Années 50 : Ce qu'il faut retenir

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http://www.senscritique.com/film/Tout_ce_que_le_ciel_permet/critique/37990785

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Orson Welles exceptionnel.

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Kirk Douglas incarne Jonathan Shields, un producteur dégueulasse qui n'hésite pas à écraser les autres, trahir, jouer avec les sentiments et dicter aux autres ses propres pensées lorsqu'il s'agit de s'élever à ce rang de génie du cinéma. Et il y parviendra...

Les Ensorcelés suit les aventures de trois personnes, un scénariste, un réalisateur et une actrice qui ont partagé un bout de chemin avec lui. Elles ont leur propre expérience du gaillard et, évidemment, ça se termine toujours mal. Jonathan Shields leur demande une dernière faveur : les réunir pour un dernier film... Vont-ils accepter ? C'est là toute la question...

Les acteurs sont impressionnants de maîtrise, un petit coup de coeur pour le tandem Douglas-Turner, contraste absolu. Turner est un mauvais type qu'on aime détester. Ou plutôt, c'est un type qui privilégie sa carrière comme pour prouver à son père que ce n'est pas un tocard. Le film est très bien réalisé et cette idée de raconter tous les coulisses d'un film dans le film a toujours son petit effet. On se sent privilégié.

Je le recommande vivement.

(Un petit bémol pour la pauvre Elaine Stewart, véritablement reine de mon cœur. Quelle petite peste, cantonnée à des seconds rôles et c'est bien dommage.)

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Une très belle surprise et une Marilyn Monroe très inquiétante dans son rôle de baby-sitter. Elle se voit confier la garde d'une petite fille mais va très vite déchanter quand un homme qui lui rappelle son ancien compagnon va venir lui rendre visite. Importunée par l'enfant, elle va tomber dans la démence petit à petit...

Si le début du film est assez plat, l'action se développe petit à petit et Roy Ward Baker, sans briller par sa réalisation, nous offre une intrigue dont le suspense monte crescendo. Marilyn est bluffante dans ce rôle de bipolaire, Anne Bancroft très séduisante et Richard Widmark se la joue séducteur désabusé.

C'est une belle trouvaille, plus proche du thriller que du drame. Troublez-moi ce soir permet surtout de voir la belle blonde fatale dans un autre registre.

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JAMBIER !!!

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Une femme décide, avec l'aide de sa propre maîtresse, de se débarrasser de son mari violent et méprisant. Mais un cadavre est une chose bien difficile à dissimuler, surtout quand il n'en fait qu'à sa tête... Entre remords, péripéties et retournements de situation, Les Diaboliques, oscillant entre Hitchcock et Poe, offre des scènes exceptionnelles et une mise en scène très recherchée où toute la technique est au service de l'ambiance. Et en plus c'est un film français...

Un thriller très froid qui gagne ses lettres de noblesse petit à petit, privilégiant d'abord l'atmosphère à l'intrigue puis combinant les deux dans un final magistral. Simone Signoret et Vera Clouzot se renvoient la balle avec brio. Une claque !

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J'ai beaucoup aimé ce film mais pour moi il y a un trou entre la première partie et la fin, tonitruante et qui a failli me faire clamser tellement il y a du suspense. Robert Walker, que j'ai découvert dans L'Horloge (que je vous conseille) est génial et complètement dingue.

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Un prêtre écoute lors d'une confession quelqu'un qui vient de tuer un avocat. Respectant le silence qui lui incombe (mais surtout, qui lui décombe), il se voit contraint de ne rien révéler aux policiers. Et la tâche sera de plus en plus ardue, notamment lorsque ces derniers feront de lui son principal suspect... Avec une intrigue où toutes les histoires des personnages se recoupent, où on ne discerne plus la vérité du mensonge, c'est une vraie toile que tisse ici Spider-Hitchcock.

La Loi du silence est cependant moins impressionnant que d'autres films de Hitchcock. Moins tourné sur la photographie ou la mise en scène calée au millimètre, peut-être plus sobre, il garde quand même la symbolique dans certaines scènes (la scène de théâtre et le rideau, génial) et torture ses personnages comme il en a l'habitude, les faisant passer du silence insoutenable aux pires gestes de folie.

C'est excellent mais ce n'est vraiment pas mon préféré, je trouve que l'histoire patine un peu passée la première heure malgré un excellent final comme toujours.

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Le titre de ce film est à la hauteur de la beauté de l'oeuvre, fantomatique et mystique. Outre la bande-son tantôt perturbante, tantôt ahurissante d'émotions, et le travail sur cette atmosphère si particulière, j'ai adoré le rôle principal et les tourments de son âme, notamment dans la deuxième partie du film. Tant de questions en lui et une vraie morale sans lourdeur, intemporelle. L'amour est à l'honneur, mais faut-il encore que le cœur ne cesse pas de battre...

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En deux mots : Gloria Swanson (Elle éclipse même la sublaïiiime Nancy Olson et pour éclipser une jolie fille il faut vraiment une grande prestation)

Une prestation in-cro-yable de cette actrice déstabilisante qui joue le rôle d'une ancienne gloire du cinéma muet. Elle héberge un jeune scénariste et fait de lui son remède contre le plus grand se ses maux : la solitude. Complètement obnubilée par son succès qu'elle croit toujours florissant, la folie va monter crescendo en elle jusqu'à atteindre un point de non-retour...

Un véritable chef d'oeuvre et une des plus grandes fins de l'histoire du cinéma. Rien que ça. L'atmosphère malsaine et cet endroit glauque au possible mariés à un travail sur l'image et la bande-son (voilà comment on utilise des musiques pour foutre mal le spectateur au fait, que les réalisateurs actuels en prennent de la graine au lieu de nous affubler de trucs indigestes) phénoménal, et le résultat est celui-ci. En plus, mon petit doigt me dit que ce film est, et sera toujours d'actualité...

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Une romance poétique, romanesque et théâtrale (cf dernier plan) qui propose de jolis cadres et décors mais beaucoup trop abondante dans les effets qui font tomber le film dans une balourdise très incommodante une fois plongé dans l'histoire. Le récit perd de sa superbe quand il s'engage dans l'émotion et insiste, insiste, insiste, jusqu'à l'indigestion et donc l'indifférence.

C'est dommage car j'avais très envie d'aimer Pandora, avant comme après son visionnage. Ava Gardner est d'une classe exceptionnelle, nul besoin d'être comtesse pour avoir une élégance hors du commun et elle le prouve par son jeu et sa bouille en couleur, une bouille éternelle et hors de l'espace-temps. James Mason est particulièrement génial lui aussi, très mystérieux. Le tout regorge de tentatives mais pour moi, ça tombe à plat bien trop fréquemment. Trop de style, pas assez de sensibilité.

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Une dualité constante et une Dorothy Malone tourmentée et oscarisée pour son rôle. Les trois autres, dont Lauren Bacall, imperturbable, ne sont pas en reste. Un film où la fatalité se mêle au despotisme de la passion, qui n'a que faire de l'argent et des caprices mais qui n'est pas inéluctable, il s'avère compromis parfois. J'aime le symbolisme de Douglas Sirk et ses décors métaphoriques, ses personnages en totale maîtrise mais à la dérive, sa capacité à suspendre le temps pour ensevelir ses personnages sous des contraintes de tout ordre. Conquis par ce réalisateur.

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Minnelli raconte l'histoire d'une comédie musicale depuis ses balbutiements, un show de Broadway qui rappelle à tous les niveaux Chantons sous la pluie, sorti très peu de temps avant, autre merveille chantante et source d’émerveillement pour ma part.

Ici, les chorégraphies se succèdent, tantôt décapantes, affriolantes, délirantes, tantôt émouvantes et superbes, et c'est un pied incroyable de voir Fred Astaire et son sourire illuminer les scènes et donner de son cœur et de sa chaleur. La danse avant de rejoindre leur carrosse avec Cyd Charisse (Chantons sous la pluie, tiens tiens) avec en toile de fond la ville au crépuscule est d'une élégance majestueuse. D'autres, comme celle des bébés ou de madame la soleil, s'il vous plaît, donnent un sourire grand jusqu'aux oreilles. Le final est punchy et clôture à merveille le film qui multiplie les couleurs pimpantes et étincelantes.

Pour tous les fans de comédies musicales (et les néophytes aussi), foncez ! J'en profite pour faire la publicité d'un autre film, de Luhrmann, qui n'a de commun que la danse et la joie, mais que j'ai pas mal aimé et qui reste méconnu : Ballroom Dancing.

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Incroyable interprétation de Bette Davis dans un film qui montre les coulisses du théâtre, l'opportunisme et l'égocentrisme qui règne dans ce petit microcosme, autant au niveau des acteurs que des critiques. Ce film de Mankiewicz, qui sublime comme personne ses chouchoutes sans galvauder leur talent, est un chef-d'oeuvre de bout en bout, autant dans la photographie diaphane que dans la direction d'acteurs et dans le montage qui rompt le charme petit à petit du personnage de Eve. Il arrive à donner de la hauteur et de la dignité à des scènes qui, parfois, sont pathétiques pour les personnages. Certains plans sont mythiques. La scène d'intro comme la toute fin montrent qu'il s'agit-là d'une histoire symptomatique d'un cycle sans fin, l'ambition étant souvent le moteur goinfre de nos actes. 14 nominations aux oscars pour cette grande parade de rancœurs et de désuétude, où les étoiles montantes côtoient les astres sur le déclin. C'est fou ce que l'on peut cacher derrière un sourire plein de bienveillance...

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Ca vaut surtout pour le scénario qui donne de suite envie d'être suivi. Ils répondent à l'annonce d'un homme qui leur propose 10 000 dollars pour rester toute une nuit dans son manoir. Mais à l'aide de sa femme et de prétendus fantômes, les choses ne se passent pas tout à fait comme prévues...

Je l'ai regardé pour Vincent Price que j'aime beaucoup. Les effets spéciaux sont un peu kitsch par moment évidemment, heureusement ça n'a pas "mal" vieilli parce que d'une part, vous verrez après que ça s'explique et d'autre part, le film tient surtout son angoisse par l'atmosphère, notamment au niveau des jeux d'ombres et des plans rapides sur les "fantômes". Si le synopsis vous tente ou si vous êtes fan de Vincent Price, il faut y aller tête baissée. Sinon, je pense que vous vous en passerez.

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Un poil trop bavard, ce n'est pas mon préféré de Mankiewicz. J'ai adoré la prestation de Elizabeth Taylor, un peu moins celle de Katharine Hepburn, rigide comme un mur en béton armé. On sent bien la patte Tennessee Williams, ça m'a beaucoup rappelé La chatte sur un toit brûlant par ses dialogues et son intrigue recentrée sur la famille.

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Beaucoup de tendresse pour cette petite fable romanesque qui n'a de valeur historique que le nom du film. Romy Schneider est attendrissante en amoureuse ingénue, une Blanche-Neige de bonne condition avant l'heure. Il y a de jolies robes, des jolis décors, de jolis sentiments et une jolie morale. C'est suffisant pour faire fondre, mais pour le reste...