Les films de la Continental

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Au moment du tournage, l'Amérique n'était pas en guerre avec l'Allemagne et le jazz n'était donc pas encore interdit, ce qui explique la variation swing dans la chanson de Danielle Darrieux au second couplet.

Dans les copies destinées à l'Allemagne, Danielle Darrieux chante en allemand.

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Refusant de tourner une scène de music-hall qu'il jugeait superflue, Georges Lacombe rompit avec la Continental.

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À la Libération, le scénario de ce film valut à Marcel Aymé un blâme sans affichage en 1946 pour avoir «favorisé les desseins de l'ennemi».

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Le réalisateur aurait volé le scénario original à Raymond Bernard. Ce dernier n'aurait pas eu le choix car Leo Joannon, employé par la Continental à cette époque, aurait menacé le scénariste en disant:
«Si vous refusez de me donner "Caprices" je ferai arrêter et déporter votre frère Jean-Jacques et ses deux enfants».

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Ecrit par Alfred Greven, il exalte l'âme française et l'espoir de sa renaissance.

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Après la guerre, certains veulent interdire ce film jugé antisémite car l'un des accusés porte un nom à consonance israélite: Ephraïm Luska.
Henri Decoin est alors obligé de modifier sa copie sous peine de censure.
Le personnage interprété par Marcel Mouloudji est rebaptisé Amédée dans une version re-postsynchronisée. Mais Raimu étant décédé en 1946, son dialogue ne put être redoublé et il continue d'appeler son client Ephraïm, le personnage semblant alors avoir deux prénoms.
Dans le roman de Georges Simenon, le jeune homme se nomme bel et bien Ephraïm Luska mais on l'appelle Julien pour le différencier de son père qui se prénomme également Ephraïm.

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Certains ont vu dans ce film une œuvre pétainiste car tout s'arrange à la fin, le grand patron prenant un virage paternaliste et social dans un esprit absolument contraire à la lutte des classes.

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Parce qu'il évoque la délation par la lettre anonyme, ce film fut interdit à la Libération. C'était pour ses détracteurs un acte de collaboration car l'image qu'il donnait des français était noire et pessimiste.
Clouzot échappa à la prison mais se vit frappé d'une interdiction de travailler à vie. Henri Jeanson écrivit à Armand Salacrou, anti-Clouzot : «Mon cher, tu sais bien que Clouzot n'a pas plus été collabo que toi tu n'as été résistant».
Grâce à l'activisme de ses défenseurs, Clouzot revient finalement en 1947 avec "Quai des Orfèvres".

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Ce film connut un destin semblable à celui d'Henri-Georges Clouzot, "Le Corbeau" en 1943.
Crédité de la note maximale de 61 par la Centrale Catholique à sa sortie, il est également interdit après la Libération. La critique acerbe de la noblesse et du clergé déplaît aux vichystes et la violence des attaques laisse penser à de la propagande pour ternir l'image de la France.
Comme Henri-Georges Clouzot ou Henri Decoin, Albert Valentin sera interdit de studios à vie et ne se remettra jamais vraiment de la sanction, bien qu'ayant repris le chemin des plateaux en 1948.

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Réalisé en 1944 mais sorti en 1945.
Dernier film produit par la Continental, Charles Spaak en écrivit le scénario dans une cellule de la prison de Fresnes où il avait été incarcéré par la Gestapo.

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Réalisé en 1943 mais sorti en 1946.
Ginette Leclerc, André Cayatte et Louis Chavance, frappés par l'Épuration, sont tous sous le coup d'une suspension d'activité.