Cover La vraie filmo de Martin Scorsese

La vraie filmo de Martin Scorsese

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54 films

créee il y a presque 9 ans · modifiée il y a 3 mois

Vesuvius VI

Vesuvius VI (1959)

10 min. Sortie : 1959 (États-Unis).

Court-métrage de Martin Scorsese

Fanny_Gisbert l'a mis en envie.

What's a Nice Girl Like You Doing in a Place Like This ?
6.4

What's a Nice Girl Like You Doing in a Place Like This ? (1963)

09 min. Sortie : 1963 (États-Unis).

Court-métrage de Martin Scorsese

Fanny_Gisbert a mis 7/10.

Annotation :

Réalisateur / Scénariste

"Qu'est-ce qu'une chic fille comme toi fait dans un endroit pareil ?"

C'est son premier film d'étudiant, très énigmatique. Film tourné sous la houlette de son professeur : Manoogian. Il considère MS comme l'un des meilleurs élèves qu'il ait jamais eus.

Conte absurde qui montre le passage de l'âge d'homme d'un écrivain fasciné par un tableau sans intérêt, une espèce de chromo représentant un homme en bateau sur un lac.

MS est l'homme à l'intérieur du tableau.

Aussi adolescent et agaçant que soit le film, il est assez maîtrisé pour recevoir un prix de 1 000$.

https://www.youtube.com/watch?v=pWs1SM0xYiI

It's Not Just You, Murray!
6.6

It's Not Just You, Murray! (1964)

15 min. Sortie : 1964 (France).

Court-métrage de Martin Scorsese

Fanny_Gisbert a mis 7/10.

Annotation :

Réalisateur / Scénariste

Portrait d'un voyou, quinquagénaire qui se vautre dans une réussite matérielle acquise en 30 ans de délinquance, de la prohibition aux 60's.

Donne une image fugitive de Little Italy, mais très proche de la réalité que connu MS, sur ses origines. Une certaine désinvolture, un esprit de dérision, qui vont transparaître à jamais dans le cinéma de MS, ce film annonce Les Affranchis. On y voit son talent de directeur d'acteurs, une maîtrise du rythme et un souci de la vérité des personnages qui deviendront des constantes de son oeuvre.

Ce film est un portrait déguisé de l'un de ses oncles.
Sa propre mère, joue la mère de Murray dans le film.

Références cinéphiliques :
- une demi-douzaine de danseuses, MS esquisse un tableau de comédie musicale à la manière des grands numéros géométriques des films de Busby Berkeley
- le final du film évoque Fellini au risque du pastiche pur et simple

https://www.youtube.com/watch?v=hykmq6Gb_VE

New York City... Melting Point

New York City... Melting Point (1966)

Sortie : 1966 (États-Unis).

Documentaire de Martin Scorsese

Fanny_Gisbert l'a mis en envie.

Annotation :

Réalisateur / Scénariste

Who's That Knocking at My Door ?
6.8

Who's That Knocking at My Door ? (1967)

1 h 30 min. Sortie : 15 novembre 1967. Drame, Romance

Film de Martin Scorsese

Fanny_Gisbert a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

1er LM - Réalisateur / Scénariste

"J'ai depuis toujours, voulu faire un film comme Prima della rivoluzione (1964). J'ai finalement tourné Who's That Knocking at My door, qui ne lui arrive pas à la cheville" MS

Film de fin d'étude tourné en 35mm, HK est venu à NY pour passer une audition.

La mère de MS était cantinière, et le père a puisé dans ses économies pour financer le film. Tournage dans l'appartement des parents de MS. "Son père est rentré à la maison à l'heure du dîner après une journée de travail en criant "donne-moi à manger !", et qu'il a découvert que nous étions en train de filmer dans son appartement et qu'il n'y avait aucun endroit où il pouvait dîner. Mais la mère de Marty l'a tranquillisé et il nous a laissé finir les prises. Nous étions fauchés. Quand l'un de nous avait de l'argent, nous partagions des sandwiches."

"Bring on the Dancing Girls" est le premier titre de ce film (Faites entrer les danseuses). Projection en nov. 1965, 70min de film, MS s'en souvient comme d'un "désastre". Le NYTimes, lui, est élogieux et relève "la vitalité brute" et "l'imagination fertile" du jeune cinéaste.

Son professeur, Haig Manoogian convainc MS de tourner de nouvelles scènes. Pour cela HK doit abandonner sont travail de sténographe dans les tribunaux. 4 ans plus tard, il a sa forme définitive, avec le titre qu'on lui connait. Tournage cette fois ci en 16mm, qu'il va falloir raccorder aux séquences en 35mm.

Joseph Brenner, spécialiste en films pornographiques, accepte de distribuer le film si MS rajoute des scènes de nus.

C'est le 2ème film d'une trilogie. Le premier volet est un film qui n'a pas été tourné "Jerusalem, Jerusalem" (retraite religieuse qui réunit quelques adolescents travaillés par la luxure et la culpabilité). Le troisième volet est "Season of the Witch" dont le titre s'est changé en "Mean Streets", où on va montrer le basculement de son héros dans le monde parallèle du crime organisé.

On y reconnait déjà les grands traits du cinéma de MS : l'intensité verbale, la sûreté du trait cinématographique et l'emploi de musiques de tous les jours qui deviennent la bande-son de la fiction après avoir été celle de la vie quotidienne. Et les obsessions du cinéaste : la violence et la culpabilité.

HK incarne J.R., un jeune homme qui passe son temps à trainer dans les rues de Little Italy avec ses amis.
MS y montre un fiasco amoureux tourné dans le lit de ses parents.

Le Grand Rasage
6.8

Le Grand Rasage (1967)

The Big Shave

06 min. Sortie : octobre 1968 (États-Unis). Drame

Court-métrage de Martin Scorsese

Fanny_Gisbert a mis 6/10.

Annotation :

Réalisateur / Scénariste

Un homme se rase dans une glace jusqu'à l'automutilation.

MS avait envisagé de conclure ce moment sanglant par des plans de la guerre du Vietnam avant de décider que le film était suffisamment explicite.

Les héros de MS tombent toujours dans l'excès, ils creusent leur propre tombe.

Dans sa vie privée, MS vit une grosse période de dépression après une rupture.

Street Scenes

Street Scenes (1970)

1 h 15 min. Sortie : 14 septembre 1970 (États-Unis).

Documentaire de Martin Scorsese

Fanny_Gisbert l'a mis en envie.

Annotation :

Documentaire 1

Bertha Boxcar
6.3

Bertha Boxcar (1972)

Boxcar Bertha

1 h 28 min. Sortie : 4 octobre 1973 (France). Drame, Thriller, Romance

Film de Martin Scorsese

Fanny_Gisbert a mis 5/10.

Annotation :

2ème LM - Réalisateur / Scénariste

Film féministe qui taille la route en train (éloge à la fuite)

Mean Streets
7.1

Mean Streets (1973)

1 h 52 min. Sortie : 12 mai 1976 (France). Policier, Drame

Film de Martin Scorsese

Fanny_Gisbert a mis 8/10 et l'a mis en envie.

Annotation :

3ème LM - Réalisateur / Scénariste / Producteur

Plusieurs années d'écriture pour ce scénario. Beaucoup de mal à trouver des financements. En situant l'histoire dans son Little Italy, MS arrive à trouver l'argent.
Il s'inspire ici de l'histoire de son propre frère, que leur père essayait de remettre dans le droit chemin. Pour avoir une idée du monde dans lequel MS a grandi, il faut voir ce film. Il montre le ghetto italien juste avant sa transformation en quartier huppé. Le titre, c'est les initiales de MS. Ce film émane avant tout de son enfance et de sa jeunesse : les séquences qui montrent Charlie en prière, les jeunes gens qui oscillent au bord d'une carrière de gangster. Films ancré dans le réel.

Al Pacino n'a jamais répondu pour un rôle qui lui été offert.
Pour des raisons budgétaires, le film a presque entièrement été tourné à LA (tous les intérieurs, et la séquence finale de la voiture).
Première des 8 collaborations entre RDN et MS.

La scène où RDN sort son pistolet à celui à qui il doit de l'argent a été tournée à la fin. Les deux acteurs ne s'entendaient pas, et MS a voulu jouer de cette animosité. Il a tourné beaucoup de prises.
Les scènes où les deux acteurs principaux parlent à l'arrière du bar, et celle où ils se battent avec des poubelles ont été entièrement improvisées. MS accorde une grande liberté à ses acteurs. Lorsque MS montre une séquence au début du film, avec un long duo entre Keitel et RDN, Cassavetes y trouve un motif d'admiration pendant que de De Palma lui conseille de la couper. Des longs plans fluides, utilisation de ralentis à contretemps, musiques, dialogues fait de 3 mots hurlés : figures devenues communes dans le cinéma populaire.

4 "vitelloni" felliniens passés des ruelles désertes de Rimini aux blocks surpeuplés de Little Italy.

Le film s'ouvre sur l'image carrée d'un faux film amateur en Super 8 qui mélange des plans voulus par MS (présentation de Charlie et de ses amis, processions dans Elizabeth Street) et quelques autres tournées par son frère en 1965, quand il est devenu le parrain du bébé qu'on voit à l'écran.

Le héros : en voulant aider tout le monde, le héros ne fait rien de bien. Le rêve américain n'est ici possible que par l'illégalité.

Ce film révéla MS : conclusion des années de formation, et son premier grand film. Marque d'un grand cinéaste déjà sûr de son expression, capable d'inventer de longs plans fluides pour saisir une bagarre chaotique dans une salle de billard.

Italianamerican
7.4

Italianamerican (1974)

45 min. Sortie : octobre 1974 (États-Unis).

Documentaire de Martin Scorsese

Fanny_Gisbert a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Documentaire 2

A l'occasion du bi-centenaire des USA, de jeunes réalisateurs devaient parler de leur famille. Portrait de ses parents, Charles et Catherine, racontant avec chaleur leurs histoires de famille. Ici, c'est par la parole que les gens se révèlent. Il faut préserver ce qui est voué à disparaître. Véritable moment d'intimité familiale, et de piété filiale.

MS a un réel besoin de s'ancrer dans la réalité.

Alice n'est plus ici
6.9

Alice n'est plus ici (1974)

Alice Doesn't Live Here Anymore

1 h 52 min. Sortie : 30 mai 1975 (France). Drame, Romance, Comédie

Film de Martin Scorsese

Fanny_Gisbert a mis 7/10.

Annotation :

4ème LM - Réalisateur

Réussite artistique et commerciale

Film féministe qui taille la route en voiture (éloge à la fuite, comme Bertha Boxcar)

Taxi Driver
7.9

Taxi Driver (1976)

1 h 53 min. Sortie : 2 juin 1976 (France). Drame, Policier

Film de Martin Scorsese

Fanny_Gisbert a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et l'a mis en envie.

Annotation :

5ème LM - Réalisateur / Acteur - Palme d'Or en 1976

Réussite artistique et commerciale. Paul Schrader a écrit le scénario en 10 jours. Al Pacino a refusé ce rôle. C'est Schrader qui insista pour MS et RDN. Cassavetes a su convaincre MS de tourner ce film. Ils ont accepté de baisser leur salaire pour diminuer le budget du film.

RDN a passé 12h/j dans un taxi pendant un mois, et a étudié les maladies mentales. Il conduit incognito lorsqu'une femme lui parle. Elle veut devenir comédienne, mais n'a pu obtenir qu'un petit rôle. Il lui dit alors: "Je peux vous aider je suis RDN" " C'est ça! et moi je suis la reine d'Angleterre!" RDN épousera Diahnne Abbott. Elle joue l'ouvreuse du cinéma porno.
RDN a totalement improvisé le "You talkin' to me?". Depuis, elle a été reprises dans de nombreux films (Le Roi lion, Retour vers le futur 3, La Haine). Sa coiffure Mohawk est fausse car il lui restait des scènes a tourner pour le film. La scène de danse entre Keitel et Foster est totalement impro. Agée de 12 ans lors du tournage Jodie a été doublée pour certaines scènes par sa grande soeur.
Pour la tuerie finale, on a atténué les couleurs pour rendre le sang moins visible et éviter l'interdiction aux mineurs. Critiqué pour sa violence, le film ne compte que 4 morts.
MS a fait le découpage dessiné plan par plan pour maintenir les impros des acteurs dans un cadre rigoureux.

Le héros: Vit à l'intérieur d'un corps en ruine. Homme-miroir de la ville. Déterminé à purifier la ville de ses abominations, il se sent investit d'une mission divine.

Quand il casse sa tv, c'est les Feux de l'amour qui est diffusé.
Influence de Bresson: le régime de pain trempé dans de l'eau-de-vie d'abricot que suit Bickle et sa crainte d'avoir un cancer rappellent le régime de pain trempé dans du vin du prêtre parce qu'il a un cancer à l'estomac. Les scènes de nuit rappellent les "Quatre nuits d'un rêveur".
MS découvre lors du montage, une petite lucarne, sur le plan séq où Travis tire sur Sport. Quelqu'un regardait Rocco et ses frères au rez-de-chaussé, c'était PARFAIT.

Le film est dédié au compositeur du film, Bernard Herrmann, décédé quelques semaines avant la sortie du film (collab avec Welles, Hitchcock)

Travis est inspiré d'un perso réel. Le tireur fou John Hinckley, avait tenté d'assassiner Reagan en 81, prétendit s'être inspiré à son tour du film, par amour pour J Foster. À la sortie du film, NY est une des villes au taux de criminalité le plus élevé au monde.

New York, New York
7

New York, New York (1977)

2 h 35 min. Sortie : 26 octobre 1977 (France). Comédie dramatique, Musique

Film de Martin Scorsese

Fanny_Gisbert a mis 6/10.

Annotation :

6ème LM - Réalisateur

Echec commercial, et critique aux USA.

Grand film, si vigoureux et sensuel qu'on hésite à le dire malade. Monument à la déception et à la frustration. MS veut couler le matériau du nouveau cinéma dans le moule de vieil Hollywood : tourner une comédie musicale dans des décors de studio en y faisant vivre des personnages aussi intenses, ambigus et réels que ceux de Mean Streets. Scorsese veut prouver qu'il peut faire aussi beau que des films de Vicente Minnelli. Le 1er rôle féminin a même été donné à la fille de celui-ci : Liza Minnelli. Elle est Francine Evans, une chanteuse douée qui tombe amoureuse d'un saxophoniste du nom de Jimmy Doyle, un homme exigeant, colérique et menteur, qui a les traits physiques de RDN.
RDN, a pour l'occasion appris à jouer du saxo ténor, mais aussi jouer le caractère de MS face caméra (c'est MS qui le dit).
Lors de la séquence d'ouverture, RDN est si déplaisant à regarder dans son entreprise maladroite et brutale de séduction qu'on se demande comment il a pu devenir une vedette. Cette séquence est une des plus belles scènes de la guerre entre les hommes et les femmes jamais filmées. Tout bon producteur aurait dû la couper pour sa longueur.

Tourné uniquement en studio (skylines dessinées en toile de fond). La limite entre la vraie et la fausse ville est accentuée pour créer un trouble entre le monde et sa représentation : sans cesse des jeux de lumière, de cadrage et de surimpression d'images déréalisent le récit.

Le tournage est très long. MS veut laisser ses acteurs improviser, mais cela devient très vite compliqué de le faire dans un décor qui coûte des dizaine de millier de dollars, avec des figurants qui attendent des jours sans rien faire.

C'est aussi le moment où MS, croit trouver un secours dans la cocaïne, voyage dont il sortira à peine vivant 5 ans plus tard.

"J'ai essayé d'improviser et je n'étais pas très à l'aise. J'ai gaspillé beaucoup de temps et d'argent. Et j'attendais beaucoup de Bob. Nous sommes allés très loin dans cette direction."

La Dernière Valse
7.5

La Dernière Valse (1978)

The Last Waltz

1 h 57 min. Sortie : 26 avril 1978 (France). Comédie musicale

Documentaire de Martin Scorsese

Fanny_Gisbert a mis 7/10.

Annotation :

Documentaire 3

Jonathan Taplin, le producteur de Mean Streets, lui propose de filmer le concert d'adieu de The Band. MS accepte ce qui ne doit être qu'une simple captation en 16mm. Puis, il se pose la question : "Et si on essayait quelque chose de plus élaboré?". Il demande au décorateur Boris Leven, un vétéran d'Hollywood avec qui il vient de travailler sur NY NY, de transformer le garage qu'est le Winterland en une vraie salle de concerts. Leven fait pendre des chandeliers au plafond et emprunte un décor de La Traviata à l'opéra de San Francisco.

C'est l'anti Woodstock, avec la revendication du statut d'art majeur pour le rock'n'roll. The Band, Van Morrison, Eric Clapton, filmés avec grâce et sérieux, on y croit tout à fait.

C'est le pendant documentaire de NY NY. A ce moment de sa carrière, MS tourne délibérément un documentaire jumeau pour chaque oeuvre de fiction. Juste après Mean Streets, il a réalisé Italian American

American Boy : A Profile of Steven Prince
6.9

American Boy : A Profile of Steven Prince (1978)

55 min. Sortie : 1978 (France).

Documentaire de Martin Scorsese

Fanny_Gisbert a mis 4/10.

Annotation :

Documentaire 4

Portrait haut en couleur d'un jeune homme à la fois junkie en péril et inépuisable conteur. Ami et collaborateur de MS, qui captive son auditoire. Le garçon est sympathique et drôle, mais il raconte qu'il a vidé un chargeur d'arme automatique sur un homme et réanimé une héroïnomane en lui plongeant la seringue d'adrénaline dans le coeur. Cette anecdote servira plus tard à Tarantino quand il écrira le scénario de Pulp Fiction.
C'est un film de copain, tourné chez MS.
Ici, on détruit le rêve américain par la drogue, la musique.

Raging Bull
7.8

Raging Bull (1980)

2 h 09 min. Sortie : 11 mars 1981 (France). Biopic, Drame, Sport

Film de Martin Scorsese

Fanny_Gisbert a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et l'a mis en envie.

Annotation :

7ème LM - Réalisateur / Scénariste P. Schrader?

C'est RDN qui a l'idée d'adapter la vie de Jake La Motta (champion du monde poids lourds de 49 à 51), en 74 : "On m'avait envoyé le livre (de La Motta). Il y avait là une histoire forte, le portrait d'un homme direct, et j'ai senti que je pourrais jouer ce personnage". RDN fit passer le livre à MS. MS déclara plusieurs années après la sortie du film que RDN lui avait certainement sauvé la vie en lui proposant ce projet. Cela permit à MS de reprendre son activité après une hospitalisation à cause de la C, en 78. Succès de Rocky 5 ans avant. MS ne comprends rien à la boxe, et ne s'y intéresse pas.

RDN s'investit à fond dans l'appropriation du personnage. Durant 1 an, il travaille tous les jours avec LaMotta, et acquiert des réflexes de professionnel. Le tournage débute en avril 79. En août, les prises sont finies pour ce qui concerne la vie de La Motta en tant que boxeur. Il ne reste en fait qu'à filmer sa déchéance. Pour cela, RDN va prendre 30kg en 3 mois (MS lui, en profite pour épouser Isabella Rossellini, fille de Roberto Rossellini et Ingrid Bergman). MS dessine tous les combats.

Afin de donner le meilleur rendu possible des combats, les équipes techniques ont créé des sons en écrasant des melons et des tomates. De même, afin de montrer la déchéance de La Motta et sa perte de stature, MS a utilisé, un ring plus grand qu'au début. Dans un souci de réalisme, MS a décidé de n'utiliser qu'une seule caméra, placée à l'intérieur même du ring, à la façon d'un participant direct au combat. Une telle technique est cependant fastidieuse car elle demandait un jeu précis de la part des acteurs, devant se placer au bon endroit et exécuter rigoureusement les mouvements prévus. C'est cette difficulté qui explique la durée importante de 10 mois de tournage consacrée aux seules scènes de combats qui, pour une durée totale du film n'excédant pas 10 min. La décor est grand comme 2 rings

Le héros: autodestruction

Quand LaMotta a vu le film, il a demandé à Vicki LaMotta "Est-ce que j'étais vraiment comme ça?" Vicki répondit "Tu étais pire."

Dans la dernière séquence, RDN redit devant la glace des répliques appartenant à Marlon Brando.

Sommet de l'oeuvre de MS, prendra sa place sur la liste des meilleurs films. Une partie de la critique USA l'accueille avec hostilité, lui reprochant une violence de moins en moins tolérée au pays de Reagan. Echec commercial, et aux Oscar (sauf pour RDN et Shoonmaker)

La Valse des pantins
7.7

La Valse des pantins (1982)

The King of Comedy

1 h 49 min. Sortie : 18 mai 1983 (France). Comédie, Drame

Film de Martin Scorsese

Fanny_Gisbert a mis 9/10 et l'a mis en envie.

Annotation :

8ème LM - Réalisateur

RDN convainc à nouveau MS de le diriger. MS est loin d'avoir surmonté ses problèmes de santé et de toxicomanie, n'est sans doute pas le candidat idéal pour diriger une comédie, fût-t-elle noire. La description de la persécution d'une vedette à la tv, Jerry Lewis, par un fan à la santé mentale douteuse tourne au cauchemar, aussi bien sur le plateau qu'à l'écran.
MS a eu des mots très durs envers ce film, regrettant d'avoir réalisé un film de trop avec RDN.

Même s'il est difficile à regarder, c'est à la fois une satire cruellement pertinente de la civilisation de la célébrité, mais aussi la quête de l'humanité d'un personnage qui est en apparence dépourvu.

Le film a coûté 18 millions de dollars.

After Hours
7.4

After Hours (1985)

1 h 38 min. Sortie : 16 mai 1986 (France). Comédie dramatique

Film de Martin Scorsese

Fanny_Gisbert a mis 9/10.

Annotation :

9ème LM - Réalisateur / Scénariste

Tourné en 6 semaines, à NY, servira à prouver que le réalisateur peut mener à bien un projet sans verser dans la démesure.

Il travaille pour la première fois avec le chef opérateur allemand Michael Ballhaus, l'ancien collaborateur de Fassbinder. MS le retrouvera à 6 reprises (de La Couleur de l'argent aux Infiltrés).

Les tribulations de Paul Hackett, petit employé qui voit sa nuit de débauche dans SoHo virer au cauchemar, sont comme une image dérisoire et cruelle des dernières années de la vie de MS. Au lieu de verser dans la lamentation, le cinéaste insuffle au film une énergie juvénile inattendue ; jamais cauchemar ne fut aussi joyeux.

La Couleur de l'argent
6.5

La Couleur de l'argent (1986)

The Color of Money

1 h 59 min. Sortie : 11 mars 1987 (France). Comédie dramatique

Film de Martin Scorsese

Fanny_Gisbert l'a mis en envie.

Annotation :

10ème LM - Réalisateur

"Un film pour moi, un film pour eux" dit MS. Ce film sera réalisé selon les condiations de studio, dans les temps et le budget initialement prévus.

Une histoire de loup (cf LDWS), l'animal qui par essence ne se laissera jamais domestiquer, mais que MS cherche incontestablement à dompter dans l'arène de son cinéma.

Le film est la suite de L'Arnaqueur, un classique du film noir réalisé par Robert Rossen, en 1961, d'après un roman de Walter Tevis. Il ressuscite le personnage de Fast Eddie Felson, prodige du billard, qu'incarnait Paul Newman qui s'apprête à reprendre le rôle.

Insatisfait du scénario qu'on lui propose, MS fait appel au romancier Richard Price, peintre de la communauté italo-américaine. Tous deux rencontrent Newman et le pressent de faire de Fast Eddie un personnage manipulateur qui vit par procuration, à travers de jeunes joueurs de billard.

Les thèmes de MS, la corruption, la trahison, sont présents, mais tenus un peu à distance par une intrigue trop bien menée.

Bad
7.2

Bad (1987)

17 min. Sortie : 31 août 1987 (États-Unis). Musique

Clip musical de Martin Scorsese

Fanny_Gisbert a mis 6/10.

Annotation :

Beaucoup de références à West Side Story : "cool" séquence qui se passe également dans un parking + danse dans la rue + chorégraphie contemporaine inspirée par le film. MJ était un grand fan du film.

Dès que la musique commence, on passe du noir et blanc à la couleur, et MJ change de vêtements.

La photo de Martin Scorsese sur une affiche "WANTED" dans la station de métro. Le poster dit "Wanted For Sacrilege". C'était lors de la controverse pour La dernière tentation du Christ.

La chanson devait être un duo avec Prince, mais il aurait refusé car la chanson commence par "your butt is mine", "ton cul est à moi"

La Dernière Tentation du Christ
6.7

La Dernière Tentation du Christ (1988)

The Last Temptation of Christ

2 h 44 min. Sortie : 28 septembre 1988 (France). Drame

Film de Martin Scorsese

Fanny_Gisbert a mis 6/10 et l'a mis en envie.

Annotation :

11ème LM - Réalisateur / Scénariste

Il faut abandonner les plans de 1983 qui prévoyaient de tourner une grande partie du film en Terre sainte. C'est finalement le Maroc qui est retenu.

MS dévoile l'intensité de sa relation à la religion catholique, à ses signes et à ses croyances, tout en traduisant systématiquement en termes cinématographiques. C'est sa propre version de la figure christique qu'il veut humaine pour que sa divinité soit vraiment mise à l'épreuve du monde.

Ce n'est pas le plus abouti de ses films. Film passionné et passionnant, c'est l'oeuvre d'un homme qui veut attirer l'attention du monde sur une histoire que l'on n'entend plus. L'Eglise catholique a été incapable de lui reconnaître ce mérite. Cela a été un déchaînement d'intolérance.

Location Production Footage: The Last Temptation of Christ

Location Production Footage: The Last Temptation of Christ (1988)

Sortie : 1988 (États-Unis).

Documentaire de Martin Scorsese

Fanny_Gisbert l'a mis en envie.

New York Stories
6.1

New York Stories (1989)

2 h 04 min. Sortie : 17 mai 1989 (France). Comédie, Drame, Romance

Film de Woody Allen, Francis Ford Coppola et Martin Scorsese

Fanny_Gisbert a mis 8/10.

Les Affranchis
8.2

Les Affranchis (1990)

Goodfellas

2 h 26 min. Sortie : 12 septembre 1990. Gangster, Biopic

Film de Martin Scorsese

Fanny_Gisbert a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et l'a mis en envie.

Annotation :

12ème LM - Réalisateur / Scénariste / Producteur

C'est le récit que l'écrivain Nicholas Pileggi a fait de la vie du mafieux repenti Henry Hill. De l'enfance d'un Irlandais du Queens qui rêvait d'être un gangster, comme les italiens, jusqu'à sa chute quand il lui a fallu dénoncer ses complices et se placer sous la protection des autorités fédérales, il y a là tout ce qu'il faut au cinéaste : le désir d'appartenance et la peur de l'exclusion, la frontière ténue qui sépare le monde normal de l'univers des monstres, la trahison. MS écrit le scénario avec Pileggi.

MS montre à Pileggi les premiers films de la nouvelle vague : A Bout de souffle et Jules et Jim : les digressions brusques, la voix off qui prend l'importance d'un personnage à part entière.

Virtuosité du plan séquence qui montre Henry Hill rentrant dans une boîte de nuit par les cuisines, la violence psychotique de la grande scène de Joe Pesci qui abat un jeune gangster pour une mauvaise plaisanterie ; la précision documentaire des scènes de familles qui montrent les gangsters en banlieusards américains.

On retrouve tous les piliers du panthéon rock de MS, des groupes vocaux des 50's aux Rolling Stones : refus de l'illustration sonore. Il utilise Layla, de Derek and Dominoes, Eric Clapton, pour une séquence macabre.

Pour Thelma Schoonmaker : "Dans Goodfellas, la violence est inattendue et choquante."
Pour MS, ce film est d'une certaine façon un documentaire.

C'est le plus gros budget de sa carrière : 25 millions de dollars.

Made in Milan

Made in Milan (1990)

20 min. Sortie : 1990 (États-Unis).

Documentaire de Martin Scorsese

Fanny_Gisbert l'a mis en envie.

Les Nerfs à vif
6.9

Les Nerfs à vif (1991)

Cape Fear

2 h 08 min. Sortie : 18 mars 1992 (France). Thriller, Épouvante-Horreur

Film de Martin Scorsese

Fanny_Gisbert l'a mis en envie.

Annotation :

13ème LM - Réalisateur

MS va brièvement accéder au club des cinéastes qui rapportent.

C'est un remake des Nerfs à vif, un thriller ultra violent réalisé en 1962 par Jack Lee Thompson.

Ce film est un film "pour eux", pour les studios. MS enchaîne deux succès publics et sa cote auprès des studios est au plus haut.

RDN et Nick Nolte succèdent à Mitchum et Pek ; ces derniers apparaissent dans le film. RDN ose l'outrance, et le cinéaste le laisse faire, comme fasciné, fût-ce au dépens du film.

Sanglante conclusion sur un fond d'ouragan. MS profite de cette occasion météorologique pour se mettre au fait des dernières innovations en matière d'effets spéciaux.

Le Temps de l'innocence
6.9

Le Temps de l'innocence (1993)

The Age of Innocence

2 h 19 min. Sortie : 22 septembre 1993 (France). Drame, Romance

Film de Martin Scorsese

Fanny_Gisbert a mis 5/10 et l'a mis en envie.

Annotation :

14ème LM - Réalisateur / Scénariste

Jay Cocks, ancien critique, ami, coscénariste de Raging Bull et de La Dernière Tentation du Christ, lui a donné le roman d'Edith Wharton, en 1980, en lui affirmant que ce livre, "c'était lui", MS.

Ce film fait revivre une société disparue depuis déjà longtemps en racontant la liaison jamais consommée entre Archer et sa cousine, la comtesse Olenska qui doit son patronyme à un mariage désastreux en Europe. Archer, qui est fiancé à une exquise jeune femme, May Welland, ne parvient jamais à passer à l'acter, écrasé par la pression de ses pairs.

Le bouleversement temporel n'aura de cesse de s'amplifier avec le film : ralentis, ellipses, inserts troublants visant à morceler ou à submerger le réel. Les mouvement d'appareils contenus dans des espaces très définis tracent les lignes de désir et les barrières sociales, jusqu'à ce que l'accumulation de ces dernières édifie le mausolée des rêves d'Archer. Il emprunte, et développe, à Michael Powell et Emeric Pressburger l'idée des fondus de couleur : au lieu de se dissoudre dans le noir, un plan explose en une teinte rouge, jaune ou rouille.

MS veut montrer qu'il peut passer l'épreuve du film en costumes et se faire une place entre Visconti, Wyler ou Rossellini. Il accorde une attention maniaque aux détails de la reconstitution historique, se transformant en historien de la gastronomie de la haute société new-yorkaise et en fin connaisseur de l'étiquette et du protocole. Cette obsession quasi documentaire le mène à la vérité des personnages, et MS obtient de sa distribution des merveilles de retenue.

Il est présenté à la Mostra de Venise en 1993, quelques jours après la mort de Charles Scorsese, à qui le film est dédié.

Un voyage avec Martin Scorsese à travers le cinéma américain
8.1

Un voyage avec Martin Scorsese à travers le cinéma américain (1995)

A Personal Journey With Martin Scorsese Through American Movies

3 h 45 min. Sortie : 28 mai 1995 (France). Cinéma

Documentaire de Martin Scorsese

Fanny_Gisbert a mis 7/10 et l'a mis en envie.

Annotation :

Documentaire 5

A 4 ans, MS a vu "Duel au soleil" de King Vidor. Il détaille "Je me suis presque constamment mis les mains devant les yeux. Tout se passait comme si les deux protagonistes ne pouvaient vivre leur passion qu'en s'entretuant.".

Prolonge l'humeur réflexive, presque contemplative de Temps de L'innocence. En presque 4h, MS qui a écrit le scénario avec Michael Henry Wilson, se promène dans le premier siècle du cinéma, plus qu'il n'en écrit l'histoire. C'est un itinéraire à la 1ère personne. Il aborde les questions d'esthétique, et délimite la ligne entre l'art et l'industrie qui traverse le système hollywoodien.

Casino
7.9

Casino (1995)

2 h 58 min. Sortie : 13 mars 1996 (France). Biopic, Drame, Gangster

Film de Martin Scorsese

Fanny_Gisbert a mis 8/10 et l'a mis en envie.

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15ème LM - Réalisateur / Scénariste

Autre film de gangster, en apparence ressemble aux Affranchis, jusqu'à la répétition. Casino est en fait l'antithèse des Affranchis. La vitalité des petits truands qui aspirent à la réussite matérielle cède la place à la mise en scène de longue agonie qui mêle la fin du Las Vegas des années 70 à la décomposition d'un couple.

Les rôles principaux sont tenus par RDN et Joe Pesci. Ils jouent des gangsters, l'un juif, l'autre italien, chargés de prendre le contrôle des casinos de Las Vegas pour le compte de la mafia de Chicago.

Basé sur des faits réels, le film mêle cette fois Bach aux Rolling Stones. Pour MS, ce film est d'une certaine façon un documentaire.

Thelma Schoonmaker di à propos de ce film : "Depuis 4 ou 5 films, il s'est focalisé sur les passages de plans objectifs aux plans subjectifs. Il expérimente aussi beaucoup les mouvements d'appareil et d'effets de montage. Les fondus sont devenus un style dans Casino. Nous trouvions certains mouvements de caméra un peu trop longs et nous nous sommes mis à faire des fondus à l'intérieur de ces mouvements de caméra, parfois au milieu. C'était magnifique.(...) Dans ce film, la violence laisse un sentiment de grande tristesse. La scène où Joe Pesci est battu à mort est très étrange, presque clame."

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