[Anime] Automne 2023

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Pluto ne peut figurer qu'au top de cette liste, tant ce projet est spécial, tout particulièrement aux yeux d'un homme, Masao Maruyama.

Maruyama est là depuis les débuts de la japanimation moderne en tant que producteur et a eu un rôle non-négligeable dans son évolution, notamment en étant l'un des fondateurs de Madhouse, sa collaboration avec Osamu Dezaki, Rintaro, Yoshiaki Kawajiri, Naoki Urasawa, Satoshi Kon, et bien d'autres...

A 82 ans, le bonhomme arrive à la fin d'une longue carrière illustre, mais quelques projets lui tiennent encore à coeur. L'un d'entre-eux était Yume Miru Kikai, le dernier film de Satoshi Kon, entamé mais non-complété suite à son décès (et ne le sera jamais malgré les tentatives de Maruyama). Un autre projet chéri sera finalement complété : Pluto.

Après quasi une décennie à en entendre parler, un nouveau studio M2 spécialement créé pour l'occasion, des déboires multiples au niveau du financement qui conduiront à l'implication de Netflix, Pluto n'est finalement plus un mirage mais un vrai anime de 8 épisodes (1 heure chacun) qui sera diffusé cet automne 2023 (à partir du 26 octobre).

Mais Pluto n'est pas seulement une oeuvre de 'prestige' avec une histoire de production riche et tumultueuse, c'est surtout une rare adaptation d'un manga de THE Naoki Urasawa. Alors oui, Pluto est basé sur une histoire d'Astro Boy d'Osamu Tezuka (le fiston, Makoto Tezuka, était d'ailleurs impliqué dans la création du manga Pluto, ainsi que cette nouvelle série via la compagnie Tezuka Production), mais c'est sans conteste une appropriation très personnelle d'Astro Boy qui devient ici un thriller intense, qui porte indubitablement la patte d'Urasawa.

Comme je l'ai dit, Pluto sera donc spécial ; la passion qui l'anime, son origine, la qualité et le ton de l'oeuvre garantissent un des meilleurs animes de l'année (je m'avance qu'à peine). Néanmoins, j'avoue que je ne peux pas simplement me complaire dans les éloges. De un, les trailers ont beau être superbes, il y a un côté bizarre dans le rendu de certaines animations, et le studio M2 n'a pour ainsi dire jamais encore fait ses preuves ni le réalisateur en charge. De deux, Pluto n'est pas, de ce que j'ai lu, exactement le meilleur d'Urasawa.

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J'ai la sensation que le genre Fantasy a de plus en plus le vent en poupe, au fur et à mesure que la mode des Isekai s'épuise.

Frieren n'existe pas depuis longtemps, son manga a commencé à apparaître en 2020, mais s'est illustré comme une oeuvre de fantasy de qualité, et a été ressenti dès ses débuts comme un futur candidat pour la japanimation.

La chance, et la notoriété aidant, le projet qui en découle s'avère particulièrement prometteur. Keiichiro Saito, un collaborateur de longue date de Shingo Natsume chez Madhouse, qui a fait beaucoup parler de lui avec un début en tant que réalisateur détonnant avec Bocchi the Rock, revient dans ce rôle avec derrière lui une équipe talentueuse, dont le compositeur Evan Call.

Je ne connais encore rien de Frieren, surtout comparé à ceux ayant déjà vu les premiers épisodes déjà disponibles, mais je sais qu'il ne faut pas s'attendre à une oeuvre remplie d'action, qui charmera davantage par son immersion et le regard rétrospectif, à travers une héroïne elfe immortelle, du temps passant.

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Kusuriya no Hitorigoto est une série de Light Novels dont j'ai longtemps entendu parler, en bien.

J'ai d'autant plus retenu le nom que le synopsis m'a clairement fait envie : un environnement cour impériale de la Chine ancienne, une héroïne au caractère trempé et un style josei mêlé à des trames détectives avec un fond médical.

Tous ces éléments me bottent, et me font penser à Koukyuu no Karasu de 2022, qui était une série très décente. Kusuriya no Hitorigoto à le gros avantage que son héroïne, Maomao, sera doublée par Yuuki Aoi, et que les musiques seront en partie composées par nul autre que Kevin Penkin.

La qualité globale de la production reste un point d'interrogation mais les trailers sont d'excellentes factures, ce qui rassure un peu.

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Akuma-kun est l'un des projets fêtant le centenaire, fictif, de l'auteur Shigeru Mizuki, décédé en 2015.

Je suis heureux de voir que l'héritage de l'auteur continue d'être célébré au Japon, même si je suis davantage fan de ses oeuvres historiques (voir Showa: a history of Japan) que de ses principales oeuvres, tournant autour de Gegege no Kitaro. Néanmoins, je me suis en quelque sorte réconcilié avec cette franchise grâce à la série Gegege no Kitaro de 2018, merveilleusement remis au goût du jour grâce au travail du studio Toei.

J'ai donc envie de donner une chance à Akuma-kun, une adaptation de manga du même auteur, géré par le même studio. Cette nouvelle série a la particularité d'être un remake d'un vieil anime (1989-1990) réalisé par Junichi Satou, surtout connu pour ses iyashikei, qui reprend son rôle de réalisateur après toutes ces années (idem

Je suis donc curieux du résultat, mais il ne faut clairement pas s'attendre à une claque, juste une solide série shônen de supernaturel, type chasse au fantôme, avec un zeste d'horreur et d'excentricité.

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J'ai hésité jusqu'au dernier moment à ajouter Overtake mais même si je ne pense qu'il ne finira pas autrement que comme une série 'passable', ça reste un anime qui entre dans mes goûts, de par son thème sportif (courses de F4).

Overtake a l'avantage, par rapport à MF Ghost notamment (un autre anime de course de cette saison), de vouloir davantage se plonger dans les coulisses de cette pratique. Un côté réaliste qui m'attire davantage.

Pour le reste, cette nouveauté est un produit de Troyca + Aoiki Ei, une combinaison connue mais qui n'a rien produit de mémorable en ce qui me concerne et Overtake, de par son look et sa cinématographie, ne semble pas vouloir briser cette idée reçue.

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