Cover David Fincher - Commentaires

David Fincher - Commentaires

À noter que je donne ici mon interprétation et que la subjectivité est souveraine au sein de mes analyses. Si je rédige ces commentaires, c’est que je me dis qu’à chaque nouvelle analyse d’un film, on parvient un peu plus à se rapprocher d’une compréhension collective totale.

Liste de

5 films

créee il y a plus de 3 ans · modifiée il y a presque 3 ans

Alien 3 : Édition Spéciale
7.3

Alien 3 : Édition Spéciale (2003)

Alien 3: The Assembly Cut

2 h 19 min. Sortie : 20 octobre 2004 (France). Épouvante-Horreur, Science-fiction

Film de David Fincher

Émile Frève a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Extrait de ma (très) courte critique censée n'être qu'un commentaire présent dans la liste, mais trop longue pour Senscritique (ah! je n'en peux plus d'écrire de trop longs commentaires que je dois publier en tant que critiques, mais que je ne considère pas comme de véritables critiques!) :

« Fincher fabrique une œuvre prodigieuse (il faut toutefois la voir dans son nouveau montage), munie de l’acuité métaphysique d’un réalisateur impétueux et d’une photographie maniériste où regorgent les effets stylistiques innovants : le film, qui semble en bout de ligne avoir opté pour un retour au style plus temporisateur (celui qui économise ses effets) du premier opus, annonce le génie des prochaines créations du réalisateur et est fascinant de beauté. »

Pour plus, voir ma (courte) critique.

Seven
8.1

Seven (1995)

Se7en

2 h 07 min. Sortie : 31 janvier 1996 (France). Policier, Thriller

Film de David Fincher

Émile Frève a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Extrait de ma (très) courte critique censée n'être qu'un commentaire présent dans la liste, mais trop longue pour Senscritique :

« De ce film-choc qui, alors que la première réalisation de David Fincher avait manqué de mettre fin précocement à sa carrière, introduit au public un as de la caméra et des comportements humains, on en retient son cynisme extra-lucide, son propos simpliste mais ingénieusement étayé et son talent pour le rythme et les images saisissantes. »

Pour plus, voir ma critique.

The Game
7.1

The Game (1997)

2 h 08 min. Sortie : 5 novembre 1997 (France). Thriller

Film de David Fincher

Émile Frève a mis 5/10.

Annotation :

Après le démantèlement d’un casse-tête durant le générique, symbolisant la sibylline construction narrative à venir, puis la succession d’images vieillies et endommagées illustrant l’esprit usé du protagoniste (Nicholas Van Orton), encore une fois prophétisant l’importance du thème de la réminiscence et des facultés mentales (au sein du récit), The Game s’ouvre enfin. Avec son image volontairement fade (qui s’altérera petit à petit, retrouvant la photographie cryptique de Seven), le troisième long métrage de David Fincher, vertement honni par les cinéphiles, s’impose comme une douloureuse défaite où, malgré les nombreuses qualités, le résultat final paraît faible et dénué d’inventivité.

Dans The Game, le réalisateur, toujours muni de sa justesse à la réalisation, s’amuse à modifier constamment le milieu où se déroule l’histoire, effectuant de géniaux va-et-vient géographiques, plongeant sa caméra dans les abîmes obscurs de San Francisco, mais s’élevant également au niveau des demeures cossues et parfois, plus haut encore, dans d’immenses gratte-ciels : le tout provoquant un superbe vertige cinématographique. Doté d’une première heure intrigante, bien amenée et qui sait parfaitement infuser le mystère grâce à son rythme languissant (mais jamais endormant), The Game, à mesure que son histoire progresse et que les rebondissements insensés se multiplient, égare son aura première pour finalement se clore sur une fin absurde adjointe d’une morale à la superficialité abêtissante qui revêt l’allure d’un pamphlet inabouti s’attaquant maladroitement à la misanthropie des hommes riches. Ne reste au final que la grande maîtrise de l’image et de l’éclairage (afin d’illustrer la confusion qui envahit le personnage principal et sa perte de repères logiques, il plonge l’image dans des bleus artificiels oniriques conférant à la pellicule une teinte surréaliste) pour témoigner de la présence à la réalisation de l’homme ayant auparavant réalisé Seven, œuvre bien plus marquante et sulfureuse.

Zodiac
7.2

Zodiac (2007)

2 h 37 min. Sortie : 17 mai 2007 (France). Policier, Drame, Thriller

Film de David Fincher

Émile Frève a mis 8/10.

Annotation :

Une affaire qui traîne, qui s’étend sur plusieurs années et qu’on confond avec la poussière tant elle est vieille et oubliée. Cette lenteur, elle nous traverse de bord en bord tout au long de Zodiac : on en ressort complètement lessivé. Signe du temps qui passe, les couleurs changent, passant d’un jaune énergique lorsque tous enquêtent sur le cas du Zodiac au bleu tempéré lorsque tous ont oublié l’affaire, ou plutôt ont choisi de l’oublier. Une seule personne gardera le jaune comme couleur fétiche du début jusqu’à la fin : Robert Graysmith, un dessinateur du San Francisco Chronicle happé par la singularité du modus operandi. Mais que veut Zodiac si ce n’est la popularité? Et qu’est-ce que recherchent tous ceux qui contribuent à l’enquête (enquêteurs, témoins, journalistes, personnalités publiques) si ce n’est la célébrité? Impossible à résoudre, l’investigation se métamorphosera rapidement en une ridicule énigme. Et quand, vers la fin, Robert trouve (en théorie) l’identité du tueur, il publie un livre à ce sujet dévoilant ainsi que son enquête était depuis toujours motivée par la reconnaissance d’autrui. Interrogeant la moralité de ceux cherchant à résoudre ladite enquête, David Fincher parvient à dresser un portrait intelligent de l’être humain où l’individualisme règne et sème la confusion. Constat intelligent de la nature humaine, Zodiac est un grand film qui traite d’un insaisissable (et terrifiant) sujet.

Mank
6.3

Mank (2020)

2 h 11 min. Sortie : 4 décembre 2020. Biopic, Comédie dramatique

Film de David Fincher

Émile Frève a mis 8/10.

Annotation :

Un mastodonte, hérité du paternel, fort complexe et impossible à financer, voilà ce qu’est Mank. Racontant la genèse du très grand Citizen Kane, Mank est un film à l’ampleur démesurée qui traite de l’acharnement d’Herman Mankiewicz (le scénariste) lors de l’écriture de Citizen Kane et aussi, par la mise en abyme, l’acharnement de David Fincher quant à la création de Mank. Un film maudit qui a donc pour sujet la naissance d’un autre film maudit. À l’image et aux effets en tous points similaires à ceux des années 30-40, Mank dresse le portrait d’un Hollywood sous l’emprise du magnat William Randolph Hearst qui, sans le paraître, est maître de tout ce qui respire dans le quartier californien. Labyrinthique, parsemé de flashbacks qui nous permettent de mieux cerner le protagoniste et doté d’une photographie d’une beauté renversante, Mank traite du fardeau que peut être une œuvre trop grande pour son créateur. Constamment en train de tracer des parallèles entre son film et Citizen Kane, David Fincher élabore des scènes d’une exactitude redoutable. Réintroduisant le mythe de l’écrivain maudit, Mank parle de cet écrivain qui a décidé de créer son propre mythe, celui qui s’est assuré d’être incompris et détesté. Ployant sous la pression d’écrire une œuvre trop forte et maintenu malgré lui sous le joug de Hearst, il réussira un exploit : écrire une œuvre intemporelle. Peut-être à la manière d’un 8 ½, Mank se veut film qui passera à l’histoire, qui sera à la fois ode au passé, témoignage du présent et présage de l’avenir (pour ce qui est des questionnements et thèmes du film). Réussira-t-il ce qu’il entreprend? Seul le temps nous le dira. Toutefois, ce qui est définitif, c’est que Mank témoigne d’un sommet qu’a atteint David Fincher à la réalisation.

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