Les films qui ont changé ma vie

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Ma mère m'a dit un jour que c'est le premier film que j'ai vu au cinéma (je devais avoir trois ans, ce qui me paraît jeune pour aller dans les salles obscures). Anyway, ce film a bercé mon enfance et m'a ouvert à Pixar, avec qui j'ai grandi de manière assez synchronisée (étant de la génération Pixar, si l'on peut dire). Ce studio, qui reste mon préféré de par sa vision et la profondeur de ses propos (contrairement à Dreamworks ou Disney), a commencé avec un chef d'oeuvre à la base de ma saga cinématographique préférée. To infinity & beyond!

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Sans doute un des tout premiers films que j'ai vus, ce classique de l'animation est un sommet du genre. Entre la VF (que j'exècre normalement) incroyable, l'histoire magique & dure et les personnages très attachants (Petrie en premier, bien sûr!), ce film m'a marqué à vie. C'est avec une nostalgie profonde que je repense à ces moments et ces dialogues mémorables (j'ai voli?), mais surtout ces images d'une réelle tristesse (la mort de la mère, le Tyrannosaure...) qui montraient déjà à l'époque que les films d'animation ne doivent pas forcément être faits que pour les enfants. Merci à Don Bluth, que Disney avait rejeté (trop intelligent pour eux sans doute).

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Vu maintes fois en tant qu'enfant, je remercie mon père pour nous avoir montré des vraies oeuvres d'art (et pas seulement des Disney, comme beaucoup d'enfants) alors que nous étions jeunes. La marque laissée par cette oeuvre profondément poétique restera à jamais indélébile, grâce notamment à la musique.

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Grand féru de dinosaures grâce à mon père, quoi de mieux qu'un film sur ces derniers, chose trop rare! Je n'aime Spielberg que quand il fait de la SF (Minority Report, AI, War of the Worlds...) et ceci en est encore une preuve. Vu assez jeune, ce film m'a logiquement marqué, d'abord par la technique impeccable bluffante (encore supérieure à plusieurs films contemporains), et aussi pour cette histoire folle de dinosaures créés à partir d'ADN retrouvé dans des pierres et un croisement avec des batraciens (WTF!), donnant des dinos pas contents d'être enfermés (bien sûr) et des scènes légendaires: le T-REX et la voiture, les raptors dans les cuisines... Bref, un chef d'oeuvre!

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Je suis un grand fan de Miyazaki (mon préféré étant son ultime film), et c'est avec Chihiro que j'ai commencé. Il représente très bien l'ensemble de l'oeuvre du maître japonais, entre rêve & réalité, angoisses & magie, enfants & adultes... J'ai compris très tôt (encore) que les films d'animation n'étaient pas destinés qu'aux enfants.

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La trilogie de Peter Jackson, que je considère comme un très long film scindé en trois parties (qui a d'ailleurs été tourné comme tel), a touché beaucoup de personnes, et j'avoue en faire fièrement partie. Le cinéma, c'est aussi voyager dans des mondes imaginaires pour s'échapper, et c'est de belle manière que cette saga nous emmène en Terre du Milieu, grâce à l'oeuvre magistrale de l'écrivain britannique J.R.R. Tolkien, dont l'imagination était sans limites.

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Je suis personnellement assez dubitatif en ce qui concerne Steven Spielberg, qui est considéré comme un génie, mais dont je trouve les films très inconstants: le meilleur (AI, War of the Worlds, Jurassic Park) comme le pire (War Horse, Tintin, Le Terminal) donc. AI, cependant, fait partie de mes films préférés car traite de ce sujet si passionnant, les robots. Et de quelle manière! Ce propos anormalement sombre dans la filmo de Spielberg (c'est un projet commencé par Kubrick, en même temps) m'avait beaucoup touché, notamment grâce à Osment (la scène où sa 'mère' l'abandonne est déchirante). Et même si certains voient cette fin comme une happy end, je ne la considère que comme la preuve que les humains sont fondamentalement mauvais, cet instant tant attendu par l'enfant-robot ne pouvant être que recréé artificiellement par des Aliens.

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En tant que fan absolu d'Eminem, c'est avec grand plaisir que j'avais appris qu'un film avec lui comme personnage principal allait être fait. Sous-estimé, ce film est un beau portrait de la ville de Detroit et de ses habitants desoeuvrés, qui, dans ce cas, cherchent refuge dans la musique. Et quelle musique! Ces battles organisées tous les week-donnent lieu à des moments magiques où Eminem démontre son talent. Plus qu'un musicien, c'est aussi un bon acteur.

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C'est avec ce film (qui reste mon préféré) que j'ai commencé à être un cinéphile. j'avais l'habitude de regarder deux films avec mon frère les soirs où nos parents partaient, et cette soirée fut composée du premier film de Zach Braff, donc, et de Rock Academy avec Jack Black. Voir Garden State m'a totalement ébloui, me faisant comprendre le potentiel émotionnel que le cinéma pouvait avoir pour moi. Natalie Portman, dans son plus beau rôle, y a joué pour beaucoup, bien sûr.

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Joaquin Phoenix est mon héros, cela est clair. Depuis la vision de ce très beau film, je ne cesse de penser que ce grand génie incompris est le meilleur acteur de tous les temps, de par la diversité des rôles qu'il a pu jouer (méchant, gentil, torturé, comique, froid...) et le choix des réalisteurs avec qui il a tourné (le grand James Gray, bien sûr, Ridley Scott quand il était encore bon, Shyamalan...).

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Je suis rarement touché par des films au point d'être choqué. A la fin de Seven, je n'arrivai pas à en croire mes yeux. Comment faire un film aussi désépéré en tant qu'Américain (qui ne sont pas les plus négatifs dans leurs films), et une fin aussi dénuée d'espoir? Merci à Fincher et au scénariste Andrew Kevin Walker d'avoir osé faire une oeuvre aussi sombre et pessimiste, reflet d'une société perdue et dénuée de morale.

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Alors que nous étions en Floride en famille, nous avons décidé d'aller voir la suite de la nouvelle saga Batman, sachant que Batman Begins m'avait plus mais sans plus (en le revoyant, je l'ai trouvé moyen), je ne savais pas trop à quoi m'attendre. Et là, après 2h30 magistrales, nous sommes ressortis ébahis. Difficile de comprendre tout ce qui se passe (l'intrigue est pleine de détails, de magouilles...) mais pas besoin quand Nolan est à son meilleur (mise en scène remarquable comparée à des films comme TDKR ou Memento): l'intro en met déjà tellement plein la vue que l'on ne redescend pas de ce nuage sombre avec un Heath Ledger au sommet de son art. Plus grand méchant de l'histoire du cinéma, sans aucun doute, et ovni dans une trilogie très inégale, TDK m'a fait l'effet d'une belle claque.

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Un de mes drames préférés, ce Sam Mendes est incroyable, surtout parce qu'il utilise deux acteurs purement représentatifs de l'amour grâce à Titanic, qui serait une sorte de lune de miel (à part la fin, bien sûr), quand Revolutionary Road serait, lui, la réalité de la vie de couple. Et quelle dure réalité: la justesse du propos écoeure presque tellement il est dur de voir ce couple à la base si idéal (et considéré comme tel dans le quartier) mourir lentement, mais sûrement. Leo Dicaprio n'en fait pas trop (contrairement à son rôle dans The Revenant, par exemple) alors que Kate Winslet est très juste (comme souvent), et leur relation si pleine de haine vers la fin montre à quel point beaucoup de mariages sont des mensonges. Voir ce film m'a à jamais changé, heureux de voir une oeuvre si honnête, mais triste de voir cette réalité si prégnante aujourd'hui.

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Eh oui, encore un Toy Story! Appréhendant fortement ce troisième opus, j'avais peur que Pixar massacre une super saga. C'est bien tout le contraire qui s'est passé. J'y suis allé avec ma famille (15 ans après être allés voir le premier), et je dois dire que j'étais emerveillé. Si Pixar m'avait fait peur par moments à cause d'essoufflements (Cars surtout, Ratatouille dans une moindre mesure), ce troisième TS m'a redonné confiance dans le studio à la lampe. En effet, mêlant tous les genres (fantastique, bien sûr, mais aussi comédie, drame, angoisse...) et d'une profondeur nouvelle (définitivement pas pour les enfants), cette conclusion (temporaire) de la meilleure saga de tous les temps a su dépasser ses prédécesseurs (tâche qui semblait impossible) et atteindre la perfection. La scène dans la déchetterie restera une des toutes meilleures scènes du cinéma, animation ou non.

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J'avais déjà vu The Thin Red Line, que j'aimais beaucoup, mais je ne m'attendais pas à découvrir une oeuvre aussi bouleversante. Touchant la pure grâce, Malick, avec ce film, montre tout son génie de réalisateur via une mise en scène virevoltante et atmosphérique, qui est non seulement novatrice et signe de sa patte, mais extrêmement juste car preuve de la beauté des rapports purs de ces deux êtres, seuls dans la nature, en dehors du monde. Face à la violence de la colonisation (que Malick n'utilise pas de manière exagérée, donc sans message lourd), cet amour voué à ne pas durer car trop pur est d'une telle beauté que malgré quelques films moins bons (notamment Knight of Cups), Malick restera un de mes préférés jusqu'à ma mort!

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-> 1e étape dans mon amour du cinéma asiatique

C'est en visionnant ce film que j'ai (enfin) compris que le cinéma d'auteur asiatique était incroyable. N'ayant pas eu l'occasion de voir de films asiatiques à part les Miyazaki avant, je suis allé voir ce Kore-eda grâce au site de critiques 'Critikat' (une référence) et après avoir pleuré deux fois et goûté à la subtilité de la mise en scène et du jeu des acteurs (mention spéciale au petit), je me suis décidé à explorer ce continent via ses films. Merci au génie Kore-eda pour m'avoir ouvert à des possibilités toutes nouvelles.

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-> 2e étape dans mon amour du cinéma asiatique

Je tombe assez facilement amoureux des actrices (cf Natalie Portman), et c'est avec déléctation que j'ai pu observer le jeu entre Tony Leung et Zhang Ziyi, tous deux incroyables derrière la mise en scène si marquante de Wong Kar-wai, la musique entêtante et répétitive, le propos pessimiste... Tout un ensemble qui a renforcé mon amour du cinéma asiatique. En effet, alors que Kore-eda m'avait introduit à cet univers, 2046 m'a permis de me diversifier, en m'ouvrant donc à d'autres pays que le Japon. Wong Kar-wai a un style très particulier (extrême dans Chungking Express, plus calme dans The Grandmaster) qui trouve ici son apogée, entre ces répétitions (grâce à la musique, notamment), le passage d'une femme à une autre traduisant cette incapacité des personnages à rester stables, et bien sûr un Tony Leung magistral.

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-> 3e étape dans mon amour du cinéma asiatique

Vu au festival du film sud-coréen de Strasbourg en 2015, donc quelques semaines seulement après 2046, cet unique film de Yang Ik-June m'a scotché. il fait partie de ces films où on se dit "Tiens c'est un bon 7... Un 8 en fait... Non, un 9!". On y retrouve deux aspects du cinéma coréen: la patience (comme chez Lee Yoon-ki ou Kim Ki-Duk) et la violence (comme chez Na Jong-Hin et Kim Jee-Won). Seulement, la violence, ici, est physique tout autant que verbale, le personnage principal étant bloqué dans ce cercle vicieux. Ce coup de force du réalisateur, qui s'est chargé de presque tous les aspects du film, m'a fait découvrir le cinéma coréen, qui n'est pas que films gores et morbides sans subtilité.

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N'étant pas un ultra-fan de Star Wars à la base, mais ayant vu tous les longs et la série Clone Wars (excellente), il faut avouer que j'attendais beaucoup du renouveau de la franchise. Sachant que J.J. Abrams était à la réalisation, je me doutais que le potentiel était élevé. Malgré une réputation ni positive ni négative, je trouve que ce film est une grande réussite et dépasse (largement) ses prédecesseurs, qui ne sont selon moi pas assez remis en question (surtout les IV, V et VI) et que ce septième volet arrive génialement à dépasser, tout en réutilisant les codes de Star Wars, mais en se réappropriant ce monde d'une manière élégante. Grand fan de SF (même si c'est un space-opera), ce film m'a redonné confiance en cette franchise si médiatisée et difficile à appréhender, avec des personnages beaucoup plus travaillés, une mise en scène inspirée et des choix scénaristiques ambitieux (non, ce n'est pas un copier-coller du IV, il faut réfléchir à ce que l'on regarde parfois). Bref, ce film a été un gros choc pour moi - tellement que je suis allé le voir trois fois au cinéma.

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-> 4e étape dans mon amour du cinéma asiatique

Seulement quelques jours après avoir créé cette liste, voilà que je visionne un des tout meilleurs films à mes yeux... En ne regardant que l'affiche et les quelques lignes du synopsis, j'avais un sentiment que ce film allait me toucher profondément, et ce fut bien le cas! Faisant l'unanimité dans le cercle des fans de cinéma asiatique, je comprends l'engouement entourant ce film tout simplement parfait : parfait dans sa mise en scène tout en contrôle et pleine de symboles, parfait dans son interprétation (mention au spéciale au petit jouant Yang Yang), parfait dans la subtilité de son propos (autant pessimiste que plein d'espoir)... Exemple parfait de ce qui rend le cinéma d'auteur asiatique supérieur selon moi, l'ultime film d'Edward Yang ne quittera jamais mes pensées.

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-> 5e étape dans mon amour du cinéma asiatique

Alors que la qualité des films chinois est censé être en-deça de celle de ses cousins hong-kongais & taïwanais, voici la preuve que des perles sont trouvables dans ce cinéma si particulier. Commençant comme une sorte de film historique pour en fait se concentrer sur le destin d'une poignée d'adolescents sous le régime maoïste, le chef d'oeuvre de Jiang Wen, dont la mise en scène dynamique et très juste est remarquable, nous emporte dans les affres des sentiments adolescents via le vécu d'un jeune chinois qui ne recherche que le bonheur, en fin de compte, mais que la dure réalité humaine frappera de plein fouet.
Gagnant en profondeur et intensité au fil des minutes pour finir en beauté (déchirante), ce film trop peu connu nous emmène au fin fond des souvenirs de jeunesse, avec ses espoirs et, bien sûr, ses désillusions.

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Alors que je ne me concentre quasiment plus que sur le cinéma asiatique depuis plus de 6 mois, je regarde des films occidentaux de temps en temps, et notamment des Linklater, qui depuis 'Boyhood' m'intrigue de plus en plus. Ayant adoré 'Before Sunrise', je ne pensais pas aimer la suite encore plus. Ce film est d'autant plus intéressant qu'il est plus sombre, les deux protagonistes n'étant plus dans le même état d'esprit libéré du premier volet de la trilogie. Film excellent de bout en bout, donc, avec une mise en scène encore plus de qualité car centrée quasiment que sur les deux acteurs. Me sentant très touché par le sujet, je n'ai pu que plonger dans cette oeuvre parfaite!