City Life ou La Solitude de l'homme dans la ville

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« Est melvillien ce qui se conte dans la nuit, dans le bleu de la nuit, entre hommes de loi et hommes de désordre, à coups de regards et de gestes, de trahisons et d'amitiés données sans paroles, dans un luxe glacé qui n'exclut pas la tendresse, ou dans un anonymat grisâtre qui ne rejette pas la poésie »

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Est-ce là une réinvention du style Broadway ou un décalque habile d' Erik Satie? Un peu des deux et assurément une œuvre aussi "déambulatoire" que le Trio n°1 pour Piano, Violon & Violoncelle op.99 de Schubert.

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Encore "Le Samouraï ". Ce sentiment de fatalité poisseuse dont on ne peut se défaire. La roue de la fortune réduite à celle de l'orgue de barbarie, pour filer la métaphore du Paris disparu. L'imper au col relevé ne saurait stopper la froidure.

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Cet instrumental c'est un peu l'epitomé de cette liste. Une composition atmosphérique faite de nuit, de pluie, où l'on savoure un single malt au balcon d'un immeuble qui semble dessiné par Frank Lloyd Wright. C'est mélancolique mais animé d'une belle lumière intérieure.

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Là où le synthétique se pare d'organique, l'on tient assurément le titre le plus mystérieux de l'album "Lost Themes". Le grondement des chiens de la nuit est accompagné par une succession de claviers "bien trempés" en flashes de phares de voitures. Encore une déambulation motorisée dans des banlieues crépusculaires dont on ne sait pas si on rentrera en un seul morceau.

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La pulsation de Neo Tokyo faite musique. À titre personnel j'y trouve des accents de musique gamelan. Une musique tribale balinaise, s'opposant à l'hyper modernité de la mégalopole et paradoxalement se fond à merveille avec les virées en bécane de la bande de Kaneda.

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Promenade diurne pour cette fois, dans une ville que j'imagine être post-industrielle. Dans une chaleur pulvérulente, une paire de Dr Marten's aux pieds, je refais le trajet de la friche à la gare de triage de La Folie. La mélancolie en bandoulière mais avec un sourire en haillons. Ce sont les chats des rues qui se chauffent sur le ballast et les champs de coquelicots. All these wild flowers grown through the concrete.

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La solitude de l'homme dans la ville mais vue en miroir. Un hymne obstiné et entêtant.

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Saint Eustache a gagné, les diables sont partis...

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Encore du type col relevé les mains dans les poches qui traîne à perdre son âme dans les rues crasseuses de Manhattan, mais, la partition teintée de jazz de Bernard Hermann est elle, unique.

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Un vrai morceau de poésie parigotte. Ça pourrait être ultra glauque, l'histoire de ce type qui va au bois de Boulogne pour trouver un tapin. Mais avec Vassiliu en talk-over (qui enfonce tranquille tout les rappers de la terre au passage) désabusé qui s'émeut d'une inconnue qui pleure sous la pluie, et dépeint Paris la besogneuse au "faux petit jour ", l'exercice tourne au pathétique, au sens initial du mot.

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La decadence, la dissonance mêlée aux splendeurs art deco de Los Angeles

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J'adore cette chanson, pourtant elle part avec un sacré handicap : la voix hyper affectée de Daniel Darc, la guitare toute droite sortie d'une publicité pour cône glacé des années 80. Mais je marche, je plonge même !