Cover Philip Kaufman - Commentaires

Philip Kaufman - Commentaires

Il est l’auteur d’un film que j’adore sans réserve, le scénariste d’un autre ("Les Aventuriers de l’Arche Perdue"), et s’est affirmé comme un réalisateur de talent, fort d’une remarquable ambition et d’un authentique bagage culturel, en relevant le défi d’audacieuses adaptations littéraires. Si sa ...

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5 films

créee il y a presque 12 ans · modifiée il y a plus de 5 ans

L'Invasion des profanateurs
7.3

L'Invasion des profanateurs (1978)

Invasion of the Body Snatchers

1 h 55 min. Sortie : 7 février 1979 (France). Science-fiction, Épouvante-Horreur

Film de Philip Kaufman

Thaddeus a mis 7/10.

Annotation :

En exerçant cet art du remake qui est celui de faire croire, fondé sur la dissimulation, Kaufman ne cherche nullement à se travestir en huissier relevant tout ce qui établit l’intérêt du classique de Siegel, et évite de donner des clés ; à peine peut-on discerner une volonté de mettre en question la prétention démiurgique de la science. Il y aurait plutôt ici un jeu de l’oie et de l’identification où l’on entre comme dans le domaine du vertige et des sens abusés. Il s’y formule une certaine idée du territoire soigneusement délimité, plein de signes annonciateurs et funestes, mais aussi l’ivresse d’un déménagement du monde. Et il s’y opère une montée horrifiante de l’angoisse par laquelle rien n’est épargné aux héros, un climat insidieusement anxiogène qui entraîne peu à peu dans les décombres d’une humanité clonée.

L'Étoffe des héros
7.4

L'Étoffe des héros (1983)

The Right Stuff

3 h 13 min. Sortie : 25 avril 1984 (France). Aventure, Biopic, Drame

Film de Philip Kaufman

Thaddeus a mis 9/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Les avions supersoniques ont remplacé les purs-sangs, les cow-boys ne fixent plus l’horizon mais les étoiles, cependant la mythologie de la conquête et de ses étapes sont aussi magnifiés que dans les plus beaux westerns : cette extraordinaire épopée fuse trois heures durant avec une légèreté euphorisante. Jamais complaisant, le regard de Kaufman sait se montrer très critique sur les dessous politiques et idéologiques de l’aventure, préférant se concentrer sur les doutes et les rêves de ses héros courageux et individualistes. Le spectacle est total, porté par un souffle galvanisant qui se lève dès les premières images (suivant les candidats suicidaires au franchissement du mur du son) jusqu’aux ultimes mots off exaltés par le score fabuleux de Bill Conti – totalement électrisé, mon cœur menace d’éclater à chaque coup.
Top 10 Année 1983 :
http://lc.cx/UyN

L'Insoutenable Légèreté de l'être
6.6

L'Insoutenable Légèreté de l'être (1988)

The Unbearable Lightness of Being

2 h 51 min. Sortie : 2 mars 1988 (France). Drame, Romance

Film de Philip Kaufman

Thaddeus a mis 7/10.

Annotation :

1968, un vent de liberté souffle sur la Tchécoslovaquie, le printemps de Prague annonce l’euphorie d’un socialisme à visage humain. Menant une existence facile de Don Juan, un séduisant chirurgien oscille entre une artiste, incarnant le jeu érotique et partageant les mêmes idées que lui, et une jeune femme timide dont rougeurs, cris et pleurs trahissent l’autre pôle de l’esprit : la pesanteur de l’amour. L’opposition entre la frivolité et l’engagement, l’insouciance et la responsabilité, l’indifférence et la compassion est traduite par une mise en scène inspirée qui tente d’échapper au discours, de composer une grammaire romanesque associant à chaque sentiment, chaque évènement, le signe de sa légèreté. L’entreprise est ambitieuse, et l’exigence que s’impose Kaufman pour la mener à bien suscite le respect.

Henry & June
5.7

Henry & June (1990)

2 h 14 min. Sortie : 10 octobre 1990 (France). Drame

Film de Philip Kaufman

Thaddeus a mis 7/10.

Annotation :

L’acte créateur est aussi difficilement transmissible au cinéma que la douleur d’une rage de dents dans la vie. Le cinéaste prend donc un certain risque en adaptant le fragment du "Journal" d’Anaïs Nin qui détaille sa liaison avec Henry Miller dans le Paris bohème des années trente. Plus gourmand d’illustrer les mots de l’amour que l’amour des mots, il cherche à définir la part d’engagement sentimental nécessaire à la vie érotique, dans une kyrielle de duos sexuels et de panoramas aphrodisiaques servie par un art consommé de la mise en scène licencieuse. Loin de l’insane caquet psychologique du drame bourgeois, il a aussi le bon goût de choisir, pour l’incarnation gracile de l’ingénuité et celle de la femme charnue mais éthérée, ces deux belles et intrigantes actrices que sont Maria de Medeiros et Uma Thurman.

Soleil levant
5.8

Soleil levant (1993)

Rising Sun

2 h 05 min. Sortie : 10 novembre 1993 (France). Action, Drame, Thriller

Film de Philip Kaufman

Thaddeus a mis 4/10.

Annotation :

Un conflit d’idéologies dans une bataille économique, c’est une toile de fond captivante pour l’intrigue criminelle que l’enquête policière cherche à éclaircir. Malheureusement ce thriller luxueux, tiré d’un best-seller de Michael Crichton (rude relégation pour un cinéaste qui avait auparavant adapté Tom Wolfe et Milan Kundera), opère un règlement de comptes de bas niveau et semble refléter la peur des Américains face à l’avancée technologique des Japonais sur leurs industries majeures et leur domination en matière de manipulation des images et des informations. D’une facture assez conventionnelle, bien qu’efficace et pernicieuse, le film, qui s’explique surtout comme tribut payé au système hollywoodien, croit sauver son âme dans le brassage des cultures mais la perd dans un scénario mille fois rebattu.

Thaddeus

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