Best Of : Ryuichi Sakamoto

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Réalisé en pleine pause entre deux productions majeures de YMO ("BGM" et "Technodelic"), "Left Handed Dream" développe la sensibilité électronique de Sakamoto dans un contexte de world-music et de recherche polyrythmique. Sakamoto s'entoure ici des deux autres membres fondateurs de YMO (Harry Hosono et Yuki Takahashi) ainsi que de grands noms de la musique occidentale, à savoir Robin "Pop Musik" Scott (qui "occidentalise" quatre morceaux pour en faire un EP en Europe) ainsi qu'Adrian Belew, grand guitariste de session (Zappa, Bowie, Talking Heads) qui à l'époque venait de rejoindre King Crimson.

L'album dans son ensemble est très posé, calme, à la fois pop et expérimental, typique des albums de new-wave sortis à la même période (je pense à Japan, Talking Heads et King Crimson encore). Une véritable perle en somme, à écouter sans modération.

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Quelques temps avant la sortie du premier album éponyme du trio Yellow Magic Orchestra, Sakamoto enregistre son premier album solo dans des conditions chaotiques : nuit blanches et problèmes d'électronique, il faudra plus de 500 heures d'enregistrement pour que le disque puisse finalement voir le jour.

"Thousand Knives" est un disque de pop synthétique à consonances expérimentale, il reste cependant connu car il comprends un chef d’œuvre de mélodie qui sera repris par YMO ensuite : le morceau titre, "1000 Knives".

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En 1982, le groupe de David Sylvian, Japan, effectue sa toute dernière tournée avant une séparation assez difficile (tensions entre Sylvian et Mick Karn, le célèbre bassiste). Alors en pause de YMO, Sakamoto prends le temps de composer un album solo puis surtout un EP en compagnie de Sylvian, avec lequel il avait déjà contribué pour Japan (cf. "Taking Islands In Africa" sur l'album "Gentlemen Take Polaroids", sorti en 1980).

Bien que cette nouvelle collaboration soit assez réduite (trois morceaux seulement, dont "Forbidden Colours" qui sera utilisé plus tard dans la B.O de "Furyo"), elle est néanmoins excellente. Le son est un parfait mélange des expérimentations sonore de YMO période "Technodelic" avec le raffinement anglais de Sylvian.

NB - les deux artistes collaboreront encore par la suite, surtout au début des années 1990 pour l'album "Heartbeat" de Sakamoto.

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Sorti en 1986, "Futurista" mélange les expérimentations noise de "Esperanto" en les transposant sur des mélodies pop et romantiques. Sakamoto en profite pour insuffler une once de soul et de funk à sa musique, chose qu'il n'avait pas encore faite jusque-là. Les morceaux sont à la fois très électro et catchys, mais également beaux et mélodieux. Notez la structure musicale du morceau "Broadway Boogie Woogie" construite sur une nuée de samples extraits de "Blade Runner"; le funk tout robotique de "G.T" ou "Daikoukai Verso Lo Schemo" ou encore les mélodies douces de "Ballet Mécanique", "Milan 1909" ou "Parolibre".

"Futurista" reste pour moi l'un des albums les plus intéressants de la période des années 1980 pour le maitre; bien que visiblement il soit complètement oublié par les occidentaux...

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A la fin des années 90 et au début des années 2000, la musique électronique expérimentale connait un certain "boom". Sakamoto, toujours féru d’expérimentation, joint ses talents à ceux d'Alva Noto pour composer un album minimaliste, léger et lumineux. Dans une pure tradition d'ambient, les morceaux, séparés en plusieurs "actes", nous transportent doucement.

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En 1980 (et non pas en 1988 comme nous l'indique Senscritique), entre deux concerts de la tournée mondiale de YMO, Sakamoto enregistre un album très expérimental, rempli de sons presque industriels et d’expériences sonores. Sur les huit pistes, seul "Riot In Lagos" se détache comme morceau plus entrainant que les autres. Il est d'ailleurs joué en ouverture des concerts de YMO au même moment (cf l'excellent arrangement au concert du Nippon Budokan).

Son côté expérimental brut pourrait effrayer certains auditeurs, pourtant ce disque est un véritable précurseur dans le sens ou il imagine l'IDM presque quatorze ans en avance.

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Au milieu des années 80, Sakamoto compose deux albums de musique expérimentale : "Esperanto" en 1985 et "Futurista" en 1986. Alors que le second garde une teinte pop, le premier est composé entièrement de pistes frisant l'abstraction, composées de sons et samples divers. Un album diffiçile à cerner et à écouter, mais regorgeant d'idées musicales tellement novatrices qu'elles préfigurent une fois de plus le courant expérimental et abstrait du milieu des années 90 (avec des groupes comme Autechre).

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Suite à la séparation officieuse de YMO en décembre 1983, Sakamoto décide d'entrer de plein pied dans sa carrière solo en composant un album de pop musique sans concessions. Sorti d'abord en 1984 au Japon (sous le titre "Ongaku Zukan"), le disque ressort en Occident en 1986. Deux des pistes de l'album original sont remplacées par deux nouveaux morceau : "Field Work" tout d'abord, collaboration avec l'anglais Thomas "She Blinded Me With Science" Dolby ainsi que le pseudo-rap "Steppin Into Asia", composé avec sa compagne Akiko Yano.

Comme son nom l'indique, le disque explore beaucoup de directions tout en gardant un format pop qui plait beaucoup au public et à la critique.

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Avec "Neo Geo", Sakamoto continue de creuser un versant plus pop de sa musique qu'il a débuté avec "Illustrated Musical Encyclopedia" en 1984 (1986 pour l'Occident). Ce disque est particulièrement notable car il mélange les ambiances et les trouvailles. Les morceaux évoquent pêle-mêle un mélange de synth-pop et de jazz fusion, de la musique traditionnelle japonaise et un courant pop rock encore peu développé chez l'artiste (cf le duo "Risky", avec Iggy Pop).

Un disque rafraichissant en tout points.

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C'est avec "Sweet Revenge" que Sakamoto revient vers une musique un peu plus pop (après le world "Beauty" en 1990 et l'ambient-house "Heartbeat" en 1992) mélangeant tous les styles de l'artiste. Ce disque est assez long, comporte 13 morceaux aux influences trip-hop, jazz, pop rock et même rap. Plutôt surprenant, mais agréable.