Les dessins animés de ton enfance avec ton regard d'adulte

Annotation :

(visionnée en intégralité en VO)

J'ai voulu commencé avec du lourd, pour être sur de trouver quelque chose qui m'intéresserait et qui valait le coup ; autant dire que je n'ai pas été déçu : la profondeur des intrigues, la photographie, le dessin, tout est maîtrisé et réussi dans cette série. En 84 épisodes, on constate forcément des fluctuations, mais la majorité sont positives et donnent lieu à des moments sublimes. L'esthétique est sombre, comme le personnage de Batman, son rôle remis en question tout comme ses intentions, ce qui offre au spectateur adulte une toute nouvelle dimension de lecture qui n'était qu'effleurée par le spectateur enfant.

L'intérêt d'une telle série pour un spectateur adulte est donc total, et hormis quelques égarements anecdotiques, l'ensemble est d'excellente qualité. Non contente d'être toujours dans le coup plus de 20ans après sa première diffusion, Batman The Animated Series a de surcroît influencé nombres de séries animées par la suite, tant des suites directes que d'autres dessins animés de super-héros. Un must dans son genre qu'il serait mal avisé de sous-estimer. Et puis avec un générique pareil, comment ne pas avoir des frissons ? https://www.youtube.com/watch?v=vMBIhZEQjM4

Saison 1 : 10/10.
Saison 2 : 8/10.
Saison 3 : 9/10.
Saison 4 : 7/10.

A voir :
Saison 3 Episode 2 : Second Chance.

Cet épisode tourne autour du personnage de Double-Face et de sa double personnalité, de son ambivalence et de sa folie profonde. Un épisode touchant, appelant de l'empathie pour un méchant pourtant tout à fait détestable. Plus un scénario qui pour un épisode de 20 minutes ne démérite pas face à certaines productions hollywoodienne de deux heures.

Saison 3 Episode 4 : Baby-Doll

Avec une scène finale absolument époustouflante, cet épisode sur une adulte dans un corps d'enfant (à cause d'un défaut de croissance) est fascinant car inattendu.
Mais l'ami Buddy Noone l'évoque mieux que moi dans sa critique en forme d'hommage : http://www.senscritique.com/serie/Batman_la_Serie_Animee/critique/34340458

A éviter :

Difficile de ne pas conseiller l'ensemble de la série, tant la qualité est partout. La dernière saison, composée de seulement 4 épisodes est sans doute la moins aboutie, mais c'est en même temps compréhensible.

Annotation :

(visionné en intégralité en VO)

Après la réussite que représente Batman The Animated Series, il était logique et en même temps délicat de regarder The New Batman Adventures. Logique car successeur direct, délicat étant donné que la barre d'exigence était placée haut, très haut. La réussite est comme on peut s'y attendre en demie-teinte : là où la série fait mouche, elle s'inspire grandement de son illustre et pesant prédécesseur, et là où elle échoue c'est en tentant de s'en démarquer trop. Sur 24 épisodes (seulement deux saisons), l'esthétique de l'ancêtre est conservée, mais le frisson s'estompe à mesure que l'on avance dans les épisodes. La forme comme le fond sont moins travaillés, mais l'ensemble reste toutefois agréable et au-dessus de la moyenne.

Saison 1 : 7/10.
Saison 2 : 7/10.

A voir :

Saison 1 Episode 8 : Growing Pains

Robin sauve une jeune fille amnésique de son âge et tente de l'aider comme il peut alors qu'elle semble poursuivit par son père. Je déconseille la lecture du résumé de l'épisode qui spoil une bonne partie de l'intérêt de l'intrigue et réduit donc l'intérêt du visionnage. Sombre, l'épisode met en question la quête d'identité et la mémoire, deux éléments indispensables de l'univers Batman, pour ne pas dire fondateur, qui prennent d'autant plus d'ampleur lorsque c'est son sidekick qui est mis sur le devant de la scène.

Saison 1 Episode 11 : Over the Edge

Scarecrow tue Batgirl et Jim Gordon tient Batman responsable de ce meurtre puisqu'il lui avait caché l'identité de Batgirl, à savoir Barbara Gordon (sa fille donc). Gordon s'engage alors dans une quête frénétique pour obtenir sa revanche.
Si l'histoire semble étrange, elle met comme l'épisode 8 en question la nécessité de l'identité secrète, ce qui donne l'occasion à Gordon de faire un très beau petit discours à la fin de l'épisode. Émouvant et plein de rebondissements, le divertissement est assuré.

A éviter :

Saison 2 Episode 2 : Critters

Batman se bat contre des animaux de la ferme géants : vaches, porcs, poulets, etc.... Cet épisode rejoint sans conteste le nanardesque du film des années soixante. On se demande ce qui a piqué les scénaristes pour pondre une histoire aussi rocambolesque et inutile. Les enjeux sont ridicules, ce qui entache tout l'épisode d'une absence de sérieux qui déteint sérieusement avec l'ensemble de la série. Une purge à éviter si l'on veut garder un minimum de considération pour les nouvelles aventures de la chauve-souris.

Annotation :

(visionnée en intégralité en VO)
91 épisodes visionnés sur 91.
Pour le détail du compte-rendu, cf ma critique (ça faisait trop à dire pour un commentaire de liste, désolé).

Saison 1 : 7/10.
Saison 2 : 9/10.
Saison 3 : 6/10.
Saison 4 : 8/10.
Saison 5 : 8/10.

A voir :

Saison 2, Episodes 24-25-26

Ce triptyque final de la saison 2 est assez époustouflant. Une armée de la planète d'origine de Hawk Girl tente de protéger la Terre d'une invasion. Je n'en dit pas plus, le reste est à découvrir au visionnage. L'intrigue tient sur un moyen métrage (presque une heure) et donne à voir le tiraillement de Hawk Girl entre sa fidélité à sa planète d'origine et son amitié et sa tendresse pour sa planète d'accueil, la Terre. Mais je n'en dit pas plus, vraiment : allez le voir.

A éviter :

Saison 3 Episode 7 : The Greatest Story Never Told.

Cet épisode développe le personnage de Booster Gold, plus attiré par la gloire et les caméra que par le service du Bien. Maladroit, mal rythmé (ce qui est le comble pour un épisode de vingt minutes tout de même), cet épisode est véritablement une catastrophe.

Annotation :

(visionnée en intégralité en VO)
65 épisodes sur 65. Et c'est peu dire que ça a été dur...

Le concept est simple : vous prenez Robin pour tenter de récupérer des fans de Batman et vous créez une nouvelle équipe de super-héros, mais uniquement des teenagers. Le générique est d'ailleurs à cette image : https://www.youtube.com/watch?v=6JVSNYa8Eyc.
Et c'est là l'originalité et la faiblesse de cette série : en voulant créer un univers plus "jeune", le propos s'appauvrit, laissant transpirer tout ce qu'il y a de plus inutile dans ce qui se raccroche aux teenagers (du point de vue des producteurs : les romances, les problèmes du quotidien sans intérêt). Le tout pâti sérieusement d'un manque de profondeur et les intrigues peinent souvent à convaincre, sans parler des faux-raccords récurrents et de l'utilisation, disons, aléatoire des musiques. Exemple : le saxophone est un instrument particulier à insérer dans une partition, surtout pour le cinéma ou la télé, et l'utiliser comme parfois c'est le cas, c'est à dire n'importe comment, cela a juste pour effet de rendre le tout encore moins accessible et cohérent.
En bref, comme on cherche à s'adresser "aux plus jeunes", on abruti le discours. J'ai jamais compris cette logique...

Saison 1 : 6/10.
Saison 2 : 5/10.
Saison 3 : 5/10.
Saison 4 : 6/10.
Saison 5 : 3/10.

A voir :

Saison 4, Épisodes 11-12-13

Ce triptyque final est particulièrement réussi. Centré autour du passé (et de l'avenir, ou plutôt, du destin) de Raven, les Teen Titans font fasse à la plus grande menace qu'ils auront à affronter, donnant lieu à son lot de combats et de rebondissements. Sans aucun doute les meilleurs épisodes de la série.

A éviter :

Saison 5.

Ah non non, pas d'épisodes spécifiques, TOUTE la saison 5. Vous savez, c'est un peu ce cadeau qu'on fait en plus du reste lors d'une vente parce qu'on sait pertinemment que sinon on arrivera pas à s'en débarrasser. C'est exactement ça la saison 5, un bon vieux cadeau empoisonné. Qui pue.

Saison 4, Episode 5 : Employee of the Month

Si la saison 4 est largement rattrapée par une fin de saison excellente, le reste est beaucoup, beaucoup plus nuancé... J'avais dit que je voulais créer un théorème. C'est chose faite : si super-héros + bovin multipliés par la racine carrée de extraterrestre en dé de fromage, alors mauvais, très très mauvais épisode.

Annotation :

(visionnée en intégralité en VO)
52 épisodes sur 52.

De nouveau, mon p'tit mot était trop long pour tenir sur une note, mes excuses.

Saison 1 : 8/10.
Saison 2 : 7/10.
Saison 3 : 7/10.
Saison 4 : 9/10.

A voir :

Saison 3, Episodes 12-13

Cette fin de saison, qui voit l'émergence d'Apocalypse, est particulièrement réussie : elle montre l'inefficacité des mutants à stopper ce qui est presque un Dieu vivant, allant même dans l'épisode 13 jusqu'à la mort d'un des personnages principaux, l'un des mutants les plus puissants, rendant l'issue de la dernière saison plus qu'incertaine. Une fin de saison aux petits oignons, en somme.

A éviter :

Contrairement aux séries précédentes, il n'y a pas ce fameux épisode absolument inutile et totalement raté : les épisodes, mêmes les plus moyens, se laissent tout de même regarder. Je n'ai donc pas de recommandation particulière à éviter, mis à part le milieu de la saison 4, qui prend le temps de construire des intrigues secondaires alors qu'Apocalypse se développe tranquillou un peu partout dans le monde, mais c'est plus de l'ordre de la frustration personnelle que de l'inutilité.

Annotation :

(visionné en intégralité en VO)
52 épisodes sur 52.

Je crois que j'vais arrêter de m'excuser de faire des critiques, ça va finir par être redondant un peu.

Saison 1 : 8/10.
Saison 2 : 6/10.
Saison 3 : 7/10.

A voir :

Saison 1, Episodes 1-2.

L'enjeu était de taille : justifier la reprise de Batman dans un futur où Bruce Wayne est presque grabataire. Et Bruce Timm tient son pari : l'intérêt de l'intrigue est bien présent, le justicier masqué doit refaire surface sous un nouveau jour, 20 ans après sa "retraite". Le "nouveau" Batman vient de perdre son père, les similitudes avec Bruce Wayne sont frappantes, l'animation est de qualité, la musique également. On perçoit véritablement l'amour de Bruce Timm pour le Dark Knight, et ça, rien que cela, ça fait plaisir. Énormément.

A éviter :

Il n'y a pas vraiment d'épisode "poubelle" (aucun avec des bovins en tout cas, ce qui est rassurant). L'intérêt est de regarder certains épisodes, pas mauvais en soi, mais suffisamment bancals pour comprendre les limites de cette série, qui s'essouffle malheureusement trop vite.

Annotation :

(visionné en VO)
65 épisodes sur 222.

Premier véritable échec et première déception de cette liste : échec d'abord parce que malgré mon acharnement, je n'ai pas pu aller au-delà du quart environ des épisodes, la redondance et l'absence d'intérêt dans les développements narratifs (si les "scénario" de Dexter peuvent être qualifiés comme tels, compte tenu de leur profonde vacuité). Pour faire simple presque tous les épisodes sont construits sur le schéma suivant : Dexter travaille sur une invention dans son labo, Dee Dee arrive pour tout péter et Dexter s'énerve et finit par détruire lui-même son propre laboratoire. Et c'est donc bien une déception : dans mon souvenir, la série était très sympathique (notée 8/10), mais les faits sont là : malgré certains épisodes empreints d'une folie salvatrice, l'écrasante majorité de la série pâtie d'une écriture d'une pauvreté à faire pâlir un enfant chinois dans une usine Apple.

Le dessin en lui-même n'est pas grandiose sans être tout à fait rebutant, la musique est trop discrète et le générique somme toute plutôt bien réalisé.

M'étant arrêté en cours de saison 2, je ne fais pas de notation détaillée des saisons, et les épisodes durant en moyenne 6 minutes, je ne conseille pas particulièrement d'épisode à éviter ou à regarder. Seulement, si vous souhaitez conserver votre souvenir d'enfance d'une série un peu folle mais super sympa, abstenez vous de la regarder avec votre regard d'adulte.

Annotation :

(visionné en VO)
34 épisodes sur 34.
N'ayant que 34 épisodes et deux saisons mais l'ensemble formant un tout homogène, il n'y a pas de détail dans la notation des saisons.

Non seulement c'est drôle, ce qui est une qualité, mais c'est surtout complètement perché, et ça, c'est un atout ! Entre la voiture des hommes des cavernes qui avance plus vite si on tape dessus, la creepy-coupe (dingo-limousine) qui peut passer en mode "dragon power" (http://vignette1.wikia.nocookie.net/hanna-barbera/images/4/40/CreepyCoupe.jpg/revision/latest?cb=20110206203427), une voiture d'un inventeur fou qui se change en tout mais surtout en n'importe quoi, on peut dire que niveau détente on sera servi !
Le principe est simple : un sprint de tarés de la bielle montés sur quatre roues, tout est bon pour gagner, même les "dirty tricks". Satanas, d'ailleurs, niveau "dirty tricks", c'est le plus doué et imaginatif de la clique : dans l'un des épisodes par exemple, il veut bloquer la route avec une avalanche (runing gag très courant dans cette série, sans doute un moyen subliminal pour les islamo-gauchistes de promouvoir la contraception, mais je m'égare). Quoi de plus simple ! Il va envoyer un ballon dans un panier de basket pour le faire rebondir sur un bouton qui va actionner un petit robot qui va se diriger vers la mèche de la fusée en frottant l'allumette par terre pour allumer sa mèche, la fusée viendra alors s'écraser sur la montagne... Je vous laisse découvrir ce passage, c'est tordant vraiment.
Bien évidemment, le méchant Satanas n'arrive jamais à gagner malgré ses innombrables tentatives pour tricher. Le pitch n'est pas plus gros que cela, et souffre parfois de ses lacunes, mais l'ensemble assez court ne permet pas d'être perdu en cours de route, ce qui était le cas pour Le laboratoire de Dexter, trop redondant.

Bien sûr, les défauts invisibles ou presque aux regards d'enfants sont présents : les arrières plans réutilisés, parfois même les premiers plans, la vacuité profonde d'une telle entreprise, mais l'expérience générale reste tout à fait appréciable, les dessinateurs redoublant d'imagination pour transformer les bolides de ces malades de la soupape.

En somme, le tout se tient, et c'est très agréable à regarder.