MMXXI en symphonies

Annotation :

Black Metal - Finlande (2020)

Je suis pas un grand grand fan de la dernière période d'Horna, et l'année 2020 aura été bien riche en sorties finnoises de qualité. Ce "Kuoleman Kirjo" bien que remportant ma sympathie ne sera qu'une friandise de plus. BM finnois bien classique, assez routinier mais avec quelques moments de grâce comme ce premier titre, un ou deux dont le riffing fait penser aux premières compositions d'Ondskapt ou De Mysteriis de Mayhem (sans le génie) et quelques chœurs soulèvent le sourcil au milieu d'un album sans éclat ni génie, mais surtout sans fausse note pour le critiquer franchement.

Annotation :

Brutal Death Metal - USA (2020)

Je m'attendais pas à un aussi bon album depuis la mort de Erik Lindmark, meneur / guitariste / chanteur du groupe en 2018. Deeds Of Flesh se permets de servir un caviar cinq étoiles avec en prime la participation de nombreux noms (Corpsegrinder Fisher de Cannibal Corpse ou Luc Lemay de Gorguts pour n'en citer que deux).

Le groupe suit la lignée tracée depuis Portals of Canaan avec une mélodicité bien accrue. Une production bien clinique et massive qui colle au visuel de grosse production SF mais avec ce qu'il faut de rappel old school pour faire passer la pilule. Un album qui joue avec le cliché du technique pour le technique, du gros son pour le gros son mais avec des riffs et leads carrément imparables.

Annotation :

Black Metal - USA (2020)

Des années que je ne suivais plus Drakkar et pourtant le label a su rebondir pour proposer ce premier album d'Oldowan Gash, one-man-band sans prétention avec un black metal très classique qui rappelle les années 1990.

Sans prétention mais vraiment une petite bombe : oubliez Darkthrone ou Burzum mais c'est un black metal comme on l'aime. Grésillant mais parfaitement lisible, conquérant, axé sur un sens de la mélodie imparable au service de breaks et de rythmiques dingues. On retient nombre de riffs triomphants malgré un genre sur-codifié et entendu mille fois. Il y a le vice, il y a une patte et c'est tout ce qu'on demande.

Annotation :

Black Metal - Ukraine (2020)

Quelle fin d'année en black metal ! L'année a pourtant déjà été superbe avec Paysage d'Hiver, Vihameditaatio, Serment et tant d'autres. Voilà qu'Hate Forest offre son premier album en quinze ans ! Déjà que son autre projet, Precambrian, nous avait offert une véritable bombe de haine et de brutalité il y a quelques mois..

Et c'est un album absolument ultime. On retrouve le Hate Forest d'antan, en ligne droite et sans répit, aux riffs tous plus orgasmiques les uns que les autres : "To the North of Pontos Axeinos" parfait de bout en bout, suivi d'un " Anxiously They Sleep in Tumuli " à la deuxième partie inoubliable. Pas une seconde à jeter.

Annotation :

Dark Ambient - Suède (2020)

D'une beauté invraisemblable... une fois de plus.avec le travail de Pär Boström. 5 ans après la sortie de "The Nest", grand œuvre hermétique dont la difficulté d'accès est proportionnelle à sa profondeur, "Thronal" assoit encore plus la stature de Kammarheit. Un des plus grands groupes de l'histoire des musiques sombres. Plus accessible, plus droit au but aussi, moins austère et même des lignes mélodiques apparaissent, comme sur l'inoubliable "Now Golden, Now Dark" avec ses textures d'instrument à corde. Une écriture qui forge dès la première écoute mais dont la maturité est clairement le fil directeur. L'artiste maîtrise vraiment, exprime clairement son propos sans prendre l'auditeur pour un idiot.

Album le plus "cinématographique" de sa carrière, il n'en reste pas moins qu'il ne s'agit pas ici d'un gros mot, loin de certaines facilités marketing de Cryo Chamber. Point d'urbex, point de cyberpunk, encore moins d'esthétique nihiliste vaine autosatisfaite comme c'est trop souvent le cas malheureusement dans le dark ambient aujourd'hui.

Juste une mise à nu de tout ce qui s'écroule. Un constat.

Annotation :

Death Metal - Norvège (2020)

Une de mes plus grandes attentes car seize ans séparent "Edder Bile" de l'immense "Necrosis", album qui a très régulièrement tourné sur mes platines. Cru, puissant, hargneux, un death metal différent et moins grooveux mais dont l'immédiate colère casse les vertèbres avec l'aisance d'un spetznaz en opération.

Seize ans ont passé et on y sent un réel changement. Alors oui, ça reste méchant, le départ de "Deathmachine" fait plaisir avec ses grosses accélérations façon mini-gun sur un bus scolaire. Mais dans la production comme dans l'approche, quelque chose cloche pour moi. Mixage curieux avec les leads en retrait d'une batterie très clean et millimétrée, production proprette. J'ai compris qu'ils souhaitaient aller droit au but, proposer du sombre clinique en contrechamp d'un chant qui lorgne couragement sur le black metal. Mais ça ne prends pas sur la durée.

C'est bien, je reconnais que l'album regorge de titres bien sympathiques mais on passe quand même sacrément à côté du chef d’œuvre.

---------MAJ-----------

En fait non, je ne le supporte plus. Production indécente, vocaux qui ne me font plus chaud ni froid, écriture standardisée. Le soufflet est tombé d'une puissance....

Annotation :

Black Metal - Ukraine (2020)

Deux titres qui semblent avoir été enregistrés durant la même session que "The Hour Of The Centaur". D'ailleurs, je ne comprends pas pourquoi ils ne sont pas présents sur l'album tant ils sont similaires, ce dernier étant relativement court (37 minutes).

Quoiqu'il en soit, deux titres, deux machines à riffs. Un énorme rouleau compresseur. Impérial.

Annotation :

Musique électronique / Ambient - Allemagne (2021)

Un des projets en musique électronique les plus intéressants de ces dernières années et certainement un des fers de lance de la décennie à venir. Martin Stürtzer rend hommage aux grands anciens (notamment Tangerine Dream) tout en les modernisant à la sauce spatiale et à l'ambient. Une invitation au voyage cosmique qui évite le sempiternel effet "cinématographique" pour n'en retenir qu'une transcendance musicale, fine et raffinée.

Annotation :

Black Metal dément - Autriche (2020)

Bon sang de bois !

J'aime beaucoup la période années 1990 d'Abigor et j'avoue que j'ai pas hyper hyper accroché à leur comeback chaotico-dissonnant de 2007 même si j'admets le travail de dingue qu'il y a derrière. C'est pas pour faire le vieux con mais c'est comme ça.

Mais ce Totschläger, je l'ai clairement pas vu venir ! Il part vraiment vraiment loin dans la logique de chaos fractal démoniaque dans laquelle le groupe s'enfonce depuis plus d'une décennie. Mais avec au milieu, des purs moments de génie avec ces riffs littéralement heavy et lumineux ("Orkblut" est absolument géniale de ce point de vue). C'est un tel marasme qu'il vaut bien s'abandonner et se laisser entraîner par la vague de lave qui débarque.

Annotation :

Death metal - USA (2019)

Death metal à l'ancienne mais aiguisé comme un rasoir avec ses riffs acérés et surtout ses accélérations dantesques. Des dynamiques dans l'écriture qui rappellent les mélodies lacérées du death metal finnois de la grande époque (jusqu'aux soli trainants comme une procession) et suffisamment de surprises dans les cassages de breaks pour ne jamais s'ennuyer.

Un EP bien trop trop court, mais une sacrée petite baffe.
Merci à Endless pour la découverte.

Annotation :

Meilleur split death metal sorti depuis une éternité.

Ça respire le sapin mort, le souffre et la mort sur tout juste douze minutes, un temps bien trop court. Un merci à Endless_ pour la reco' et à Raton pour la pochette.

Annotation :

Black Metal - Suisse (2020)

Un groupe fort méconnu mais vous connaissez Ungfell non ? Guignol Noir en est très très proche, dans l'ambiance médiévalisante, le riffing et l'écriture, jusqu'aux vocaux même.

J'adore Ungfell et je n'ai strictement rien contre un groupe qui ressemble fort à un autre. Pourtant, je trouve ce groupe un peu frileux. C'est certainement l'effet d'un premier album car on sent les compositions un peu bridées et timides, contrairement à la folie et à la grâce d'une peste bubonique atteignant leurs compatriotes sur "Mythen, Mären, Pestilenz". Un poil dommage mais l'album est très clairement loin d'être à jeter et j'attends un second ouvrage avec impatience.

Annotation :

Black/Death Metal - USA (2021)

Ils savent pas jouer, c'est mal produit et c'est con. Heureusement ou malheureusement, ça ne dure que neuf maigres minutes. Bien entendu, vous vous doutez qu'on est en plein war metal qui reprends les gimmicks de Conqueror, Revenge, Goatpenis et consorts.

Mais c'est rigolo et comme j'ai le headbang fastoche...

Annotation :

GROß Death Metal - USA (2020)

"Pouah ! ça schlingue mec ! T'as laissé le nourrisson mort au soleil ?
- Plus si mort que ça ! La pleine lune est revenue et le chiard crevé y headbang comme un lépreux qu'on passe au mixeur."

Ouais. Je découvre avec un plaisir grandissant cet excellent label qu'est Rotted Life. Amis du gros death sale et rampant, c'est par ici que ça se passe.

Vrenth, c'est un nouveau groupe mais avec Charles Koryn, batteur de VoidCeremony, et live chez Incantation. Un premier album excellent de bout en bout. Rien de révolutionnaire, un gros death teinté de black metal dans sa crasse avec beaucoup de breaks et de mid' aux confluents du doom rampant. Yabon !

Annotation :

Death Metal - Danemark (2020)

Après l'excellent "Misanthropologi", Undergang continue sur le chemin de l'excellence. Toujours ce groove, toujours cette production épaisse et glaireuse mais un certain ralentissement est à noter. Les pistes se font plus trainantes mais surtout plus malsaines. On y headbangue toujours autant mais plus avec la langueur d'une rigidité cadavérique. Les leads et soli, plus nombreux, nous avertissent de vomissures toujours plus réjouissantes.

Le death comme je l'aime.

Annotation :

Post-Punk / Rock - France (2021)

Un Varsovie plus énervé que d'habitude qui revient pour un single après l'excellent "Coups et Blessures" de 2018 en attendant leur prochain album. Une qualité qui est toujours là, égale et constante. J'apprécie toujours autant leur post-punk qui respire autant le rock bien français dans ses riffs, son chant et ses ambiances.

Annotation :

Black Metal - USA (2018)

le meilleur de Beherit + Katharsis époque "666". Des riffs qui prennent pas le temps de respirer, des vocaux habités ainsi qu'une production tip-top qui pervertit les tympans. Rapide, violent, agressif, pas gentil, ça sent le bouc et ça annonce plusieurs kilos de lave en fusion dans ton trou de balle.

Au-delà de ces réjouissances, le groupe sait écrire des morceaux sans caricature ni donner dans le pastiche de metal noir à cornes. Les ralentissements savent se situer où il faut, les leads sans parler de brillants soli maturent au bon tonneau et avec le bon tanin. Plus fin qu'il n'y paraît, clairement un album sur lequel je vais régulièrement revenir.

Miam. Une de mes meilleures surprises depuis un moment.

Annotation :

Black/Death - Chili (2018)

C'est court, c'est court, c'est court court court ! Dix minutes même pas, introduction inutile comprise, pour cet EP des chiliens d'Invocation. La démo de 2016 était déjà dantesque, on aurait cru à un mélange entre Proclamation, Bessatt et le premiers Craft. Il y a du death metal mais la crasse et le cru de la production l'emportent tellement qu'on est plus en face d'un black metal un peu proto mais complètement ravagé. Miam. (Dommage qu'on ne puisse avoir accès aux demos sur SC, il y a tellement de choses à en dire...)

"The Mastery of the Unseen", c'est une bien meilleure prod', plus ronde et ronflante donc le black/death est bien équilibré. Plus classique mais avec une mandale plus sévère sur les cervicales. Les riffs sont monstrueux.

Annotation :

Indus / Dark Ambient - Finlande (2020)

J'ai haï cet album à la première, et certainement la seconde écoute. Les chiens ne font pas des chats et j'ai revécu mon expérience avec la période chelou des années 1990 ("Electric Doom Synthesis" et "H418ov21.C").

Album 100% synthés ambient, on y retrouve des influences à la MZ 412 et Melek-Tha mais en nettement plus vaporeuses. Moins de textures, moins de variétés mais clairement l'album est sur le long terme très loin d'être honteux. Très organique sans être orgiaque, aventureux sans être dément, il y a pourtant un beau potentiel. C'est apeurant sans être effrayant mais l'envie est là. Quelques bons passages néanmoins comme cet interlude orientalisant qui traîne au milieu.

Annotation :

Death/Doom - Allemagne (2017)

J'avais aimé il y a un peu plus d'un an leur album "Unconquered Abyss" sans toutefois le trouver aussi génial que ça. Mais leur premier EP sorti en 2017 a quelque chose qui me touche. C'est la même recette à la Krypts (ou pour faire court, de death hyper gras et lent à la Dark Descent). Mais ici, il y a une langueur cosmique, quelque chose comme une vague architecture lovecraftienne qui prend corps.

Plus terne, plus lent, plus cryptique. Quelque chose qui se rapproche plus de Disembowelment mais en moins génial tout de même. Mais la courte durée permet de savourer sans s'ennuyer.

Annotation :

Néo-Folk / Dark Rock - Luxembourg (2021)

Quel album ! Le Rome nouveau est enfin là et on peut dire que l'annus horribilis 2020 a été d'une grande et positive influence sur Jérome Reuter. Dix-septième album en seize années de carrière, le virage devait survenir.

Un album autrement plus énervé, plus rock, avec même des riffs en leads sur l'excellent titre éponyme. Plus nerveux et bien plus rythmé que par le passé, Rome devient paradoxalement plus lumineux et un poil (je dis bien un court poil), plus psyché. Plus direct mais pas plus simple "Parlez-vous Hate ?" est un superbe album.

Annotation :

True Black Metal - Allemagne (2015)

Un grand merci à l'ami nehpetS (un bon connaisseur en bm sur SC aussi) pour cette recommandation. Un groupe allemand que je ne connaissais pas, visiblement très actif depuis une décennie (onze albums !).

C'est du pur "noir et blanc" à l'instar de la pochette. Pur et dur. Mélange Burzum / Darkthrone ultra orthodoxe avec cette touche germanique à la Graven ou Vargsang. C'est austère, sans éclat de génie, sans réelle étincelle de folie mais les canons sont remarquablement bien respectés. On se croirait toujours en 1993.

Si l'album est bon, il est toutefois un poil inégal sur soixante-trois minutes. Tous les riffs ne peuvent être bien entendu aussi inspirés. Mais quand ils touchent, ils touchent net. Mentions aux morceaux "Das Tor zur Leere" et "Nacht" ont un final transcendant.

Annotation :

Black Metal - France (2021)

Une nouvelle tête d'affiche du bon label Transcendance. Même si le nom est cliché à mourir, leur black metal inspire un franc respect : Très dans la mode Paysage d'Hiver mais avec des riffs incisifs, un univers très bien retranscrit et surtout une réelle maîtrise de la production et des instruments (cru mais puissant).

Plus qu'une éventuelle copie carbone du projet suisse, des influences éparses qui font plaisir : on y retrouve parfois le maelstrom organique et antimusical de Blut Aus Nord, le côté atmosphérique et planant du premier Svartkraft. Une excellente surprise.

Annotation :

Grindcore / Death - USA (2021)

Un album de dix-sept minutes, c'est court. Mais quand on va à l'essentiel, quand on est dans le brut et l'intense, pourquoi plus ?
Grindcore très énervé, épais et sombre qui sait doser le tabassage et les breaks pète-cervicales mais avec quelques incartades presque atmosphériques qui cadrent bien avec le visuel.

Rien de super original (et de toute façon, on s'en fout) mais une production hyper solide.

Annotation :

Black / Doom metal nordique - Finlande (2021)

Si dur à noter...

J'étais content de voir un nouvel album de Wyrd, pas que je sois fou de "Hex" mais j'avais compris que la période "Ghost Album" était enfin refermée. A cela s'ajoute un visuel plus old school et la promesse du retour du raw. De quoi combler le fan qui a découvert le projet à la sortie de "Vargtimmen part I" en 2003. J'adore ce groupe, tout jusqu'à "Rota" est de l'or.

"Vandraren" est pourtant étrange. Trois titres, trente-cinq minutes. Trois longues plages lentes qui dans les deux derniers tiers vont littéralement lécher les bottes du genre doom. L'homme revient aux sources, à l'essentiel du riff et de la crasse forestière, avec beaucoup de bonheur sur "En Farligt Färd" avec son refrain entrainant et des apports folk mais efficaces.

SInon, l'album est loin d'être irréprochable. Je m'endors assez rapidement sur l'interminable Glömt malgré la sincérité de la démarche. C'est pas un mauvais titre en soi mais je ne suis pas touché, pas concerné et les presque douze minutes deviennent très longues.

7/10 de circonstance car je ne m'attendais plus à grand chose de la part de ce groupe qui m'a tant déçu durant l'après-"Rota". Donc oui, un 7/10 d'encouragement. Un 6/10 objectivement.

Annotation :

Néofolk - Suède (2019)

Groupe existant depuis près de quinze ans mais n'ayant sorti qu'un single jusqu'à cet album. Album plus original qu'il n'y paraît pour ma part, intégralement chanté en suédois avec des éléments traditionnels, une écriture simple mais surtout une petite verve catchy, un peu rock.

Album court, un peu simple mais qui ne laisse pas sur sa faim. C'est plein de soleil et de couleurs. Et il en faut.

Annotation :

Black Metal - USA (2021)

La science du riff.
Magistral.
Intense.

Annotation :

Death metal - Pologne (2021)

C'est pas si souvent, n'empêche, qu'on rencontre un groupe qui reprends dans les larges grandes lignes la recette de Bolt Thrower. Suffit déjà de voir la pochette. On dirait un mélange bâtard entre "War Master" et le Bhagavad-Gita boahaha.

Musicalement, les polonais sont loin d'inventer l'eau chaude et oui, on peut objectivement les accuser d'être cools dans la copie des dieux anglais. Mais je n'ai rien contre ça. Les riffs sont bœufs, l'ambiance guerrière au rendez-vous. Alors évidemment, Bolt Thrower reste loin devant en terme d'usine à riffs mais Chainsword reste un bel atelier, bien tenu et avec un savoir-faire artisanal qui ne souffre d'aucune critique sérieuse (quelques passages moins inspirés que d'autres qui leur font manquer l'excellence, mais rien de vraiment handicapant)

Annotation :

Black Metal - Australie (2021)

J'adore le label Signal Rex mais j'avais un peu peur que la redite des groupes portugais bruitistes à la Black Cilice ou Vetala finissent par me gaver un peu. Finalement, le label sait proposer autre chose.

Pestis Cultus, connu jusqu'en 2019 sous le sobriquet de Snorri, donne toujours dans le true black metal. Trio austère guitare, basse, batterie. Mais au lieu de s'engouffrer dans le souffre lancinant des riffs bruitistes ou dissonants, on est quand même plus chez Katharsis, période "666". Gros riffs méchants, rythmiques ternaires bien catchy et même empreintes d'un fumet carrément thrash.

Mieux encore, l'album n'est pas monolithique, les leads mélodiques pointent le bout de leur nez, et on se surprend à déceler des influences old school suédoises ça et là.

Ambiance Satan, atmosphères lubriques mais dans un coussin de soie, ce premier album de Pestis Cultus est une belle et laide réussite.

Annotation :

Brutal Death/Grind - USA/Australie (2019)

47 titres pour 24 minutes. La messe sera vite dite.

Disque qui a l'élégante particularité d'être technique (on le sent dès le premier titre) sans être rédhibitoire à l'écoute quand on vient dans l'expectative d'une séance d'ostéopathie pour les cervicales. C'est violent, ça va droit au but, c'est sans concession et malgré la branlette de manche, la pochette gorette est respectée dans ces ambiances putrides.
Une production bien ronde et épaisse, qui met en avant le travail des rythmiques avec un batteur qui sait placer ses breaks et ses blast parfaitement où il faut.

A consommer sans modération.