BD et Mangas 2023 - Liste commentée -

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06/01/23

Une excellente BD de vulgarisation, aussi bien sur ce phénomène sociétal qu'est le burn out, mais aussi sur les grandes lignes historiques des pratiques managériales. J'y ai trouvé un équilibre parfait entre transmission et didactisme. Une prouesse d'autant plus salvatrice que comprendre ce phénomène, c'est peut-être participer à s'en prémunir, mais aussi surtout d'en retirer des clés de lecture pour comprendre toute une facette de notre société, et donc son évolution. Ah, et puis de mon côté, ce fût une super piqûre de rappel des quelques cours de sociologie du travail/des organisations que j'avais pu avoir en fac, donc je suis content. Pour celleux que ça intéresserait, la critique de Presence est extrêmement complète : https://www.senscritique.com/bd/Le_Burn_out_La_Petite_Bedetheque_des_savoirs_tome_28/critique/194231677

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06/01/23

Roman graphique ayant pour thématique des tranches de vie en compagnie d’otoshiyoiri, terme utilisé au japon pour désigner les personnes âgées. On les découvre tour à tour sous les traits de passants, de clients, de gérants, de salariés. C’est souvent mignon tout plein, et il y a vraiment une ambiance cocooning qui se dégage de chaque texte, chaque illustration. Un peu comme si chaque personnage était un peu notre mami ou papi à nous. Et c’est vraiment une réussite de ce côté-là. Bon, il y a tout de même des passages un peu trop débordant d’amour, genre par exemple celui intitulé “Le pousseur”, ou l’autrice parle d’un pti vieux qui a pour occupation de faire en sorte que les bus démarrent au bon moment, quitte à pousser les gens dedans, ce qui lui évoque le sentiment, je cite “on rêverait de se faire houspiller par ce monsieur à l’air tendre comme une guimauve”. Ou encore un autre pti vieux qui après l’avoir aidé à trouver son chemin se met à la suivre en lui racontant sa vie : “j’aimerais pouvoir le mettre dans ma poche et le ressortir à chaque coup de mous”. Mais bon, je n’y ai pas vu une faute de goût pour autant.

En parallèle, une petite réflexion est amené sur le fait que c’est bien mignon de voir ces personnes âgées visiblement toutes contentes d’encore pouvoir se rendre utile à la société, mais que c’est aussi parce que c’est souvent parce que leur retraite ne leur suffit pas pour vivre convenablement, et que si certaines font des boulots “adaptés” à leur âge, d’autres moins chanceuses se retrouvent à être dans des conditions plus difficiles, comme celles étant à l’extérieure. Après c’est un questionnement abordé sur quelques pages seulement, donc je ne l’ai pas perçu comme un propos central, qui pour le coup aurait plus été la probable volonté de la part de l’autrice, illustratrice française, de nous rappeler une fois de plus que chez nous aussi on a nos pti vieux adorables, et qu’on pourrait en apprendre beaucoup à les observer et à aller à leur rencontre, au lieu de les mettre à l'écart de la société. Et en grand adorateur des interminables discussions de palier avec ma propre ptite vieille de concierge, je dis oui.

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07/01/23

Plus livre que BD. Il s'agit d'un recueil d'anecdotes et d'histoires de vie d'habitants d'une ZUP. Les illustrations, dont certaines sont assez belles, sont plus là pour mettre des images sur des mots que pour raconter un propos. J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dedans de mon côté, au point où j'ai plus fini par picorer qu'autre chose. Certains personnages sont attachants, mais malheureusement souvent trop distants. Je pense que j'aurais été plus touché si toutes ces histoires avaient été racontées sous un format de bande-dessinées plus classique, ou, à l'inverse, si le dessin avait été oublié au profit d'un livre, avec le rajout de mises en contexte. Mais bon, au moins maintenant je sais comment Joey Starr a perdu ses dents de devant.

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08/01/23

Critique en ligne : https://www.senscritique.com/bd/a_cloche_pied/critique/282294606

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14/01

BD très volumineuse de 200 pages. Il y a très peu d'enjeux. C'est avant tout une quête initiatique. Une quête crédible, forte d'un personnage principal complexe. Mais un peu longuette. On s'y ennuie mine de rien pas mal. Il y a un coup d'accélérateur qui est mis à l'intrigue vers la toute fin, mais qui tombe un peu comme un cheveux sur la soupe. Je pense que c'est un ouvrage qui parlera beaucoup à celleux qui sont pris entre deux cultures, deux pays, matérialisée par une potentielle quête d'identité, faite de contradictions, de rêves plus ou moins idéalisées. Pour les autres, comme moi, tout ça paraît un peu lointain.

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15/01/23

Une expérience visuelle et narrative assez plaisante. Le style graphique de cette BD se compose d'un imbroglio de situations matérialisés sous la forme de collages, d'aquarelles, et d'esquisses à l'encre de chine, et prend place dans un quartier fictif asiatique haut en couleurs. C'est une enquête policière, il nous est donc possible de recoller les pièces du puzzle si on le souhaite, ou à l'inverse, comme je l'ai fait, de se laisser porter. C'est non-linéaire, donc il faut un peu s'accrocher, mais le plaisir est clairement au rendez-vous.

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16/01/23

Une mère apprend que son fils est parti faire le Djihad. Elle mène son enquête pour comprendre les raisons d'une telle décision, et, entre deux révélations, attend seule chez elle que son fils l'appelle. Un récit assez poignant, réaliste, et qui m'a donc bien parlé. Le fait que la mère semble prendre tout de manière très pragmatique renforce d'autant plus les passages où elle lâche prise, comme lorsqu'elle réussie à avoir une (brève) conversation skype avec celui qui a convaincu son fils de partir en Syrie. La "thèse principale" de l'ouvrage, étant d'expliquer comment un blanc sans histoires et élevé dans aucune foi particulière peut tout de même parvenir à se radicaliser, est à mon sens bien développée.

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19/01/23

Critique en ligne : https://www.senscritique.com/bd/le_bleu_est_une_couleur_chaude/critique/282605632

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31/01/23

J'ignorais complètement cette facette de l'entrée en guerre des USA. Un récit très personnel. Pour cause : c'est l'autrice que l'on suit, avec sa propre famille, sa propre histoire. Tout est donc très authentique. En soit, ça se lit bien. Mais les dessins ne m'ont pas du tout fait rêver : ça transpire la tablette graphique.

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31/01/23

Un agencement des planches très créatif, pour une histoire qui se place habillement entre le malsain et l'humour noir, sous fond d'imaginaire propre à l'enfance. Un cocktail assez déroutant, qui vaut clairement le détour.

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31/01/23

C'est la fin du monde. La lune va s'écraser sur la terre. Et avant que l’inéluctable ne se produise, on nous laisse la possibilité de suivre quelques petites tranches de vie qui se coupent et se recoupent. Il y a du beau dans cette bd. Un petit côté carpe diem mélancolique qui s'en dégage. Certaines personnes y seront plus sensibles que d'autres. Certaines personnes pardonneront aussi plus ou moins un dessin qui ne fait jamais vraiment rêver. C'est poétique, mais pas forcément très chic.

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19/02/23

Une jolie bd à l'esthétique réaliste narrant l'apparition d'une communauté tsigane à proximité d'un village minier au début du 20ème siècle, ainsi que les rencontres et chocs culturels en découlant, le tout dans une atmosphère paranormale un peu étonnante de prime abord, mais qui s'insère finalement bien au récit. Ça se lit vite, même si certain-e-s lui reprocheront peut-être son côté un poil manichéen.