Cover David Lynch

Liste de

10 films

créee il y a plus de 10 ans · modifiée il y a 10 mois

Eraserhead
7.1
1.

Eraserhead (1977)

1 h 29 min. Sortie : 17 décembre 1980 (France). Épouvante-Horreur, Fantastique, Expérimental

Film de David Lynch

monDmonium a mis 6/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Malgré mon affection incontrôlable pour Lynch, son côté labyrinthique est probablement ce que j'aime le moins.
Le bidouillage artistique d'Eraserhead est surprenant en soi, évidemment, mais il me fait l'exact effet que ce que me procure la bande sonore, pas grand chose, et même si Lynch indique qu'on pourrait presque écouter cette dernière comme un disque à part entière, j'en ressors avec une impression, oui, mais aucun enthousiasme.

J'ai quand même éclaté de rire à un moment donné.
Au bout de 40 minutes de swing artistique, famille demeurée, coupe de cheveux improbable, liquide noir qui coule du fion d'un poulet rôti animé, musique-hall dans le radiateur et autre couineries d'enfant difforme, la meuf décide de rentrer chez ses parents pour avoir une bonne nuit de sommeil.
Elle s'accroupie alors au pied du lit, met sa main dessous, et effectue des mouvements de va-et-vient incompréhensibles qui font grincer ce dernier, et cela durant 30 secondes.
Sur le moment j'avais déjà le cerveau atrophié, donc une étrangerie de plus ou de moins, c'était plus un problème.
Mais c'est bien là ou c'était foncièrement drôle, puisqu'après ces longues secondes dans le parfait prolongement de ce qu'on avait vu juste avant, sans queue ni tête, elle se relève finalement avec une valise qu'elle galérait tout simplement à extirper de sous le lit.

Brillante idée sur le coup, mais faut quand même se taper ces 80 minutes (merci pour la durée), et ça c'est un peu plus compliqué pour moi.

Elephant Man
8
2.

Elephant Man (1980)

The Elephant Man

2 h 04 min. Sortie : 8 avril 1981 (France). Biopic, Drame

Film de David Lynch

monDmonium a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Somptueux noir et blanc, casting et direction d'acteurs impeccable, mise en scène sincère et touchante, un magnifique classique du cinéma d'une intemporalité vraiment étonnante.
Lynch semble tellement dans son élément qu'on en oublie presque son approche semi-académique, d'un projet qu'il devait rendre accessible pour jouir d'une liberté totale lors de ses prochains long métrages, excepté Dune, évidemment.
Une grande oeuvre cinématographique.

Dune
6
3.

Dune (1984)

2 h 17 min. Sortie : 6 février 1985 (France). Fantastique, Science-fiction

Film de David Lynch

monDmonium a mis 6/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Je trouve les 50 premières minutes assez bonnes, l'atmosphère de la mise en bouche est prenante, bien complétée par la musique, difficile d'ignorer le certain impact de la densité de cette ambiance quand même, notamment chez les Harkonnens, enfin il me semble, on est assez impatient de se rendre sur Arrakis constater ce qu'il y a à constater, les effets numériques ne piquent pas les yeux autant que ça, il y a un certain travail là-dedans il ne fait aucun doute.

Après en revanche, ça devient vite pouët-pouët, trop de choses à raconter en trop peu de temps, le chuchotement des voix off fatigue un peu, et il est assez difficile de rester concentré sérieusement entre Muad'Dib, Shai-Hulud et autre Kwisatz Haderach, encore plus quand Toto commence à envoyer de la gratte électrique à califourchon sur un vers géant, et quand quelqu'un semble avoir essayé d'abimer la pellicule pour produire un effet pyrotechnique un peu caca.

Assez aisé de comprendre pourquoi le film divise autant avec toute cette matière informe, mais en ce qui me concerne je vais rester furtivement du côté épicé de la force, même si c'est quelque chose que je risque de ne jamais plus relancer.

Blue Velvet
7.5
4.

Blue Velvet (1986)

2 h. Sortie : 21 janvier 1987 (France). Drame, Thriller, Film noir

Film de David Lynch

monDmonium a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

On entre tranquillement dans le film par une porte grouillante, avant de se demander pendant 40 minutes pourquoi on l'avait lancé avec un certain enthousiasme, même si le charme de MacLachlan fonctionne très bien.
Ce côté détective en herbe et/ou curiosité exacerbée laisse un peu sceptique, ça semble se forcer à vouloir engendrer quelque chose... bon on verra.

Ce on verra c'est Dennis Hopper qui entre en scène, et sans parler de la prestation assez incroyable de l'acteur, on est quand même en train de regarder l'un des sick fuck les plus détraqué de l'histoire du cinéma, le road trip qui suit est étouffant, j'ai déjà passé une soirée avec quelqu'un d'instable qui peut t'embrasser ou te frapper à tout moment, et je peux vous assurer que l'expérience est assez flippante.

Lynch pousse bien la chose comme il faut, le réveil perturbé de Jeffrey est magnifique, la petite respiration amoureuse qui suit aussi, et ce rouge-gorge un peu bidon vient parfaitement compléter ce strange world souvent énoncé.

Sailor & Lula
7.2
5.

Sailor & Lula (1990)

Wild at Heart

2 h 05 min. Sortie : 24 octobre 1990 (France). Road movie, Romance, Film noir

Film de David Lynch

monDmonium a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

On est éclaboussé à la gueule très vite par une confiance artistique kitsch et volontairement démesurée, qui évidemment ne laisse absolument pas indifférent.

J'étais plutôt bien installé dans le délire pendant 1H, un certain sourire aux lèvres, c'est chaud, c'est sexy, c'est sulfureux, c'est étonnant, oui, ça parle de pas grand chose mais on est dans de l'étalement de savoir faire, ainsi soit-il.
Ensuite ça a été un peu plus compliqué pour moi, j'ai commencé à saturer, la frénésie artistique déborde, ça hurle, ça overdose de la marginalité, ça ose tout, ça ose tout beaucoup, et ce côté indigeste traine un peu il me semble.

Après oui aussi, il sera plutôt impossible d'oublier le visage incroyable de Grace Zabriskie, ni celui de Bobby Peru, mais le nez final de Nicolas Cage non plus, sous un Love me tender un peu trop grotesque pour ma personne.

Probablement percutant à l'époque, certainement très idiot si un inconnu le sortait de nos jours... bon... je suppose que c'est un peu ça aussi la magie de ce Wild at Heart.

Twin Peaks - Les 7 derniers jours de Laura Palmer
7.5
6.

Twin Peaks - Les 7 derniers jours de Laura Palmer (1992)

Twin Peaks: Fire Walk with Me

2 h 15 min. Sortie : 3 juin 1992. Fantastique, Épouvante-Horreur, Policier

Film de David Lynch

monDmonium a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Petit souvenir à l'époque de quelque chose d'un peu mégalo, bourré d'inserts gratuits d'un étalement de savoir faire, terriblement ingénieux mais suspendu à pas grand chose.
Jamais revu depuis.

J'ai envie de me remettre dans l'ambiance avant la découverte de la saison 3, enfin, donc c'est parti.

La première demie-heure freine mon enthousiasme directe, sous-Twin Peaks des familles, j'ai de nouveau ce sentiment d'inserts, qu'est-c'que vient foutre Bowie dans les parages ? Non c'est bon ça ira !
(J'ai lu et compris les tenants de ces 30 minutes par la suite, mais j'y suis pas réceptif quand même).

Ensuite on revient là ou on avait envie d'être, la petite émotion à l'écoute des premières notes de Badalamenti, yes, Laura Palmer qui marche, on est de retour... puis non, c'est pas la même actrice qui joue la copine, c'est terne, y a rien de bon à manger ou à boire, la ville parait morte, ça traine un peu, on revient voir Coop dont on ne comprends pas la présence, arf, tu fais un peu chier.

Mais ensuite, ensuite, on sombre sévère, et putain c'est dur.
Traine ta débauche avec Laura Palmer, la meuf est partie, y a plus personne, mange la bouche de ce gros porc de Jacques Renault, traine ton traumatisme familial ignoble, traine ton gros rail de coke dans chaque narine, seule, blottie sous la couette, traine ton indifférence face à la mort d'un homme, profite de Bobby pour sa poudre, ricane au nez de ce benêt de James qui n'a aucun recul sur la souffrance intérieure, tout en criant ton amour par désespoir, traine ton abandon de ta propre personne, ta mort, puis ton soulagement merveilleux de contempler enfin un peu de répit.

Sheryl Lee est juste incroyable, dans tout ce qu'elle fait, vit, ressent, regarde, c'est dingue, elle semble puiser au plus profond d'elle-même, performance que je n'oublierais plus jamais.

Et l'autre Lynch, que dire, on comprends bien la fascination que ces acteurs lui vouent, mais même sans ça, c'est dur de trouver les mots, artistiquement les dernières 80 minutes sont saisissantes, j'ai eu du mal à fumer une cigarette tellement j'étais enseveli de bruits et d'images percutantes, et je crois bien que le dernier quart d'heure est l'un des plus forts que j'ai vu de ma vie.

Lost Highway
7.7
7.

Lost Highway (1997)

2 h 14 min. Sortie : 15 janvier 1997. Drame, Thriller, Film noir

Film de David Lynch

monDmonium a mis 6/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Me suis refais quelques Lynch, j'suis dans la bonne mouvance, Lost Highway avait évidemment piqué mon intérêt à l'époque, même si j'étais un peu jeune, bref j'suis plutôt enthousiaste, GO.

Bowie lance bien la chose et Pullman la calme aussitôt.
50 minutes de gens qui font la gueule, que la joie ne demeure surtout pas, 15 minutes pour traverser un couloir, le coup de la VHS qui fonctionne plus vraiment, on s'enfonce dans les ténèbres en compagnie d'un ennui assez mortel, qualité plastique de l'image ou pas, et cela même si la scène Mystery Man fonctionne terriblement bien.

Après on tournicote autour de Balthazar Getty sans trop savoir pourquoi, sans trop avoir envi de savoir non plus, un petit coup Rammstein, un petit coup Manson, un autre petit coup Rammstein, merci, de rien, petite érection sur la poitrine de Patricia Arquette puis on en parle plus.

Non j'ai pas accroché ce coup-ci, pas été transporté, pas senti la grandeur artistique du type, y a peut-être saturation du ciboulot chez moi et/ou chez lui à ce moment là, pas étonnant que j'ai envi de m'envoyer le premier Marvel qui vient, ou que lui ait enchainé avec sa tondeuse à gazon, va savoir hein.

Une histoire vraie
7.3
8.

Une histoire vraie (1999)

The Straight Story

1 h 52 min. Sortie : 3 novembre 1999 (France). Drame, Road movie

Film de David Lynch

monDmonium a mis 6/10 et a écrit une critique.

Annotation :

J'm'étais dis que c'était la dernière fois y a 10 ans, après ma deuxième visions, mais faut croire que j'arrive pas à sauter un titre dès que j'entame une chronologie.

C'est quand même au final passé un peu mieux que ce que je l'avais envisagé, car c'est vrai que les acteurs sont solides, mais j'avoue avoir eu un peu de mal à contrôler mon rictus dès que Badalamenti envoie son road trip theme, l'autre galérien sur sa tondeuse, et les petits effets de montages un peu bidons dès qu'une petite péripétie de tombée de chapeau ou d'orage s'incruste dans ce probablement sympathique mais surtout monotone voyage.

À dans 10 ans alors hein.

Mulholland Drive
7.7
9.

Mulholland Drive (2001)

Mulholland Dr.

2 h 26 min. Sortie : 21 novembre 2001 (France). Drame, Thriller, Romance

Film de David Lynch

monDmonium a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

"On n’a pas fini d’épuiser les multiples lectures et jouissances de ce pur objet de fascination."

Inland Empire
6.6
10.

Inland Empire (2006)

3 h. Sortie : 7 février 2007 (France). Drame, Fantastique, Thriller

Film de David Lynch

monDmonium a mis 5/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Après une introduction relativement indigeste, la première heure passe bien, même si cette image DV dégueulasse donne l'impression de visionner une vieille VHS, pas vraiment connecté au rendu du coup, mais c'est le choix de quelqu'un et c'est pas foncièrement important.

Après en revanche, 120 minutes mindfuck éprouvantes, on jongle à droite et à gauche sans savoir où on est ni avec qui on est, vraiment pénible à suivre dans le contexte, car à l'inverse de Mulholland Drive l'expérience visuelle ou sonore n'est jamais stimulante dans aucun sens, le cerveau sature hyper vite, jusqu'a ce générique de fin qui laisse sous-entendre le génie de l'homme mais sans avoir non plus envie de s'y attarder plus que ça.

Merci quand même à Laura Dern, terriblement solide dans tout ce qu'elle entreprend.

monDmonium

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