Les Palmes d'or du Festival du Cannes - Ordre chronologique

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En 2024, Anora de Sean Baker remporte la Palme d'or. Il s'agit du 23e film américain à recevoir la plus prestigieuse récompense, 13 ans après The Tree of Life, plus longue disette pour les Etats-Unis depuis les années 1960. Il fallait bien une présidente du jury américaine pour y mettre un terme, Greta Gerwig étant elle-même par ailleurs une figure du cinéma américain indépendant, tout comme Sean Baker. Parmi les concurrents, on notera surtout All We Imagine as Light, qui aurait pu devenir le 2e film indien à recevoir la Palme d'or mais qui repart tout de même avec le Grand prix, Emilia Perez (prix du jury), et Megalopolis, dernier film en date de Francis Ford Coppola.

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La 76e édition sacre Anatomie d'une chute, le meilleur choix possible cette année-là. Le film connaîtra un succès publique et critique rare, remportant de nombreux prix internationaux dont l'Oscar du meilleur scénario (et il aurait dû recevoir l'Oscar du meilleur film international si la politique française ne s'était pas mêlée de la sélection, bref). Justine Triet devient la troisième femme à recevoir une Palme d'or, et il s'agit du 17e film français à recevoir ce prix. Parmi ses très bons concurrents, La Zone d'intérêt (grand prix et futur Oscar du meilleur film international), Monster (prix du scénario) et Perfect Days (prix d'interprétation masculine). 2023, un superbe cru !

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En 2022, Ruben Östlund devient le 10e réalisateur à remporter 2 fois la Palme d'or, cette fois pour Sans filtre. Satyre sociale sans originalité, le film doit beaucoup au goût pour les films sociaux du président du Jury de la 75e édition, Vincent Lindon. Mais franchement là, c'était pas bien vu. Le film devient tout de même le 5e suédois à être sacré. Parmi les prétendants, on retiendra par exemple Decision to leave (prix de la mise en scène), Close (grand prix) ou encore La Conspiration du Caire (prix du scénario).

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Après une année sans Festival due au covid, la 74e édition présidée par Spike Lee sacre Titane. Avec ce film franchement moyen, tout juste bon à choquer la bourgeoisie catholique, Julia Ducournau devient la deuxième femme à recevoir une Palme d'or... près de 30 ans après la première ! On regrettera surtout Drive my car de Ryusuke Hamaguchi, un des meilleurs films de ce siècle, qui reçoit tout de même le prix du scénario et qui recevra quelques mois plus tard l'Oscar du meilleur film international.

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En 2019, il n'y a pas eu de débat. Parasite de Bong Joon-Ho, qui a tout gagné cette année-là, y compris l'Oscar du meilleur film (unique pour un film non-anglophone, à l'exception du cas spécial de The Artist), reçoit la Palme d'or à l'unanimité. Il s'agit du premier film sud-coréen à recevoir le prix. C'est seulement la toisième fois que le Festival récompense le film qui recevra aussi l'Oscar du meilleur film. La 72e édition a fait la part belle aux films français, en récompensant Les Misérables (prix du jury) et Portrait de la jeune fille en feu (prix du scénario), deux des meilleurs films français de ces dernières années. Encore un très bon cru, dis-donc, sachant qu'un film comme Once upon a time in Hollywood repart sans prix.

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Lors de la 71e édition, présidée par Cate Blanchett, se passa un fait unique en son genre, le jury ayant demandé à remettre une "Palme d'or spéciale" à Jean-Luc Godard pour un film que lui seul savait encore faire. C'est la seule Palme du réalisateur.

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Mais la vraie Palme d'or en 2018 est attribuée à Hizokazu Kore-eda, l'un des réalisateurs japonais les plus en vue pour l'un des plus aboutis de ses films. C'est la 5e récompense pour un film japonais. Le grand prix récompensa cette année BlacKkKlansman, quand d'autres sont repartis les mains vides (En guerre ou Le Poirier sauvage).

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C'est seulement 5 ans avant son deuxième sacre que Ruben Östlund recevait sa première Palme, pour un film bien plus loufoque - et donc forcément plus plaisant. Parmi les films sélectionnés, on peut se souvenir de 120 battements par minute (grand prix), Okja ou Mise à mort du cerf sacré (prix du scénario).

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Lors de la 69e édition, Ken Loach devient le 9e réalisateur à recevoir deux fois le plus prestigieux des prix. Moi, Daniel Blake, drame social typique du réalisateur, devient le 10e film britannique à recevoir la Palme. Parmi ses concurrents, Juste la fin du monde (grand prix) et Mademoiselle (prix de la direction artistique).

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Dheepan de Jacques Audiard devient le 14e film français à recevoir la Palme des mains d'un jury présidé par les frères Coen. Pourtant, il y avait du lourd en face : Le Fils de Saul (grand prix et futur Oscar du meilleur film international), The Lobster (prix du jury), ou La Loi du marché (prix de l'interprétation masculine).

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La 67e édition présidée par Jane Campion sacre Winter Sleep de Nuri Bilge Ceylan, seulement le deuxième film turc à remporter la Palme d'or. Pas de films incroyables cette année-là, mais tout de même : Léviathan (prix du scénario), Mommy (prix du jury) et Timbuktu.

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En 2013, le film d'Abdellatif Kechiche reçoit à l'unanimité la Palme d'or, avec un jury présidé par Steven Spielberg (excusez du peu). Fait plutôt rare, le prix est attribué au réalisateur mais également aux deux actrices principales (Adèle Exarchopoulos et Léa Seydoux). Il y avait de la concurrence cette année-là avec par exemple Inside Llewyn Davis des frères Coen (grand prix).

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Michael Haneke devient en 2012 le 8e réalisateur à remporter deux fois la Palme. C'est le 2e film autrichien à recevoir ce prix, donc l'Autriche peut dire merci à Michael. Et franchement, les autres films sont plus ou moins passés à la trappe depuis. Le film a d'ailleurs également remporté l'Oscar du meilleur film international !

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La 64e édition récompense The Tree of Life de Terrence Malick. C'est le 22e film américain à recevoir le prix le plus prestigieux, record absolu à ce jour. Cependant, cela fait (au moins) 13 ans qu'aucun film américain n'a reçu la Palme, du jamais vu… depuis les années 1960 ! Bref. On se souviendra de pas mal de concurrents : Il était une fois en Anatolie (grand prix), The Artist (prix d'interprétation masculine et futur Oscar du meilleur film), This Must Be the Place, Habemus Papam... Le tout avec un jury présidé par Robert De Niro !

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En 2010 est sacré le premier et seul film thaïlandais à recevoir la Palme : Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieures d'Apichatpong Weerasethakul. Parmi les concurrents, il y avait surtout Des hommes et des dieux (grand prix).

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Le premier sacre de Michael Haneke, pour Le Ruban blanc, date seulement de 3 ans avant le second (durée la plus courte entre deux Palmes pour un même réalisateur). La 62e édition est un bon cru, puisqu'on avait Un prophète (grand prix) et Inglourious Basterds (prix d'interprétation masculine).

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En 2008, Entre les murs de Laurent Cantet devient le 12e film français à recevoir la Palme, à l'unanimité qui plus est, et des mains d'un jury présidé par Sean Penn. Il faisait notamment face à Gomorra (grand prix) et Valse avec Bachir.

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En 2007 est sacré 4 mois, 3 semaines, 2 jours de Cristian Mungiu, seul film roumain à avoir reçu la Palme à ce jour. En face il y avait du très lourd en cette 60e édition : Persepolis (prix du jury), Le Scaphandre et le Papillon (prix de la mise en scène), Zodiac... et surtout No Country for Old Men, qui repart bredouille alors qu'il remportera l'Oscar du meilleur film quelques mois plus tard.

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C'est 10 ans avant son deuxième sacre que Ken Loach reçoit sa première Palme d'or, pour Le vent se lève (à ne pas confondre avec le formidable dessin animé de Miyazaki !), le tout à l'unanimité du jury. Il a écrasé une concurrence composée tout de même de Volver (prix du scénario), Babel (prix de la mise en scène), Indigènes ou Le Labyrinthe de Pan.

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En 2005, les frères Dardenne reçoivent la Palme d'or pour la seconde fois, pour L'Enfant. Ils deviennent les 6e et 7e réalisateurs à recevoir deux fois la prestigieuse distinction. C'est aussi le deuxième film belge qui reçoit la Palme, les deux grâce à eux. Mais la 58e édition n'a pas brillé par la qualité des films sélectionnés…

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Le sulfureux Fahrenheit 9/11 de Michael Moore reçoit la Palme d'or en 2004. Il s'agit de l'un des deux seuls documentaires à avoir reçu la distinction suprême. En face, il y avait surtout Old Boy, qui reçoit tout de même le grand prix. Logique, puisque le jury était présidé par Quentin Tarantino.

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Lors de la 56e édition, Elephant de Gus Van Sant devient le 20e film américain à recevoir le prix le plus prestigieux. Il remporte également le prix de la mise en scène. Parmi les films sélectionnés, on regrettera Mystic River et Les Invasions barbares, ce dernier recevant tout de même le prix du scénario et remportant plus tard l'Oscar du meilleur film international.

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En 2002, alors que David Lynch est président du jury, Le Pianiste de Roman Polanski remporte la Palme. Pour ce film, qui devient le 11e film français à être sacré, le réalisateur remportera l'Oscar du meilleur réalisateur.

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La Chambre du fils de Nanni Morreti remporte la Palme lors de la 54e édition du festival. C'est tout de même le 12e film italien à être sacré, après une disette de 23 ans, et rien depuis ! Parmi les concurrents, il y avait quand même Mulholland Drive, qui reçoit le prix de la mise en scène.

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Dancer in the Dark de Lars von Trier devient le troisième film danois à remporter la Palme. En face, il y avait In the Mood for Love, qui repart "seulement" avec le prix d'interprétation masculine.

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C'est en 1999 que les frères Dardenne reçoivent leur première Palme, attribuée à l'unanimité, pour Rosetta, avec Emilie Dequenne qui reçoit le prix d'interprétation féminine. Cette année-là, Tout sur ma mère ne reçoit "que" le prix de la mise en scène et remportera quelques mois plus tard l'Oscar du meilleur film international.

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L'Eternité et un jour de Théo Angelopoulos est le seul film grec à avoir remporté une Palme d'or, à l'unanimité d'un jury présidé par Martin Scorsese. La ville est belle remporte quant à lui le grand prix avant de recevoir ensuite l'Oscar du meilleur film international.

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Pour sa 50 édition, le festival sacre deux films. Déjà, L'Anguille de Shohei Imamura, qui devient le 4e film japonais à recevoir la Palme. Le réalisateur devient le 5e réalisateur à recevoir deux Palmes, 14 ans après sa première (écart le plus long à ce jour).

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Ensuite, Le Goût de la cerise d'Abbas Kiarostami, qui est le seul film iranien à avoir reçu la distinction suprême.

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En 1996, Secrets et Mensonges de Mike Leigh remporte la Palme d'or, des mains d'un jury présidé par Francis Ford Coppola. Il s'agit du 8e film britannique à être sacré. En face, on retiendra surtout Fargo qui repart avec le prix de la mise en scène.