Ozu : variations sur un même thème (ou presque)
"Un père, une fille qui doit se marier ? Attends tu parles de quel Ozu au juste ?!"
C'est l'un des problèmes que pose ce cinéma, certes magnifique et le plus souvent inoubliable, mais qui a cherché à filmer des histoires parfois fort semblables : la difficulté de se rappeler exactement, par ...
Liste de 17 films
créee il y a presque 13 ans · modifiée il y a presque 13 ans
Il était un père (1942)
Chichi ariki
1 h 26 min. Sortie : 29 juin 2005 (France). Drame
Film de Yasujirō Ozu
Nody a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Centré autour du père et de sa relation avec son fils, l'histoire est belle et forte (et ne concerne pas tout à fait le problème du mariage). Quant au style, on est déjà devant une œuvre de maturité d'Ozu.
Femme de Tokyo (1933)
Tokyo no onna
47 min. Sortie : 9 février 1933 (Japon). Drame, Muet
Film de Yasujirō Ozu
Nody a mis 8/10.
Annotation :
L'histoire, celle d'une jeune femme qui travaille jour et nuit pour payer les études de son frère, par son dénouement, sa noirceur quelque part, sa proximité avec certains films de Mizoguchi ou Naruse, se confond difficilement avec les autres Ozu.
Bonjour (1959)
Ohayô
1 h 30 min. Sortie : 12 mai 1959 (Japon). Comédie
Film de Yasujirō Ozu
Nody a mis 9/10.
Annotation :
Par son humour, sa musique, le rôle des enfants, l'arrivée de la télé dans le foyer japonais, son côté un peu Jacques Tati il est vrai, Bonjour ressort dans sa filmographie, même si certains éléments se retrouvent déjà dans Gosses de Tokyo (notamment la révolte envers les parents) et s'il est encore, même très légèrement, question de mariage (Keiji Sada séduit par Yoshiko Kuga, et ça se comprend !).
Gosses de Tokyo (1932)
Otona no miru ehon - Umarete wa mita keredo
1 h 31 min. Sortie : 3 juin 1932 (Japon). Comédie dramatique, Muet
Film de Yasujirō Ozu
Nody l'a mis en envie.
Annotation :
Des enfants qui font une grève de la faim et de la parole parce qu'ils sont mécontents de leurs parents. On retrouvera ces éléments dans Bonjour.
Herbes flottantes (1959)
Ukikusa
1 h 59 min. Sortie : 17 novembre 1959 (Japon). Drame
Film de Yasujirō Ozu
Nody a mis 7/10.
Annotation :
Remake d'Histoire d'herbes flottantes. Néanmoins, par le milieu social concerné (une troupe de théâtre), le film ressort assez dans sa filmographie.
Histoire d'herbes flottantes (1934)
Ukikusa Monogatari
1 h 26 min. Sortie : 23 novembre 1934 (Japon). Drame
Film de Yasujirō Ozu
Nody l'a mis en envie.
Annotation :
Ozu tournera un remake avec Herbes flottantes.
Voyage à Tokyo (1953)
Tokyo Monogatari
2 h 16 min. Sortie : 8 février 1978 (France). Drame
Film de Yasujirō Ozu
Nody a mis 9/10.
Annotation :
Peut-être parce que c'est son œuvre la plus connue, l'une des plus belles, et parce que les éléments de l'intrigue sont assez simples au final, centrés sur le couple des parents en voyage à Tokyo, et de la belle-fille du fils défunt, Voyage à Tokyo reste facilement en mémoire.
Printemps tardif (1949)
Banshun
1 h 48 min. Sortie : 19 janvier 1994 (France). Drame
Film de Yasujirō Ozu
Nody a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
Là les choses commencent à se compliquer. Un père, une fille qu'il faudrait marier. Deux solutions : soit le père est réticent, soit la fille. Ensuite, faites votre choix. Printemps tardif figure par conséquent comme l'une des matrices du cinéma d'Ozu, dont on retrouvera des éléments dans un nombre important de ses autres films.
Mais c'est avant tout un chef d'œuvre, évidemment, et la scène de fin est l'une des plus belles et des plus émouvantes que j'aie pu voir.
Fleurs d'équinoxe (1958)
Higanbana
1 h 58 min. Sortie : 7 février 1958 (Japon). Comédie dramatique
Film de Yasujirō Ozu
Nody a mis 8/10.
Annotation :
Proche de Printemps tardif. Ici, le père accepte le mariage (quand il s'agit de celui des autres) mais il est réticent (quand il s'agit d'un mariage d'amour pour sa fille). Les contradictions du père, qui sont touchantes quelque part, et qui sont mises en scène avec humour, donnent au film son caractère bien à lui.
Fin d'automne (1960)
Akibiyori
2 h 08 min. Sortie : 13 novembre 1960 (Japon). Comédie, Drame
Film de Yasujirō Ozu
Nody a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Quand ce n'est pas le père, c'est la mère ! Très proche de Printemps tardif (voire quasiment identique, sauf que Setsuko Hara n'est plus la fille à marier mais la mère qui doit marier sa fille), Fin d'automne est pourtant - et je ne sais comment, puisqu'après tout on commence vite à comprendre comment le scénario marche chez Ozu, quel dénouement est en train de se préparer - une œuvre aussi sublime et forte que Printemps tardif (mais plus amusante néanmoins).
Le Goût du saké (1962)
Sanma no aji
1 h 53 min. Sortie : 6 décembre 1978 (France). Drame
Film de Yasujirō Ozu
Nody a mis 8/10.
Annotation :
Encore la même structure que Printemps tardif, à ceci près que :
- La fille est un peu moins réticente,
- Elle est amoureuse, au départ, d'un autre homme,
- Elle a une soeur ! (si je m'en rappelle bien !)
Mais encore une fois, Ozu nous présente un film magnifique.
Et, à nouveau, on ne peut rien y faire : la fin est émouvante et forte...
Été précoce (1951)
Bakushu
2 h 04 min. Sortie : 9 février 1994 (France). Drame
Film de Yasujirō Ozu
Nody a mis 9/10 et l'a mis en envie.
Annotation :
Nouvelle variation réussie sur un même thème (celui, en gros, de Printemps tardif), mais avec une fille un peu plus moderne et libre ici, qui choisit d'épouser, contre l'avis de sa famille, un autre homme (veuf et déjà père). Un film sublime (une scène, avec les enfants qui boudent et s'enfuient de la maison, annonce également Bonjour, réalisé plus tard).
Crépuscule à Tokyo (1957)
Tôkyô boshoku
2 h 20 min. Sortie : juillet 1994 (France). Drame
Film de Yasujirō Ozu
Nody a mis 6/10.
Annotation :
Un peu plus sombre ou dramatique que les autres (on a parlé, avec raison, de l'influence de Nuages Flottants de Naruse dessus), j'ai senti Ozu moins inspiré et surtout moins à l'aise dans ce film. C'est pourquoi, en fin de compte, je le distingue facilement des autres. Le récit est centré sur la sœur cadette, amoureuse mais abandonnée par son amant, et qui doit subir un avortement. D'autres éléments s'ajoutent à l'histoire pour lui donner une couleur plus dramatique.
Dernier caprice (1961)
Kohayagawa-ke no aki
1 h 43 min. Sortie : 27 janvier 1982 (France). Comédie dramatique
Film de Yasujirō Ozu
Nody a mis 8/10.
Annotation :
Il y a encore une fille qu'on pourrait marier, mais le récit est surtout centré sur ce petit vieux sympathique, qui court rejoindre une ancienne maîtresse et semble assez las de sa famille.
Printemps précoce (1956)
Sôshun
2 h 24 min. Sortie : 29 janvier 1956 (Japon). Drame
Film de Yasujirō Ozu
Nody a mis 8/10.
Annotation :
L'histoire me semble assez originale chez Ozu (quoiqu'il est encore question du mariage). La fille est déjà mariée ici, mais c'est au sein de son mariage qu'un problème se pose. Il me semble cependant moins émouvant que ses autres films.
Le Goût du riz au thé vert (1952)
Ochazuke no aji
1 h 55 min. Sortie : 19 janvier 1994 (France). Comédie dramatique
Film de Yasujirō Ozu
Nody a mis 8/10.
Annotation :
Ce film se rapproche un peu (sans le reproduire) de Printemps précoce, en ce qu'il s'ouvre sur l'histoire d'un couple déjà marié qui vit une période de crise. Une jeune femme (la nièce) doit néanmoins se marier, et refuse de rencontrer son prétendant, mais c'est plutôt secondaire dans l'histoire.
Le goût du riz au thé vert serait surtout une reprise dans les grandes lignes de La dame, qu'-a-t-elle oublié ? (Merci RKM pour l'info !).
La Dame, qu'a-t-elle oublié ? (1937)
Shukujo wa nani o wasureta ka
1 h 12 min. Sortie : 3 mars 1937 (Japon). Comédie
Film de Yasujirō Ozu
Nody l'a mis en envie.