Journal cinématographique 2024

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01/01

Pour bien commencer l'année, un film au goût d'un gâteau acheté à Auchan dans lequel il y aurait une quantité bien trop importante de sucre.

D'ailleurs, pourquoi donner le rôle à Chalamet ? Il a l'air peu doué en danse, et il ne met pas bien en valeur les chorégraphies (qui ne sont pas très inspirées, d'ailleurs). Les blagues ne fonctionnent pas non plus (je n'ai entendu aucun rire dans la salle). Un A à l'endroit ressemble à un verre à moitié vide ? Ah bon ?

Il en reste une magnifique adaptation cinématographique de "la civilisation du poisson rouge", dans laquelle les artistes-artisans-faiseurs font tout leur possible pour retenir l'attention de son public avec des débilités.

BOOT

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02/01

Ça chante, ça chante, et c'est vraiment marquant.

N'empêche que ça me fait bizarre de regarder mon premier Straub/Huillet. J'ai l'impression de découvrir un univers secret, ésotérique, magique. C'est comme une expérience initiatique, j'apprends un langage nouveau: le vrai cinéma dénué de tout artifice commercial, complaisant.

TOOT

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03/01

Je comprends complètement la volonté de parler d'amour, et de son intemporalité. Sujet plein de mystères complexes, si complexes qu'on s'y perd. Alice Rohrwacher finit d'ailleurs elle aussi par se perdre dans son propos et dans les différents enjeux du films.

Il en reste tout de même un grande capacité à donner de la substance, de l'invisible à son oeuvre.

SOFT TOOT

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04/01

Le film a la réputation d'être débile. Est-ce que je comprends d'où vient cette idée ? Oui. Est-ce que je suis d'accord ? Pas du tout. Il y a une portée politique dans le film, c'est difficile de nier qu'il y a une vraie intention de se moquer de la superficialité américaine, de la vanité de tous ces personnages. C'est pas anodin de tuer de façon assez violente des hommes misogynes et des femmes qui se complaisent dans cet univers de misogynie.

Et puis c'est assez bien filmé. Il suffit de regarder un extrait de la suite (3DD) pour se rendre compte de la différence entre une scène d'action lisible et une autre absolument confuse et incompréhensible.

Et puis, c'est du camp, quoi. Depuis quand le camp doit-il être intelligent ? C'est tout le contraire, c'est bien qu'il y ait un grain de stupidité dans ce film.

TOOT

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04/01

Ah c'est bien de tenter l'expérimental, encore faut-il savoir quoi montrer, quelle vision esthétique on veut mettre en avant. Là c'est juste une vidéo moche, qui ne raconte pas grand chose d'intéressant.

BOOT

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04/01

SOFT TOOT

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07/01

TOOT

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08/01

SOFT TOOT

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09/01

Il m'est difficile d'être touché par ce gloubi-boulga métaphysique. On n'y apprend rien de bien passionnant, j'ai juste l'amère impression que Richard Kelly régurgite des théories sur la vie d'un adolescent en pleine crise existentielle. Et il cache tout cela derrière une esthétique de creepypasta avant l'heure, faussement sombre et mystérieuse.

Moi non plus je n'ai rien compris à la fin quand je l'ai vu, mais c'est en raison de l'absence d'émotions: les deux protagonistes étaient-ils vraiment amoureux l'un de l'autre ? Comme quoi, filmer l'amour, ce n'est pas si facile.

BOOT

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10/01

La brume jaune: mystère, dissémination de l'esprit et de l'espoir, absence de visibilité sur ce que nous réserve la suite, disparition.

Un chien qui aboie et qui rappelle l'imminence de la mort, son omniprésence. Ou alors peut-être est-ce le contraire, et il perturbe l'explication du protagoniste pour éviter l'ultime suicide.

En tout cas, Kiarostami nous fascine avec ces dialogues captivants sur des banalités, ou au contraire sur des sujets plus existentiels.

TOOT

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11/01

TOOT

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11/01

TOOT

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13/01

TOOT

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15/01

Sam Raimi est un homme généreux qui a beaucoup offrir au monde de la série B. Il sait faire preuve de créativité morbide pour réaliser un film plein d'énergie et de surprises.

SOFT TOOT

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15/01

BOOT

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16/01

J'aime beaucoup cette volonté de démystifier cet univers viril avec du lyrisme et de la faiblesse. Oui, de la faiblesse, car on ose montrer un Dicaprio faible, qui bave quand il souffre, qui a une voix fluette quand il est agonisant et qui fait preuve d'une grande ambiguïté morale. Ca change des Peaky Blinders qui tombent dans le ridicule tant ils sont sensés paraître stylés, élégants.

Et puis cette bande son... Miam !

TOOT

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17/01

J'ai rien contre la lenteur, bien au contraire. Mais, dans les bons films, cette lenteur est toujours au service de quelque chose, une grande idée de cinéma: de la contemplation dans Memoria, du voyeurisme dans Jeanne Dielman, du lyrisme mystique dans Aaron y Moises et de l'élégance dans The Assassin. Dans Audition, on a de la lenteur au service de rien, du vide, de la pauvreté artistique. Il y a bien une tentative de créer du mystère, de l'horreur, mais vaine en raison de cette mise en scène pauvre et complètement aseptisée.

Go girl, give us nothing.

BOOT

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18/01

C'est une expérience sensorielle et synesthétique qui nous plonge dans un univers à grande portée existentielle. Oui, les enjeux du film rappellent évidemment Sisyphe, mais le film va bien au-delà du simple discours métaphorique sur la vanité.
C'est aussi un film qui parle de la vie, de nos limites, de notre rapport à la connaissance et à la vérité. Dans ce creux de sable complètement coupé de l'extérieur, l'homme finit par oublier l'ampleur du monde et il accepte de vivre dans cette prison de sable, cet univers étroit. Il a trouvé un sens à sa présence dans ce petit monde insensé.

Sensible, humain, charnel, érotique, poétique, intense, puissant.

SHOOT

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19/01

L'idée n'est pas mauvaise, mais rien ne me pousse à m'intéresser aux personnages. Je ne suis pas intéressé par ce qui arrive à ces jeunes, je ne me sens pas impliqué non plus dans leur stratégie de gang pour se faire de l'argent. Donc forcément, je reste de marbre face à ce qui leur arrive. C'est dommage, je trouve que la descente en enfer de la mère était plus touchante, il y a des idées de cinéma qui la rendent touchante. Mais c'est entre-coupé de scènes sans intérêt avec les jeunes.

Il reste un effort stylistique, pseudo-expérimental, qui apporte une esthétique propre au film, mais qui assez épuisant avec un rythme très rapide et des effets putassiers.

BOOT

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20/01

Un cri de rage, un concentré de colère et de désespoir. Immensément, Med Hondo arrive avec une grande force et intensité à nous montrer ce qu'il vit, son expérience en France en tant que fantasme exotique, Diable venu d'Afrique, objet d'orientalisme.

SHOOT

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20/01

Honnêtement, je m'attendais à bien pire. C'est déjà mieux que la bouillie arc-en-ciel de Wonka par Paul King. Déjà, l'aspect kitsch est beaucoup plus efficace dans celui-là : les scènes avec Regina sont extrêmement dramatiques, avec des effets grandiloquents qui la mettent en scène comme une antagoniste de jeu vidéo. C'est drôle, ça fonctionne assez bien. Et iCarly chanté en français avec des effets vintage jusqu'au-boutistes ? Count me in.

Bon, c'est quand même de la merde pour tout un tas de raisons : des musiques complètement nulles (je n'ai rien contre la pop, mais j'aurais préféré des musiques moins Ed Sheeran-esque, plus inspirées de Carly Rae Jepsen, Dua Lipa ou Charlie XCX), des blagues mal filmées, un rythme épuisant, des acteurs qui manquent de charisme, des accoutrements incompréhensibles (mais pourquoi sont-elles habillées comme cela ? Personne ne s'habille comme ça dans la vraie vie + c'est moche), des passages pseudo-subversifs (OMG, elle fait un doigt d'honneur ? Vraiment ? Aurait-elle osé ?). Et une scène absolument horrible lors de laquelle plusieurs personnes chantent en même temps par le biais de TikTok : on se croirait dans le clip vidéo d'une musique des Kids United, quel cauchemar. Et je ne vais pas trop m'attarder sur l'esthétique : on se croirait dans un film Netflix réalisé par Jojo Siwa, en gros.

Mais bon, c'est sympa à regarder avec des potes. Contrairement à Wonka qui m'a énormément fait souffrir.

BOOT

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22/01

TOOT

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23/01

J'aime beaucoup la tentative d'originalité avec cette bande sonore expérimentale qui apporte une ambiance futuriste et inquiétante au film. Mais j'ai eu beaucoup de mal à me plonger dans le film. En fait, il est enfermé dans sa volonté de montrer des technologies, et ça manque par conséquent de vie, d'humanité. Alors oui, il y a bien un peu d'humanité quand on voit ces hommes libidineux tenter de flirter avec le seul personnage féminin. Ou encore à la fin quand l'homme se rend compte qu'il est à l'origine du monstre invisible. Mais bon, ça reste un peu trop simple et noyé dans le reste du film.
Et c'est excessivement mou, aussi. J'ai eu pas mal de mal avec ces scènes d'action pour grand-mère.

Ah, et il y a aussi des personnages qui nous "font une Marion Cotillard" quand ils meurent. Si, ça, ce n'est pas une grande preuve d'avant-gardisme.

Robby est sacrément cool par contre.

SOFT BOOT

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24/01

TOOT

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25/01

SOFT BOOT

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26/01

Tell me something I don't know. Je suis jaloux. Le gars est connu, il a la possibilité de réaliser un film que beaucoup de personnes verront. Tout ça pourquoi ? Pour dire des choses que tout le monde sait déjà, pour filmer des évidences sociales. On est toujours influencé par les autres ? Ah bon ? Super, merci, je ne le savais pas.

Je veux bien que tu parles de cet effet de groupe, de ces dynamiques sociales. Mais pourquoi le faire avec autant de distance sur les sujets ? Quel intérêt ? Ca donne l'impression que tu nous pousses à analyser la situation. Or, je ne regarde pas un film pour effectuer des analyses académiques (surtout si c'est pour que ce soit aussi superficiel), je veux vivre un émotion esthétique.

BOOT

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26/01

TOOT

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27/01

TOOT

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28/01


TOOT

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29/01

Qu'est-ce que c'est mauvais.... Maniéré, pseudo-subversif, lourdingue.

Le plot twist (prévisible) ne fonctionne pas. Le personnage n'avait aucun moyen de savoir que Felix (ou chais plus son nom) allait l'aider à payer, il ne pouvait pas savoir que le père allait se suicider, comment pouvait-il savoir que Felix allait l'inviter ? Il y plein de zones d'ombre, mais elle ne contribue pas à un mystère, elle rende juste le film moins convaincant.

Il faudrait aussi songer à baisser la musique !

BOOT