Meilleurs albums New Wave / Cold Wave / Post-Punk etc.

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On commence par un paradoxe. Globalement, en février 1977, à la sortie de Marquee Moon, on n'a pas tout à fait le droit de se dire "post"punk. Les Sex Pistols n'ont en effet sorti qu'un single, les Clash à peu près rien, et les glorieux aînés sont tout sauf des anciens. Pourtant, à écouter leur premier album Marquee Moon, Television a déjà dépassé tout ça. Bien sûr, on note quelques stigmates punk: notamment dans le phrasé goguenard de Tom Verlaine au chant. Mais celui-ci est déjà passé du sarcasme à l'ironie. La sophistication du jeu des musiciens (à commencer par les guitares de Lloyd et Verlaine), sur des pistes parfois très étirées, nous écarte encore de la supposée Maison-mère. Et si comme tout le monde, je parle avant tout des deux fois six cordes du groupe, le batteur, Billy Ficca, et le bassiste Fred Smith font aussi un boulot formidable. Un superbe album.

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Peut-être ma première baffe dans ce sombre domaine du post-punk. Et pendant longtemps, trop longtemps, ce groupe s'est résumé à Ian Curtis, ce qui était grande injustice de ma part :_( .En soi, ce n'est pas un album virtuose (mais heureusement on ne demande jamais à un album de l'être), et en 1980, le son de "Closer" n'est déjà plus une rupture mais l'ensemble est aussi beau qu'émouvant. Qu'on ne me parle pas de New Order en revanche, merci.

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The Cure et Robert Smith ont gagné en imposant leur mythe, raptant le leadership d'un certain rock gothique, mais s'en sont aussi retrouvés les victimes. Difficile de se détacher de la caricature un peu risible souvent faite du groupe et nos les amis les Tranxen 200 (voir ci-dessus) leur doivent beaucoup. Il n'empêche que c'est une oeuvre de tout premier plan, en particulier avec cet album Pornography, bouclé par son meilleur line-up.

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Avec les Talking Heads, on attaque le versant le plus pop de la New Wave. Talking Heads: 77 n'est pas nécessairement mon préféré mais en tant que première oeuvre du groupe, et galette sur laquelle on retrouve Psycho Killer, difficile de passer à côté.

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Oh, comme il est aimable cet album! Très varié dans la forme, il est le premier des disques de TH produits par Brian Eno. On retient surtout Take Me To The River, Found A Job, ou encore l'ouverture Thank You For Sending Me An Angel.

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Je sais bien que c'est loin d'être le meilleur mais c'est peut-être celui pour lequel j'ai le plus de tendresse. On note Papa Legba, Wild Wild Life, Radio Head (que Thom Yorke a tant aimé qu'il en a tiré le nom d'un groupe de rock, je vous laisse deviner le quel) et la très belle ballade: Dream Operator.

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Avec Television, l'Adventure vient de prendre fin, alors Tom Verlaine, le guitariste-parolier-interprète du groupe fait sa propre galette. Une vraie réussite qui échappe à l'exercice de virtuose.

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Une de mes dernières grandes découvertes personnelles. Jusqu'à quelques mois en arrière, je ne connaissais pas du tout Magazine. Les trois premiers albums (celui-ci étant le premier) sont des dingueries. Le look et le chant improbables d'Howard Devoto, la guitare de John McGeoch (dont on réentendra parler ici) permettent au groupe de se démarquer de pléthore de formations. Sur cet album, Motorcade, Shot By Both Sides et The Light Pours Out Of Me ressortent nettement. Sur le suivant, The Correct Use Of Soap, je pense tout le bien du monde de A Song from Under the Floorboards.

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On retrouve John McGeoch dès maintenant pour son premier album avec PIL. J'ai retenu ce disque aussi pour une autre raison: signaler que John Lydon, l'un des pères du punk, en a aussi pensé la suite.

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... Et encore John McGeoch à la manœuvre ici! Oui, j'aime beaucoup le boulot du bonhomme. Il enregistre aussi les deux albums suivants du groupe de Siouxsie Sioux (voire-ci dessous). En lui-même incontournable, Siouxsie and the Banshees peut paraître parfois difficile d'accès mais je recommande l'écoute de ces trois albums, très amènes aux oreilles du néophyte. Ce qui me fait penser que c'est également le premier album de Budgie derrière les fûts. On trouve ici une perle très étrange: Lunar Camel.

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Perle là aussi, de bout en bout. A Way Of Life et plus largement Suicide, c'est du rockabilly à l'heure de l'ecstasy, du Rock n' Roll qui empoignerait le Rock industriel qui s'annonce. Wild In Blue est une superbe entrée en matière, Surrender va visiblement inspirer Lynch et Badalamenti au moment de composer la BO de Twin Peaks et Jukebox baby est une réussite également.

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L'un des deux piliers de Suicide, Alan Vega, a aussi construit parallèlement à son travail avec son comparse une très belle carrière solo, dans laquelle il est entrée ici.