Jean-Paul Belmondo, l'Acrobate

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Si Les Copains du Dimanche se révèle être plus une curiosité qu'autres choses, à voir surtout pour le premier rôle au cinéma du grand Belmondo, il engendre tout de même principalement des regrets, notamment dans l'écriture (tant les personnages que l'histoire), le manque de subtilité ou encore une mise en scène ne sublimant jamais le sujet.

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Si Chabrol perd en justesse lorsqu'il charge la bourgeoisie, À Double Tour n'en reste pas moins une oeuvre un minimum intrigante, avec des personnages intéressants, ainsi qu'une tension qui s'accentuera (un peu, et heureusement) dans la dernière partie du film.

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Avec A Bout de Souffle, Jean-Luc Godard signe l'un des emblèmes de la nouvelle vague, une oeuvre historiquement importante et forte, portée par deux parfaits comédiens. Le mal-être, l'humain, la tragédie ou encore un passé révolu sont au cœur du film, qui s'appuie avant tout sur ses dialogues, quelques effets de mises en scène et l'alchimie, qui marche, entre les deux protagonistes. Il en ressort un film captivant, avec une ambiance prenante ainsi qu'une certaine mélancolie.

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Dès son premier véritable film, Claude Sautet montre ton son talent avec cette oeuvre classique assez noire mais dont le traitement humaniste en fait ressortir toute l'émotion et la richesse, le tout emmené par deux acteurs (Belmonde et Lino Ventura) qui montrent, à nouveau, à quel point ils étaient immenses.

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En signant Moderato Cantabile, Peter Brook sublime un texte déjà intéressant pour en faire une oeuvre captivante et maîtrisée, où les dialogues sont primordiaux, tout comme les portraits de personnages, qui sont très vite intéressants et attachants. Jeanne Moreau et Belmondo forment un très bon et beau duo, et on se laisse porter par les textes, la mélancolie et le charme qui se dégagent de cette oeuvre.

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En signant La Novice, Alberto Lattuada propose un drame plutôt mystérieux, peignant des personnages intéressants, avec une atmosphère prenante, de quoi faire oublier quelques failles, à l'image d'un rythme pas toujours bien maîtrisé ou d'une émotion qui ne prend jamais vraiment. Les comédiens sont bons, et nous permettent de s'immerger au cœur du film.

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Avec La Ciociara, Vittorio De Sica nous entraîne dans la difficile vie en temps de Guerre, peignant des tableaux justes, fragiles et pertinents d'humain, avec les qualités et failles dans un tel contexte. L'oeuvre est bien écrite, et sublimée par une mise en scène juste, sachant, avec intelligence, faire ressortir une émotion forte de passionnants protagonistes. L'ambiance est pesante, et intense dans les moments clés, tandis que Sophia Loren brille de mille feux dans un rôle compliqué, faisant preuve d'une vraie force de caractère, tout en étant bien épaulé par de bons seconds rôles, Jean Paul Belmondo en tête.

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En signant Une Femme est une Femme, Jean Luc Godard sublime Paris, une capitale qui vit et qui vibre devant sa caméra. On y est immergé, et si l'oeuvre perd par moment un peu en intérêts, elle reste intéressante et plutôt bien fichue. Elle est notamment emmenée par de très bons comédiens, héritant d'ailleurs de bons dialogues, et en particulier Anna Karina et Belmondo.

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Jean-Pierre Melville se montre ici très humaniste, évitant tout excès ou caricature mais faisant preuve d'une grande justesse et intelligence pour dresser deux portraits saisissants. Il met en avant la vie, l'amour, possible et impossible, ou encore la religion avec comme fond la guerre et l'occupation. L'ensemble est tout le long passionnant, sincère et touchant, emmené par deux interprètes aussi sobres que remarquables.

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Henri Verneuil signe avec Un Singe en Hiver une oeuvre forte, humaine et captivante, s'appuyant sur deux immenses comédiens pour dresser des portraits pertinents, drôles et passionnants. Bien écrits, l'oeuvre est aussi bien mise en scène, avec une atmosphère prenante, et un charme défiant le temps qui passe.

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Serge Reggiani, grande classe avec son imper et son chapeau, marche entre les ponts et ainsi débute Le Doulos où Melville nous emmène dans une oeuvre où revanche, gangsters et casse seront au rendez-vous. L'humain est au centre de ce récit parfaitement bien ficelé tandis qu'il instaure une ambiance sombre, immortalisée par un vieux jazz mélancolique. Il orchestre son oeuvre avec brio tandis que Reggiani et Belmondo sont remarquables intemporels...

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Rien de bien intéressant dans La Mer à boire, où Belmondo se retrouve perdu dans une oeuvre étrange et décevante. L'ambiance n'est jamais au rendez-vous, et le film manque cruellement d'intensité et même d'intérêt, tandis que les comédiens, plutôt bons, ne parviennent pas à sauver le film et donner de la consistance à leur personnage.

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Si L'ainé des Ferchaux n'est pas exempt de tout reproche, il n'en reste pas moins un film intéressant à plus d'un titre, où Melville dresse deux portraits aussi troublants que puissants, bénéficiant de remarquables interprétations et d'une histoire riche et bien écrite, qu'il ne manque pas de sublimer.

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Sur un rythme endiablé, Philippe de Broca met en scène L'Homme de Rio, s'appuyant sur un duo dynamique entre un intenable Jean Paul Belmondo et une jolie Françoise Dorléac. On se lance sans le moindre mal dans cette aventure à la fois confuse et réjouissante, où les références (notamment Hergé) sont nombreuses, et on retrouve plusieurs ingrédients typiques du genre, allant du mythe de l'ancienne civilisation disparue à la recherche d'un trésor perdu. Certes, l'humour ne marche pas forcément, et c'est par moment un peu lassant, mais l'ensemble reste plutôt bien mis en boîte, avec en plus, un magnifique cadre brésilien et quelques personnages atypiques qui valent le détour !

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C'est une aventure agréable et efficace sous le soleil du Sahara que propose Henri Verneuil, emmenée par les immenses acteurs que sont Jean Paul Belmondo, Lino Ventura et Bernard Blier qui prennent, comme nous, un malin plaisir dans cette cours-poursuite rapportant Cent Mille Dollars !

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Échappement libre occasionne beaucoup de regrets, tant il avait un fort potentiel mais qui n'est pas exploité. Partant sur des idées mêlant trahison, course-poursuite et aventure, on a plus l'impression d'être face à une sucession de scène sans grand lien, avec quelques moments ennuyants et du gâchis. Enfin, cela reste plutôt convenable et pas désagréable à suivre, grâce notamment à un grand Jean Paul Belmondo, comme toujours à cette époque, ou encore à un semblant d'ambiance élégante et quelques scènes, dont la dernière, qui valent le détour.

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Adaptant Jules Verne, Philippe de Broca nous emmène au cœur d'une rocambolesque aventure avec Les Tribulations d'un Chinois en Chine. Bourrée d'idées plus ou moins bonnes, l'oeuvre atteint assez vite ses limites par ses excès, ses lourdeurs et son inégalité, bien qu'elle ne soit pas non plus désagréable à suivre. On appréciera tout particulièrement un Jean-Paul Belmondo impliqué et impeccable, une jolie Ursula Andress ainsi qu'un cadre qui demeure plutôt sympathique.

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Jean-Luc Godard dirige les excellents Belmondo et Karina pour un film magnifique, à la fois violent, cru, beau, visionnaire, artistique, poétique ou encore fascinant. L'atmosphère est aussi étrange que prenante, tout le long du film on suit de passionnants personnages, et on se retrouve embarqué au cœur d'une oeuvre folle et fascinante.

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René Clément propose avec Paris brûle-t-il ? une oeuvre chorale autour de la libération, s'appuyant sur un casting en or sans pour autant parvenir à offrir un film vraiment cohérent, et on se contentera surtout d'une suite, tout de même réussie, de séquences sans véritable lien, et finalement c'est déjà pas mal.

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En signant Le Voleur, Louis Malle propose une oeuvre profondément humaine, visant avec justesse les milieux bourgeois et conservateurs tout en sublimant, avec une certaine fascination, un grand Jean Paul Belmondo, volant d'abord par dépit, avant de le faire par plaisir.

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Bien que trop long, trop foutraque et inégal, ce faux James Bond contient tout de même quelques moments vraiment hilarants, de très bons comédiens et un charme typique de ses années de tournages qui se révèle parfaitement retranscrit.

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Le Cerveau peine a vraiment tirer son épingle du jeu, se perdant un peu trop dans une écriture lourde et sans inspiration, ainsi que des comédiens se contentant du minimum. C'est dommage, car quelques aspects restent plutôt sympathique, à l'image du rythme ou de quelques séquences, mais c'est trop insuffisant, malheureusement.

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Amour, chantage, île paradisiaque ou encore disparition, voilà ce que propose François Truffaut avec La Sirène du Mississipi, nous faisant suivre la tumultueuse aventure de deux êtres qui vont s'aimer, se trahir, se retrouver ou encore disparaître. A travers eux, Truffaut étudie la nature humaine, la lâcheté, l'amour qui peut rendre fou ou encore la fuite. Tout n'est pas forcément parfait, notamment le milieu de l'oeuvre qui connaît quelques fautes de rythme, mais l'ensemble reste captivant, et surtout agréable à suivre, grâce à son cadre, la mise en scène efficace, l'ambiance intrigante une fois que l'on est dans le côté thriller ou encore les comédiens, avec de superbes Jean-Paul Belmondo et Catherine Deneuve.

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Si Le Casse n'atteint pas le sommet de ses modèles (Melville, Bullit ...), ça n'en reste pas moins une oeuvre sympathique, ponctuée par quelques remarquables séquences (le casse initial, la course poursuite ...). Henri Verneuil a le malheur de parfois prendre un peu trop son temps, mais excepté ça, il se montre efficace, propose une intrigue captivante portée par des personnages qui le sont tout autan, en particulier les deux principaux avec une opposition fortement réussie et équilibrée. Ils sont superbement interprétés par Omar Sharif et Belmondo, tandis que le cadre, assez sympathique, et la bande-originale, signée Morricone, participent à la réussite du film.

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En signant La Scoumoune, José Giovanni signe une oeuvre passionnante dans son projet, retraçant une grosse dizaine d'année de l'Histoire de France, du milieu des années 1930 jusqu'à l'après-Guerre. Le point de vue adopté est intéressant, celui d'un truand ayant vécu la Guerre en prison, et découvrant l'évolution de la société lors de la fin de celle-ci. Malheureusement, le film n'est jamais réellement transcendant, la faute à une mise en scène trop sage, ainsi que plusieurs personnages secondaires clairement sous-exploités. De plus, La Scoumoune aurait bien mérité du temps supplémentaire pour mieux approfondir les enjeux. Enfin, malgré tout, cela reste captivant, grâce principalement à un très bon (comme l'ensemble des comédiens d'ailleurs) Belmondo, qui bénéficie en plus d'un personnage vraiment intéressant, ainsi qu'à son sujet, son contexte et l'aspect historique et mélancolique qui s'en dégage.

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L'Héritier est en quelque sorte un Largo Winch avant l'heure, avec un Bebel dans un style de rôle qu'il connaît par cœur, ici en héritier recherchant ceux qui ne veulent pas qu'il soit à la tête de l'entreprise familiale. Alors, ce n'est jamais transcendant, c'est même un peu convenu malgré son sujet vraiment intéressant, et on peut regretter des personnages secondaires inexistants ou presque. Malgré cela, ça reste plutôt sympathique à suivre, il n'y a pas de faute de rythme, et à défaut d'être mémorable, ça n'en reste pas moins un minimum plaisant à suivre.

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En mettant en scène Le Magnifique, Philippe de Broca nous emmène dans une sacrée aventure, à la fois originale, intelligente, drôle, simple et ne se prenant jamais au sérieux. Le plaisir est là, et c'est l'essentiel, surtout que le film ne manque pas de charme, et on se laisse entraîner dans cette alternance entre quotidien guère reluisant et romans flamboyant. L'atmosphère est souvent loufoque, alors que les séquences mémorables ne manquent pas forcément, tandis que Jean-Paul Belmondo est génial et inimitable dans le rôle titre, portant à bien des reprises le film sur ses épaules.

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Jean-Paul Belmondo trouve en Stavisky un rôle qui lui va à merveille, flambeur, clinquant et truand, il est très à son aise et épatant, et porte clairement le film sur ses épaules. Alain Resnais propose une mise en scène plutôt soignée mais manquant de créativité, et peine à sublimer un scénario qui survole un peu trop les enjeux et se révèle parfois maladroit, à l'image de l'inclusion de Trotsky à l'histoire. Enfin, tout cela reste tout de même captivant et maîtrisé, on prend plaisir à suivre cette intrigue évoquant un complot financier tout en nous emmenant dans les milieux bourgeois des années 1930, le tout avec de bons comédiens (dont un jeune Depardieu) et une bande-originale de qualité.

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Emmené par un grand et parfait, comme souvent, Jean-Paul Belmondo, Peur sur la Ville permet à Henri Verneuil de laisser planer le danger au dessus de Paris. Si tout n'est pas parfait, la faute à quelques coups de mou ou des seconds rôles qui ne fonctionnent pas, ça n'en reste pas moins efficace et plutôt prenant, avec une atmosphère parfois vraiment prenante ainsi que quelques séquences assez mémorables, à l'image d'un Bebel sautant sur les toits de la capitale.

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Bébel retrouve Philippe de Broca pour l'Incorrigible, et on peut tout de suite dire que ce n'est pas la plus réussie de leur rencontre, au contraire même, on est loin de la folle aventure de L'Homme de Rio, et surtout du remarquable Le Magnifique. Ici, il y a une petite impression de paresse de la part du duo, ne parvenant pas à se renouvelle et tout (l'écriture, la mise en scène, le jeu des acteurs) sent le réchauffé. Malheureusement ça n'a pas de saveur, surtout en comparaison avec les deux films cités plus haut, ça se laisse juste regarder, une pointe d'ennui venant de temps à autre (sans que ce soit excessif non plus), et par moment, Belmondo, par son simple charisme et talent oratoire, parvient à nous entraîner, un peu, dans son aventure.