La BD en 2✴23

Annotation :

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y'a deux choses en moi
"Là où tu t'enfuis, il n'y a pas de paradis" ; c'est incroyable et fracassant et terrible et visuellement complètement scotchant et laisse tomber comment j'ai tout enchaîné. Y'a quelque chose qui nous parle profondément dans cette œuvre et qui a beaucoup de résonance
et
je suis trop en colère contre Berserk. La lecture est parasitée par une représentation des violences sexuelles super super érotique, c'est dégueulasse et je ne comprends pas comment tu peux décrire de cette manière les conséquences de la violence et du traumatisme, être aussi précis dans cette description et symbolique, ET prendre ce plaisir à fantasmer et érotiser cette violence.

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Shojo qui revisite le esu, simple et efficace, court (5 tomes), avec un personnage principal (Utena) vraiment très cool, des love stories, et du merveilleux à base de roses et duels à l'épée. ça me lasse pas mal les histoires qui se passent dans des lycées / écoles, etc, mais c'est sympa à lire.

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J'aime comment Urasawa découpe les planches. C'est rempli de détails, de regards, d'expressions... J'adore le découpage et sa manière de construire la temporalité des évènements et d'étendre le temps. Beaucoup d'aller-retours, du passé au présent, d'un pays à un autre. C'est très fluide. Mais il y a trop d'étirements auxquels on répond pas vraiment ou avec assez peu de satisfaction. Sur la durée ça tend à s'allonger pour pas grand chose et y'a des manques d'approfondissement. Il se laisse grave aller au sensationnalisme, au "wow le twist", facilité à laquelle il apporte rien narrativement en plus d'être pas pertinente du tout et très mal traitée.
De toute façon ça me déçoit toujours sur la fin Urasawa. Sinon ça aborde en long et en large les questions du trauma, du crime, du suicide, de l'enfance, des maltraitances, ça manque d'approfondissement parfois et surtout dans la durée mais :

"Ce qui nous fait peur ne disparait jamais, c'est pour ça qu'on devient des adultes !!"

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Mon premier CLAMP !! Tokyo ambiance fin de siècle. Pure esthétique 90. Les tenues. Le trait est très épais, ça a peut-être un peu vieilli (l'univers est très marqué 90) mais perso j'ai beaucoup aimé. Joue beaucoup avec le flash foward / l'anticipation.
Très ancrée dans le contemporain. La mégalopole étouffante, la solitude et l'anonymat, la perte de repère, les violences, la maladie, le suicide, le harcèlement... Au milieu d'exorcisme, d'incantation et de divination. Thérapies de l'âme entre deux buildings tokyoïtes. Morale individualiste mais bon :/
Seichiro et son comportement avec Subaru (et sa romantisation) sont vraiment très saoulant, mais étant donné que Seichiro est un perso peu de confiance et très sombre ça rétablit le déséquilibre de base de la "relation" et appuie le danger qu'il suscite.

"The only ones who cannot understand another's heart are people"

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Essayer de faire des histoires d'amour sans inclure des relations romantisées entre mineur et majeur challenge. Incroyable de voir à quelle point c'est admis comme normal (pas que dans cette œuvre, de manière générale juste......)
Surtout que les thématiques abordées concernerait tout autant un personnage + âgé. ? C'est dommage parce que le traitement de l'outing, de la honte, de la peur, de l'exclusion est pertinent.

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Difficile de rentrer dedans au début, c'est mal raconté, ça avance vite, on comprends pas où ça nous emmène et les dialogues sont pas clairs (je sais pas si c'est dû à la traduction française ?). Mais dès le tome 3 ça s'estompe totalement et au niveau du rythme c'est clairement amélioré. J'ai tout enchaîné. C'est chaotique total et destinée tragique avec des inspirations art nouveau. Y'a des très très belles planches, c'est sombre et souvent sanglant. Avec des muscles saillants et des chevelures soyeuses qui n'en finissent pas. Quelques sous-entendus dérangeants cependant

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clairement à fuire, une oeuvre de Clamp avec un sous texte pédophile complètement assumé et justifié même. Cette oeuvre est vraiment très dérangeante et c'est clairement la fin de ma découverte de ces autrices. Pas compréhensible non plus que ça fait plus de 30 ans que la majorité des gens en vante les mérites sans recul critique ou sans mentionner tout ça.

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Je vais pas plus loin dans l'intrigue, intéressant dans la mise en scène qui est très très cinématographique puis le trait qui a bien vieilli, mais pas plus envie de me pifrer un rape and revenge bien mec centré bien détaillé bien fantasmé. Par contre l'héroïne, Yuki, est vraiment sympa à suivre, étonnant d'ailleurs qu'elle soit moins sexualisée que certaines héroïnes contemporaines (mais ça l'est déjà assez)

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Bon après les quelques déceptions bd/manga de ce début d'année ou trop de choses qui m'exaspèrent de manière générale, je repars sur une base sûre : le groupe de l'an 24 ♡
Huit-clos SF qui en 4 chapitres réussi à mettre en place un univers cohérent, une ambiance thriller, des personnages assez complexes, une petite analyse de la vie collective, et de la théorie du genre.
Moto ✦ Hagio ♛
(très triste qu'une grande partie de son œuvre soit pas traduite en français)

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Début juin je recommence (à un rythme bien tranquille) One Piece (premier manga que j'ai ouvert à 16ans!!). Globalement pour l'instant je trouve ça très enfantin mais c'est sympa à lire, et vachement divertissant, et puis les pirates et les amis c'est trop cool. Quelques tomes souvenirs en vrac au fur et à mesure :
tome 7
tome 11
Dr Kureha wsh
tome 17
tome 23

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Très belle histoire. J'aime comment la question de la détresse psychique est traitée à travers une angle collectif, à partir de l'environnement social. C'est très le syndrome du sauveur par contre, ce qui rend l'action du groupe d'amis trop caricaturale par moment et surtout celle de la protagoniste (surement pour appuyer le côté shojo romance d'ailleurs), mais globalement ça m'a beaucoup touchée, c'est beau à suivre.
Sur le tome 6 (premier tome "bonus") : des bouts de l'histoire du point de vue de Suwa, il est pas indispensable ni passionnant mais pas non plus décevant. Aller-retours entre le futur originel et le passé.
Et j'ai pas lu le dernier tome bonus encore.

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J'ai trouvé ça joli, et poétique dans la manière de raconter les évènements. Conte contemporain sur Tokyo, ville étouffante et sur les débuts de la vie d'adulte. J'ai beaucoup aimé le trait et le fond est rempli/les décors sont jolis, et il y a aussi beaucoup de photos dedans c'est intéressant visuellement. Recherche existentielle, à travers la vie d'un couple et d'un groupe d'amis, les rêves de chacun, la difficulté à se trouver une place, l'avenir toujours incertain, une chanson, et les épreuves à venir ! Meiko est vraiment attachante. Et il y a des planches vraiment touchantes.
" Zéro plus zéro ça fait l'infini "
" Tu sais pour moi la vie, il faut peut-être se contenter de la vivre "

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le monstre immortel et perpétuellement présent, personnification de la beauté suprême et de la terreur absolue en même temps, autant source du mal que victime à répétition, vengeance qui se régénère continuellement et une histoire qu'on ne peut ni commencer ni arrêter. Est-ce-que Tomié c'est l'image même d'une misogynie profonde, qui pointe du doigt la beauté féminine ou est-ce-qu'elle manifeste la violence masculine continuelle ? Y'a des deux. Mais quand même il y a surtout la figure de la femme belle, et séductrice, manipulatrice, orgueilleuse, et donc, démoniaque. Mais en même temps, j'aime bien y lire, sur quelques chapitres, que c'est comme un démon vengeance qui prends âme chez les femmes.
Body horror qui sur les premiers chapitres convainc pas trop, mais Itô affine son style au fur et à mesure. Ensemble de petites histoires.

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Super. vraiment du shoujo épouvante, qui je trouve à certains moments cherche même le jump scare. Très bonne mise en scène de la peur. J'ai beaucoup aimé. Beaucoup de jeux de regards, sensation de présence. Déconstruit la famille et particulièrement la mère comme quelque chose de rassurant et en fait la source de la peur.

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40 ans plus tard Ikeda reprend le dessin pour publier pendant 5 ans (ce qui nous donne un bon gros tome de 800 pages) des histoires qu'elle n'a pas pu intégrer à l'histoire originale sur impératif des éditeurs. On en apprends plus sur des personnages secondaires, le contexte post-révolution et coupage de tête est plus étudié parce qu'on retrouve certains personnage dans leur futur. C'est vraiment un super complément à l’œuvre et très pertinent - contrairement aux histoires courtes du tome 3.
Elle dit qu'elle a eu du mal à retrouver son trait, mais dès le début je trouve ce tome très beau et très bien dessiné. Je suis très fan de toute façon mais c'est vrai que c'est agréable car tout en gardant son style et sa composition des planches où elle s'affranchit de la case et détaille ses décors, le trait est très contemporain. (ça manque juste un peu de contraste parfois) Là où forcément le manga de base commence à dater.
C'est très beau, c'est à lire, c'est une très grande autrice

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c'est très très beau mais ça me laisse un peu perplexe
SF très mystique, plonge dans le rêve et les manifestations de l'inconscient, quête et processus d'individuation, dualité féminin / masculin... c'est pas une oeuvre facile à appréhender, j'aime beaucoup ce qui touche à l'onirisme et j'y suis très sensible, mais quand c'est trop syncrétisme, archétypal, symboles éternels et dualités, psychomagie et compagnie, comme ça l'est sur les deux derniers tomes notamment, c'est plus complexe (j'ai eu ma période Jung, quand même) . j'ai des choses personnelles a régler avec ces gens là >:(
pas facile à comprendre non plus

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je compte pas continuer pour l'instant, j'ai lu les deux premiers tomes parce que je les avais sous la main mais c'est très sympa à lire, les chapitres sont assez indépendants et racontent chacun une aventure de Cat's Eye, même si dans ce tome l'intrigue autour de leur père et leur désir de le retrouver se met en place. En tout cas vachement sympa à lire

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complexe pour pas grand chose + eviter d'écrire des personnages féminin, de préférence, au risque de subir "le supplice de l'eau glacée sur les seins"... quel supplice... tout les prétextes sont bons pour mettre les meufs à poil j'adore

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très jolies couleurs, orange très pétant, protagonistes très touchantes. Histoire sur l'apathie et les émotions. Trop doux à lire
"Si j'ai l'apathite alors tu as la débordante"

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(je lis pas dans l'ordre je sais) Bilal dessine très bien et est quelqu'un de très intéressant mais c'est super complexe pour pas grand chose ça ne me parle pas beaucoup

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très nul et pas drôle

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loin de ce que je pensais être, parle des Deux-Esprits / Two-Spirit et d'un morceau de l'histoire des natifs autochtones au Canada. A travers l'histoire mêlée d'un parent et de son enfant, les rêves et les mythes. Et des images très très belles. Vraiment touchant.

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histoire très sympa dans une maison close à l'époque Edo où on suit Kiyoha qui est une femme profondément révoltée et qui terrifie depuis son enfance toute la maison. J'aime beaucoup le trait de Moyoco Anno, ces gros yeux et ces grandes bouches et la passion qu'elle a pour le stylisme. Elle a un trait très reconnaissable (même si elle l'enrichit pas assez à mon goût), et écrit des personnages, notamment son personnage princpal ici, complexes, drôles, égoïstes, et dans une colère et une révolte désespérées. Kiyoha tente de fuir un fatalisme qui la dépasse, un quartier délimité par le regard des clients et une condition sociale qui lui est imposée. Mais qu'elle accepte et utilise en même temps.
Tous les chapitres sont un flashback du chapitre 1 où elle devient oiran, depuis son arrivée dans la maison quand elle était encore enfant
ça aurait mérité un peu plus de développement, de pousser la dimension tragique que Moyoco Anno essaie de donner à son personnage sans arriver à la maintenir complètement, et en plus c'est inachevé et c'était apparemment pas prévu ? mais c'était bien sympa quand même