La Sunshine Pop en 10 morceaux

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Je commence cette liste avec le morceau réunissant l’entièreté des critères du genre : une chanson romantique écrite par un groupe tombé dans l'oubli le plus total au nom tellement ridicule qu'il en devient génial, aux arrangements baroques et à la mélodie joyeuse et gaie mais teintée d'une certaine nostalgie, si belle qu'elle pourrait redonner foi en l'humanité au premier désespéré

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Sans doute le premier morceau de "sunshine pop" de l'histoire (sorti le 8 mars 1965, soit deux ans avant l'apparition "officielle" du style). Sa progression harmonique très complexe et alambiquée (on parle de Brian Wilson écoutez), son motif au clavecin répété tout le long et ses paroles très intelligentes en font surement l'un des plus grands classiques du genre et de l'histoire du groupe.

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C'est à ce moment qu'intervient le mystérieux Curt Boettcher, "père de la sunshine pop" dont on ne sait presque rien à part :
- qu'il a contribué à donner un son au genre en fondant les deux groupes merveilleux que sont The Millennium et Sagittarius
- qu'il est mort du sida à la fin des années 80.

Ce morceau est non seulement mon préféré de la décennie 1960 mais probablement l'un de mes préférés de tous les temps. C'est dit.

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(cf n°3)

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Ce chef d’œuvre tiré de la BO de la comédie musicale "Hair" en 1968 représente un véritable tournant dans l'histoire de la sunshine pop : tout ce qui caractérisait la SP est là, à la différence que l'on abandonne les arrangements baroques pour un son soul et RnB. Il en résulte 4 minutes de pure joie expérimentale, qui furent une influence majeure pour des artistes comme Stevie Wonder dès son excellent Innervisions.
(Et puis ce morceau a quand même donné lieu à la fin extraordinaire de 40 ans toujours puceau donc rien que pour ça...)

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Un autre tournant important dans l'histoire du genre : sa transition évidente vers le psychédélisme en 1968 grace aux Zombies et au classique que représente leur Odessey and Oracle (si vous ne l'avez pas écouté, foncez je rigole pas la team)

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Cette liste DEVAIT contenir au moins un morceau de "bubblegum pop", le principal sous-genre de la sunshine pop. Le principe est simple : comparer une relation amoureuse à la joie procurée par un bonbon, un chewing-gum, une sucette (certains aiment y voir des allusions grivoises mais je serais prêt à mettre ma main à couper que cela n'a jamais traversé l'esprit de mes ou autre sucrerie merveilleuse.
L'exemple le plus célèbre est évidemment le fameux "suga suga papapapapaaaapa" de The Archies mais le plus intéressant est surement l'album Kites Are Fun de The Free Design, véritable perle inconnue, généreuse en mélodies fortes et inoubliables.

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Je tenais à conclure cette liste par un merveilleux morceau de sunshine pop écrit après les années 60 et hors de l'Occident.
Eiichi Ohtaki, chanteur japonais du début des années 80 criminellement sous-estimé, décide pour son 7ème album de rendre hommage à Curt Boettcher et à Brian Wilson et il s'agit probablement du plus bel hommage qu'un humain pouvait leur rendre, sincèrement.