparaissent, rajoutant de la noirceur et de la tristesse résultant de la contemplation de ce monde dont les étoiles effectuent leur dernier pèlerinage.

https://www.youtube.com/watch?v=m-M6QKyC-AI

Annotation :

Live englobant Thunder Perfect Mind, Of Ruine or Some Blazing Starre, Soft Black Stars, Sleep Has His House et quelques morceaux épars (qui nous laisse imaginer ce que fut Current 93 première période avec Locust).

Mention spéciale au magnifique arrangement de A Silence Song et à la transformation émouvante du morceau Sleep Has His House, changée en une énumération mélancolique et poétique.

https://www.youtube.com/watch?v=3o2VvcQA_yY

Annotation :

Reprise de deux titres de Simon Finn, folkeux psychédélique durant les années 70.

Même si la reprise de The Courtyard insuffle un brin de mélancolie, celle de Jerusalem, morceau troublant, perd toute sa puissance à cause de la voix de Tibet, dommage

https://www.youtube.com/watch?v=xoUkhOOPqT4