Cover En Octobre, c'est Halloween (2019)

En Octobre, c'est Halloween (2019)

Comme chaque année, les mois d'octobre et novembre sont synonymes de frisson, de fantastique et de gore.
Liste des films (re)découverts.

2018 :
https://www.senscritique.com/liste/En_Octobre_c_est_Halloween_2018/2242849

Liste de

14 films

créee il y a plus de 4 ans · modifiée il y a plus de 3 ans

Le Manoir du Diable
6.5

Le Manoir du Diable (1896)

03 min. Sortie : 1896 (France). Fantastique, Épouvante-Horreur

Court-métrage de Georges Méliès

William Finley a mis 6/10.

Annotation :

On commence cette année avec les origines du cinéma d'horreur.
Le manoir du diable étant considéré comme le tout premier film d'horreur de l'histoire il me revient encore et toujours cette question primordiale : "Qu'est-ce que l'horreur ?" Il est clair que ce film n'est pas le premier film "purement" horrifique, ses aspect vaudevillesques dénotant un humour propre à Méliès.
Je préférerais parler de "Première comédie horrifique de l'histoire du cinéma" ce qui, si l'on déroule le tapis, nous mène plus tard à "The bride of Frankenstein", "Massacre à la tronçonneuse 2", "Evil dead", "Braindead", "Shaun of the dead",... ce qui en fait déjà un ancêtre de taille.
Et sinon le film ? Pas le plus marquant de Méliès mais sa malice y est bien présente. Ses œuvres sont d'ailleurs dispo sur Youtube pour ceux que ça intéresse de voir le cinéma du 19e siècle.

Le manoir du diable :
https://www.youtube.com/watch?v=mb16vp1eeYU
Mon chouchou :
https://www.youtube.com/watch?v=yK7XpRe9ZGE

Le marathon est lancé...

Martyrs
6.3

Martyrs (2008)

1 h 39 min. Sortie : 3 septembre 2008. Drame, Épouvante-Horreur, Thriller

Film de Pascal Laugier

William Finley a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Pascal Laugier communique son attachement pour ses personnages en les laissant respirer dans le cadre. Il prend le temps de nous les montrer souffrir. Non pas comme un torture-porn quelconque l'aurait fait, le genre représentant la plus haute fonction cathartique en cela que notre attirance et même jouissance face au sadisme nous rappelle à quel point nous portons en nous des monstres très loin d'êtres imaginaires. Non. Chez Laugier la souffrance est synonyme de compassion. C'est probablement cela qui m'a rebuté étant plus jeune et profondément dérangé dans ce film. Les personnages-fonction étant plus faciles à voir finir en charpie.
Ici, on souffre avec eux et croyez-moi, ça fait mal...
Ce n'est pas la seule particularité de "Martyrs" qui propose une véritable histoire légitimant même (ce qui est rare) sa barbarie. La fin, donnant sens à tout le film me faisant presque regretter qu'un cinéaste de génie, avec un sens du découpage et de la mise en scène plus aiguisé n'est pas encore fait de ce petit bijou imparfait un remake. Dans tout les cas, Laugier a fait beaucoup de bien au cinéma français en 2008. Et ça c'est rien de le dire.
Film suivant donc !

Berberian Sound Studio
6.1

Berberian Sound Studio (2011)

1 h 32 min. Sortie : 3 avril 2013 (France). Épouvante-Horreur, Drame

Film de Peter Strickland

William Finley a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Qu'est-ce que Berberian ? Un embarras constant où la violence entendu d'un film doublé et bruité se mêle à l'antipathie de ses personnages italiens. Plus le film avance et plus nous nous sentons étouffé dans ces pièces sans fenêtres. Comme si le héros anglais avait été privé de l'air du monde. Ici, tout n'est que factice. Le son. Les gens. Et l'embarras est amplifié par la distance que nous impose Gilderoy, personnage misérable au centre du récit. Une oeuvre pour le moins étrange et techniquement maîtrisée mais à la fin peu punchy, ne nous menant qu'à une logique narrative sage. Une bonne découverte malgré tout.

Dreamcatcher : L'Attrape-rêves
4.5

Dreamcatcher : L'Attrape-rêves (2003)

Dreamcatcher

2 h 16 min. Sortie : 16 avril 2003 (France). Drame, Épouvante-Horreur, Science-fiction

Film de Lawrence Kasdan

William Finley a mis 3/10.

Annotation :

Un merdier fantastique-horreur-SF-ésotérique-comédie-nanar aussi digeste qu'un discours d'Emmanuel Macron.
Pour reprendre Tom Jones : "Qu'est-ce que c'est que cette merde ?!"

Fantômes contre fantômes
6.9

Fantômes contre fantômes (1996)

The Frighteners

1 h 50 min. Sortie : 29 janvier 1997 (France). Comédie, Épouvante-Horreur

Film de Peter Jackson

William Finley a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

(Revisionnage)
Un must-have des films d'Halloween. Un récit prenant, des effets spéciaux qui n'ont pas vieilli, un Danny Elfman en forme, un casting 4 étoiles, une VF 4 étoiles et une mise en scène inspirée et décomplexée comme savait si bien le faire Jackson avant sa flamboyante virée en Terres du milieu. La fin d'un cycle aliéné qui atteint son zénith deux ans plus tôt avec "Créatures célestes".
Bref, on est loin des sourcils dégueulasses de Morgan Freeman dans le film précédent...

Vidéodrome
7.3

Vidéodrome (1983)

Videodrome

1 h 29 min. Sortie : 16 mai 1984 (France). Épouvante-Horreur, Science-fiction, Thriller

Film de David Cronenberg

William Finley a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

(Revisionnage)
Cronenberg fait parti de ces cinéastes pour qui les mots me manquent.
Virevoltants dans les recoins de ma tête. Organique. Immoral. Rebutant.
Ces termes qualifient tout le début de carrière de cet auteur et artiste en quête d'un cinéma pur pour lequel je n'ai jamais su quelle affection je pouvais lui porter. Comme si son univers se connectait à quelque chose d'extrêmement enfoui. Quelque chose d'inconscient et donc d'inatteignable pour la raison. "Videodrome" n'y échappe pas et pourtant c'est probablement le Cronenberg qui me fait le plus raisonner. Etant cinéphile quasiment depuis le berceau cela n'a rien d'étonnant. On traite ici de la notion de réalité qui passe, selon le personnage du professeur O'Blivion, par la perception. Il n'y a rien d'étonnant à ce qu'un artiste, qui par essence artialise le monde dans lequel il vit, traite de cette question et encore moins un cinéaste dont le travail est de reproduire à sa manière cette même artialisation du monde (à travers la forme artistique la plus proche d'une imitation du monde : le cinéma). Plusieurs thèmes sont abordés dans "Videodrome" mais ce qu'il y a de véritablement poignant c'est cette volonté de rendre crédible et viscérale cette vision. Allant même jusqu'à faire dire au personnage du professeur que l'image est plus vraie que la réalité. Comme toujours les corps se transforment, se déchirent, explosent. Comme s'ils emprisonnaient des esprits beaucoup trop larges pour eux, d'où peut-être la notion de détérioration explicitement nécessaire à la fin du film.
Comme un appel à la transcendance du spectateur.
Difficile de ne pas être happé par cette oeuvre culte où fascination morbide se heurte au rejet de l'esprit. Du génie.

Dark Star - L'Étoile Noire
5.9

Dark Star - L'Étoile Noire (1974)

Dark Star

1 h 23 min. Sortie : 9 juillet 1980 (France). Comédie, Science-fiction

Film de John Carpenter

William Finley a mis 6/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Deux noms qui ont marqués l'histoire de l'horreur : Dan O'Bannon (avec l'écriture d'Alien) et John Carpenter (avec Halloween, The thing, Prince des ténèbres et j'en passe). Avant de se lancer dans une carrière professionnelle ces deux bonhommes ont pondu un film : Dark star.
Il est amusant de voir que la présence gênante d'un alien à bord d'un vaisseau restera une idée ancrée dans l'esprit de O'Bannon. À en juger par le traitement comique apporté à la créature on peut comprendre pourquoi. Oubliez le Xéno, ici on vous offre un ballon de plage avec deux pattes de canard au bout.
C'est dans le ton du film. Minimaliste, kitsch et loufoque avec pleins de bip-bip atroces et de boutons colorés pour piloter le bazar comme dans tout les films de SF rétro. Je n'imaginais pas un marathon Halloween sans un Carpenter, je suis donc revenu aux origines du mâle (petite astuce) mais au final absolument rien ne semblait présager la suite de sa carrière.
Ni les idées de mise en scène, ni le caractère des personnages à part peut-être la musique électronique et le nom de la créature appelée "La chose". Hum, hum...
Big John ne naîtra que deux ans plus tard avec "Assaut", qui reste et restera son tout premier film.
Bon sinon pour les adeptes de Mel Brooks et les fans de SF des années 50 – dont Carpenter fait d'ailleurs partie. "Le météore de la nuit" étant l'un des films qui lui donnèrent envie de faire ce métier – vous pouvez toujours vous lancer dans cette aventure aussi conne qu'amusante. Pour ma part, je n'ai pas boudé mon plaisir.
Et cette expression est nulle...

Le Carnaval des âmes
7.1

Le Carnaval des âmes (1962)

Carnival of Souls

1 h 24 min. Sortie : 26 septembre 1962 (États-Unis). Fantastique, Épouvante-Horreur

Film de Herk Harvey

William Finley a mis 6/10.

Annotation :

Entre séquences horrifiques too much et absence de tension, difficile de voir en ce film autre chose qu'un soufflé pourvu de belles images. J'ai le souvenir d'un épisode de "La quatrième dimension" ("L'auto-stoppeur") qui, bien que moins démonstratif en terme d'épouvante, offrait son lot de malaises. L'influence du cinéma expressionniste allemand apporte tout de même une certaine force à ce "Carnaval des âmes", d'où son influence sur de futurs grands cinéastes tels que David Lynch ou George Romero. Certaines images – portées par une atmosphère même inégale – suffisent parfois à ouvrir les portes verrouillées de l'imaginaire.
Lien Youtube :
https://www.youtube.com/watch?v=1Ys0MeSYGvs

Nosferatu - Fantôme de la nuit
7

Nosferatu - Fantôme de la nuit (1979)

Nosferatu: Phantom der Nacht

1 h 47 min. Sortie : 17 janvier 1979. Épouvante-Horreur

Film de Werner Herzog

William Finley a mis 7/10.

Annotation :

Une photographie somptueuse pour ce remake du chef-d'œuvre de Murnau qui, par endroits, le dépasse amplement.

L'Emprise
7

L'Emprise (1982)

The Entity

2 h 05 min. Sortie : 23 février 1983 (France). Épouvante-Horreur

Film de Sidney J. Furie

William Finley a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Une histoire prenante portée par une réalisation soignée et des acteurs tout simplement parfaits. L'un des meilleurs films de fantômes que j'ai pu voir. Et cette photographie 80's...

Midsommar
7.2

Midsommar (2019)

2 h 27 min. Sortie : 31 juillet 2019 (France). Drame, Épouvante-Horreur, Thriller

Film de Ari Aster

William Finley a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Diurne et étrange, Midsommar est une sorte d'objet malaisant atteint de boulimie.
Toujours attaché aux intérieurs panoramiques semblables à des maisons de poupée, son auteur appuie son style : montage à la signature déjà reconnaissable, découpage aéré, contraste entre personnages (et ici environnements) quasi-réels et atmosphère cauchemardesque et bien sûr le gore, montré de manière froide, brutale. Non pas des morts jubilatoires mais des morts qui font mal. Faisant parfois rires (car l'humour est un trait important dans ses films). Le tout crée une sorte de dissonance difficile à analyser, à comprendre. Le tout sonne vrai mais des choses dérapent. Des éléments dans le décor, chez les gens et bien sûr, la musique. On se surprendrait presque à oublier que l'on est dans un film d'horreur face à ces journées qui n'en finissent plus. Et pourtant... C'est bien dans cette zone faussement sécurisé que l'horreur intervient. Sournois. Se servant de nos besoins de repères pour mieux s'insinuer en nous.

Pictural et novateur. Ari Aster frappe une nouvelle fois – après son génial "Hérédité" – et s'impose clairement comme l'un des meilleurs cinéastes d'horreur en activité. À découvrir d'urgence !

La Baie sanglante
6.4

La Baie sanglante (1971)

Reazione a catena

1 h 24 min. Sortie : 3 avril 1973 (France). Thriller, Épouvante-Horreur

Film de Mario Bava

William Finley a mis 6/10.

Annotation :

Un slasher curieux et cynique au visionnage assez laborieux en 2019. Son héritier : "Vendredi 13" reste plus accessible malgré sa dimension apolitique.

Ghostland
6.6

Ghostland (2018)

Incident in a Ghost Land

1 h 31 min. Sortie : 14 mars 2018. Épouvante-Horreur

Film de Pascal Laugier

William Finley a mis 5/10.

Annotation :

Deux frustrations concernant ce film. D'une part je m'attendais, vu le titre, à du paranormal (nope !) et d'autre part à une proposition originale. Dès le début on est bombardé de clichés du style : La poupée qui te saute à la gueule, le gros psychopathe attardé mental, le camion de glace tout gentil qui, de toute façon, foutra la merde dans les minutes à venir parce que c'est un film d'horreur, sans parler des jump scares à outrance... Tout ces éléments, bien qu'éculés à l'extrême, ne me dérangent pas d'habitude mais ils trahissent ici le ton réaliste que l'on nous vend. Les clichés ramènent le spectateur à sa place de spectateur. Ça peut être réjouissant face à un slasher lambda, beaucoup moins face à un drame horrifique. Au vu des éloges qu'on lui à fait, j'avoue être un peu perdu. J'imagine qu'entre le très bon "Martyrs" et le très mauvais "The secret" Pascal Laugier a trouvé un juste milieu. Ou pas. Certaines idées restent tout de même bonnes.

Hitcher
7.2

Hitcher (1986)

The Hitcher

1 h 37 min. Sortie : 25 juin 1986 (France). Thriller, Épouvante-Horreur

Film de Robert Harmon

William Finley a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

(Revisionnage)
On clôture ce marathon en beauté avec un must du cinéma de genre, l’envoûtant "Hitcher".
L'histoire est simple : Un jeune traverse les États-Unis en voiture. Une nuit pluvieuse, il s'arrête et laisse monter un auto-stoppeur plutôt louche. Ça pose le décor...

Que dire à part que j'adore tout dans ce film ? L'atmosphère fantastique teintée de mélancolie, l'action, la photographie et surtout l'incroyable performance toute en retenue de Rutger Hauer.
Personnage aussi glaçant que séduisant, John Ryder n'a rien du psychopathe habituel. Par delà ses motivations sadiques qui justifieraient ses dons de pisteur, il se dégage de lui comme une aura mystique (aidée par une mise en scène calibrée et une bande son captivante). Ce qui fascine dans "Hitcher" c'est son caractère cryptique.
Une relation ambiguë s'installe entre le héros et l'antagoniste. Comme si le héros en savait finalement plus que ce qu'il prétend, plongeant peu à peu le spectateur dans l’interrogation. Parabole sur l’homosexualité, sur la fuite du père ou même sur l’Amérique et ses démons ? Chacun est libre d'y voir ce qui l'enchante car rien ne sera jamais expliqué. Rendant la fin, tragique et d'une beauté infinie, d'autant plus lunaire...

Je ne m'en lasse pas. C'est de la bombe. Un de mes films préférés. Et s'il fallait que j'en conseille un seul dans cette liste se serait celui-ci* (mais bon voyez quand même Videodrome et Midsommar bien sûr. Trois chefs-d’œuvre valent mieux qu'un).
*À voir en VF pour que l'expérience soit totale.



Voilà, c'est tout pour cette année. Il ne me reste plus qu'à éventrer des citrouilles et frapper aux portes pour entretenir mon diabète.
Joyeux Halloween !

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