Itinéraire 2021 : road-trip on the movies

Annotation :

Le cinéma roumain, ou comment user d'un naturalisme quasi en temps réel pour souligner le surréalisme banalisé des comportements humains. Personnellement, j'ai été beaucoup touché par cette protagoniste, par ces thématiques intemporelles et par sa crudité franche, même si j'admets que le récit aurait du davantage se renouveler. Sinon rien à voir, mais pour dire Action, on dit Artour en Roumain (phonétiquement en tout cas). Du coup je pensais souvent à "ARTHOUR ! Cuillère." L'année commence bien

La Passerelle Saint-Malo

Annotation :

La lourdeur de la mise en scène et surtout cette direction d'acteurs très artificielle freinent malheureusement l'efficacité de cette superbe direction artistique. De plus, pourquoi privilégier autant le passé de la Bête (ironiquement sans bien expliquer le but de sa damnation, à savoir le pourquoi il veut tant cette biche), et pas le relationnel entre lui et Belle, qui est alors sacrifié ? Mais voilà, ce serait injuste de ne pas saluer au moins l'ambition du projet

Netflix

Annotation :

Sur le papier, le principe est magnifique d'épure, et il a certaines séquences qui marchent en ce sens dans le film (l'inexpressivité du fantôme, très efficace). Mais merde, la plupart du temps, je me suis quand même réellement ennuyé

Netflix

Annotation :

C'est Parisien à la limite de la caricature (impossible de pas sourire avec l'autoradio accordéon !), mais contrairement à d'autres films, il illustre des côtés que j'aime bien chez eux, comme une bulle singulière où tout peut se renverser dû à la proximité, plus immédiate, entre des inconnus. Les femmes sont délicieuses, en particuliers Deborah François (faut dire que Mouret est essentiellement connu pour ça), les situations émouvantes et réellement empreintes d'un style entre Truffaut et Salvadori. Dommage que, durant le deuxième acte, il y a un très gros ventre mou, et Mouret n'assure pas sur le long terme avec sa composition comme acteur

Arte Replay

Annotation :

Indispensable pour tout amateur du peintre, et nécessaire pour tous ceux qui méconnaissent sa fabuleuse œuvre. L'animation est juste dingue, un vrai voyage dans ses obsessions ! Quant à l'histoire, enquête sur la mort du peintre dans sa dernière ville, si on ignore le point de départ un peu tiré par les cheveux, elle est captivante. A ne surtout pas passer à côté

Personnel

Annotation :

Une parodie totale des Beatles, par une équipe Anglaise : pour tout amateur du groupe (vaut mieux voir le film en connaissant bien leur histoire) et les Monty Python, c'est un délice, pour ceux qui comme moi ne sont pas non plus fan hardcore, ça reste un super moment de rigolade avec un perfectionnisme dingue sur la reconstitution. Après, même si c'est 1 h 10, ça reste plutôt long comme délire

La Passerelle Saint-Malo

Annotation :

(Confirmation qu'à l'instar de "2001" pour la science-fiction, il n'est plus possible de réaliser un Rise and Fall sans clin d'œil à Scarface) Le film parfois prend des gros sabots, certains points de l'intrigue paraissent concons (comment l'héroïne se fait piéger chez le boss par exemple, ou l'information "oubliée" de ce que devient la mère vers la fin...), et c'est quand même très moralisateur. Mais le film a également des comédiennes très marquantes, la fin est particulièrement forte (l'histoire ne manque pas de symboles), et c'est quand même très énergique. Mais bon, dans le même genre, je préfère de loin "Bande de filles"

Netflix

Annotation :

Je peux pas mettre plus :il y a rien. Rien ne marche, c'est raciste et sexiste, on est complètement face à la décadence américaine. Néant.

Netflix

Annotation :

Argh trop peu de gens l'ont vu... Un très bon western spaghetti des familles, où l'on sent la forte étude de Petroni sur les ingrédients qui ont marché chez Leone : il a globalement réussi, et s'est permis des audaces salutaires vis-à-vis des codes! Je trouve quand même que le charisme entre les deux protagonistes n'est pas au même niveau (Van Cleef est évidemment celui qui éclipse). Mais quelle BO, quelle réal, quels décors...

La Passerelle Saint-Malo

Annotation :

... Alors, certes, c'était inutile de complexifier à ce point, et cette complexification est surtout due à cette voix-off féminine parfois absurde. Mais que j'aime cette mise en scène de Monsieur Anderson, avec ses idées visuelles comme ac, son atmosphère si critique envers l'Amérique sans rien dire, sa direction d'acteur au taquet (Del Toro en avocat dans un film junkie, j'aime ce genre de clin d'œil) et cette BO où Can côtoie Neil Young au calme. Je pense que c'est le genre de films à voir plusieurs fois ; j'ai parfois décroché, mais quand j'accrochais, bon dieu que j'étais à fond

Les Champs Libres, Rennes

Annotation :

Existe-t-il un film Mongol qui ne soit pas contemplatif ? Ici, les images sont superbes (le chameau est trop cool), mais je ne comprends pas certains choix : pourquoi nous montrer les visages si tard ? Pourquoi 40 minutes de plan général, qui nous distance beaucoup trop de l'action ? De manière générale, pour une séquence magnifique (j'ai beaucoup aimé le parabole des dinosaures), il y en a deux qui sont plus à la traine

Emission Coup de Tête

Annotation :

Ovni chez Almodovar (il n'y a aucun personnage artiste, vous vous rendez compte !!). Le malaise est annoncé, il sera là, et pas de façon bourrine et explicite dès le départ. C'est ce qui le rend particulièrement malin, à côté de sa réflexion sur le corps et le flou sur l'identité en général. Par contre, le coup des journaux laissés trainer pour "réveiller" le p'tit gars, j'ai trouvé que c'était une facilité scénaristique ridicule

La Passerelle Saint-Malo

Annotation :

Malgré ses grosses longueurs et le fait que je n'ai pas, personnellement, beaucoup ri, c'est quand même un film qui sait se montrer touchant plusieurs fois et qui aborde la paternité de façon très poétique.

Médiathèque de Dinan

Annotation :

Le charisme d'Eastwood et les punchlines n'y changent malheureusement pas grand chose : ça a beaucoup vieilli, et ça a beaucoup vieilli dans le cliché.

La Passerelle Saint-Malo

Annotation :

Ca faisait (trop) longtemps que je n'avais pas vu un nouveau Truffaut ! Et je peux dire qu'on revient dans son univers, d'une cohérence romanesque rare, avec beaucoup de facilité élégante et de plaisir. Même sa direction d'acteur si particulière convainc de sa démarche. Cependant, c'est dommage de ne pas avoir mis en scène davantage de séquences mettant complètement en exergue leur passion, genre autrement que par les dialogues (un geste fort comme l'entaillage du mélange des sangs, par exemple). En film de Truffaut sur la passion amoureuse, je préfère vraiment "La femme d'à côté"

Les Champs Libres, Rennes

Annotation :

Beaucoup de très belles idées de mise en scène : le réseau de personnages, qui incarne la Tradition et la Morale, se réduisant progressivement ; la lumière naturelle s'effaçant peu à peu pour une luminance d'intérieur renfermée sur elle-même ; Saba s'abandonnant de plus en plus tandis que Kichizo perd de plus en plus le contrôle de lui-même... Une très intéressante réflexion sur la recherche du plaisir érotique. Seulement, cette post-production accumule pas mal de problèmes, avec les hachages son comme vidéo brutales ou les transitions sans naturel

Médiathèque de Dinan

Annotation :

Et c'est mon premier film de l'année où je suis en désaccord avec la moyenne ! Ce film fait parti de ceux que j'ai découvert via Moriconne (revieeeens), donc de ce point de vue là tout est OK. Personnellement, j'ai trouvé le film simple et efficace, très fluide et clair (le message c'est qu'ouvriers et patrons ne sont pas le problème mais la volonté de domination, ça me semble pas super compliqué ^^'), et le duo de comédiens chaud bouillant. Par contre, la fin me semble très...rushée on va dire...

Les Champs Libres, Rennes

Annotation :

(avec l'éditeur le plus https://www.youtube.com/watch?v=3vhA6heweUE du monde !) Et bien ma foi, je trouve que Klapisch a réussi à faire aussi bien que son premier film, ce qui est rare dans les trilogies françaises ! Le protagoniste redevient très attachant, les situations à quiproquos sont très bien ficelés (notamment l'espèce de pelote de laine où tous les ressorts s'entrecroisent vers la fin), il y a un réel renouvellement des personnages et de la mise en scène. Et je veux épouser Martine.

La Passerelle, Saint-Malo

Annotation :

Sans doute y'avait-il un meilleur film à diffuser pour rendre hommage à notre cher Bacri... Où est le cinéaste de "Jean de Florette" ici, où est l'inspiration ou le panache ? Le scénario est finalement vain, les personnages finalement creux, le rythme interminable. Reste le couple Bacri-Dequenne qui, même si pas forcément tout le temps convaincant, est attachant

Annotation :

Du grand Bergman : une photographie à la loupe, des monologue intenses pour des portraits féminins incroyablement modernes (un vrai dérèglement des sens à la Rimbaud), une intro et un outro d'anthologie. Je trouve dommage par contre l'intervention impromptu du bonhomme, il aurait peut-être fallu rester sur la solitude si chère à ces deux trubliones, soit rester concentrer sur les déjà nombreuses thématiques sur l'identité même de mesdames

Annotation :

Inutile de se mentir, ce film n'est pas de ceux que l'on va voir sans appréhension sur ce qu'on va voir : tenir 1 h 50 sur une dérivation mentale (à la Ferré, pour les connaisseurs), est-ce qu'il n'y a aucun risque d'ennui ? Et bien oui, Varda réussit encore une fois à nous entourbilloner dans sa passion en le cinéma, la vie et les gens, la poésie côtoie la mémoire avec un enthousiasme communicatif, l'Humain est au-dessus de tout. Je regrette certains extraits (l'émotion de Varda filmé en extérieur - donc on voit les techniciens la filmer pleurer...hem...), mais globalement, un charme inextricable se noue, et nous attache (mais nous emprisonne pas)

Médiathèque de Dinan

Annotation :

Malgré les intentions, la reconstitution du Brest des années 50 (malheureusement toujours très actuel) et l'éviction de toute facilité, le ton global reste très scolaire et simplifié à outrance, sans parler des personnages auxquels on a du mal à croire. Dommage, il y avait le potentiel...

Les Champs Libres, Rennes

Annotation :

La première moitié du 20ème siècle savait y faire quand il s'agissait d'écrire des histoires où l'empoisonnement se fait en cachette, la manipulation sans violence, et où les ficelles ne sont perceptibles que trop tard. En cela le scénario était rondement mené et bien rythmé, malgré pourtant les coupes de l'époque. Par contre, l'intro et l'outro psychiatrique sont nazes, et cette fin, bordel, cette fin sans conséquences...

Les Champs Libres, Rennes

Annotation :

Pourquoi ? Parce que le monde.
Je me suis ennuyé durant le film, qui ne surprend pas, n'a aucune ambition, et n'émeut ni fait rire. Beaucoup de facilités scénaristiques aussi... Mais l'animation est de très belle facture

Netflix

Annotation :

(J'englobe les deux parties) Le jeu d'acteur a quand même beaucoup vieilli, c'est tout sauf facile à regarder, les pressions Sovietiques se ressentent. Mais lorsqu'on est passionné par l'histoire Russe, cela reste grand de par sa reconstitution somptueuse, la qualité des dialogues et cette photographie démentielle

Les Champs Libres, Rennes

Annotation :

ABSOLUMENT TOUTES les cases du cahier des charges pour le film à Oscars sont remplies (avec bonus citation de Churchill à la fin). Alors oui, le film n'est jamais surprenant, jamais vibrant, jamais subtil (le premier plan de Churchill sérieux, digne de "la chute de Berlin"...). Mon 3 est pour gary Oldman, et parce que je méconnaissais cette partie-là de la seconde guerre mondiale. Aucun intérêt purement cinématographique donc, lisez plutôt une biographie

Netflix

Annotation :

Agréable surprise, film loin des carcans des productions Netflix (aux pitchs habituellement ahurissants). Même si le scénario n'évite pas certaines maladresses (tout le dialogue "judéo chrétien", sans déconner, heureusement que la Bible est au-dessus de ça), il est globalement très juste et très clair sur ses intentions. Même si la mise en scène est fonctionnelle (à part sa grande qualité en direction d'acteurs), le rythme est tenu d'une poignée de fer, nous permettant de passer un moment à la fois dur et touchant

Netflix

Annotation :

Je trouve que, comparé à son prédécesseur (d'ailleurs, les clins d'œil à ce dernier sont exemplaires, on n'est pas dans le fan service et ils sont tous utilisés pour raconter quelque chose de nouveau, d'évolutif), il souffre d'un rythme réellement batard. Les scènes dignes d'intérêt mettent trop de temps à venir, celles qui sont plus illustratives trainent en longueur (comme les courses par exemple). Mais Rocky est toujours très cool, et le duel de boxe classe

La Passerelle, Saint-Malo

Annotation :

On ne peut nier l'énergie de la mise en scène, l'attachement immédiat des personnages ou le scénario qui tient bien la route (malgré des grosses ficelles). Par contre, le propos du film n'est pas clair, surtout dans sa sexualisation, et les fluos à la Kielowski mais sans justification m'ont plus irrité qu'autre chose. Un film très de son temps

Annotation :

Nicolas putain de Cage. Charisme d'huitre, ringardise maximal (ne regardez pas en VF, certaines phrases deviennent même nanardesques), forceur insupportabe. Le problème, c'est qu'il est très très souvent là, parce qu'au lieu de se concentrer sur ce que le temps qui passe fait de nous (comme l'a fait "Camille redouble", dont je confirme le plagiat assez évident), le scénario prend une tournure de film d'amour à l'eau de rose typifié années 80, et autant dire que vers la fin ça devient trèès long. La mise en scène de Coppola et les intentions de base ont du mal à faire oublier ces défauts