Cover PHOTO: ACCOMPLISHED

PHOTO: ACCOMPLISHED

Après le "score ultime", voici la "photo ultime", soit le meilleur travail d'un DP (directeur photo ou chef-op, si vous préférez) sur un film donné.
Le DP est celui qui traduit la vision du réalisateur sur un tournage via la disposition de l'éclairage (et peut tout aussi bien conseiller ledit ...

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8 films

créee il y a plus de 6 ans · modifiée il y a 14 jours

Predator 2
5.7
1.

Predator 2 (1990)

1 h 48 min. Sortie : 30 avril 1991 (France). Action, Science-fiction, Thriller

Film de Stephen Hopkins

The Lizard King a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Peter Levy

Collaborateur régulier de Stephen Hopkins (il a ainsi éclairé 9 de ses films), Levy a aussi travaillé avec John Woo (Broken Arrow), Renny Harlin (Cutthroad Island) et Russell Mulcahy (Ricochet) entre autres.

Malgré une erreur de jugement (lorsque Harrigan est sur le point de rentrer dans l'immeuble où El Scorpio s'est réfugié, un projecteur semble trop proche de Danny Glover, le surexposant inutilement), le travail du chef op est plus que louable:

-la séquence se passant dans l'immeuble huppé décoré en style Pré-Colombiens, où les Jamaïcains ont éventré le dealer, avant d'être eux-mêmes balayés par le Predator,
-la scène de l'attaque dans le métro, où Levy place des stroboscopes pour intensifier la terreur des passagers,
- la séquence dans l'abattoir avec ce ballet hypnotique des faisceaux de lampes...),
-l'intérieur du vaisseau Predator et ses teintes sombres orangées,donnant ainsi un cachet certain à la réal dynamique de son réalisateur attitré.

Moulin Rouge
6.5
2.

Moulin Rouge (2001)

Moulin Rouge!

2 h 07 min. Sortie : 3 octobre 2001 (France). Drame, Comédie musicale, Romance

Film de Baz Luhrmann

The Lizard King a mis 8/10.

Annotation :

Donald McAlpine

Directeur photo de Predator, Patriots Game et Romeo + Juliet, McAlpine atteint son apogée en éclairant l'excellent musical de Luhrmann.

Son rendu des couleurs vives sur le film (à dominante rouge) allié à un contraste parfait, donne toute la beauté visuelle de ce film que je ne m'attendais pas à apprécier en son temps (pas fana des comédies musicales à la base).

Terminator 2 - Le Jugement dernier
7.7
3.

Terminator 2 - Le Jugement dernier (1991)

Terminator 2: Judgment Day

2 h 17 min. Sortie : 16 octobre 1991 (France). Action, Science-fiction, Thriller

Film de James Cameron

The Lizard King a mis 8/10.

Annotation :

Adam Greenberg

Ayant déjà collaboré sur le film original, Greenberg est rappelé par Cameron sur ce projet monumental.
Son palmarès inclut notamment l'excellent Near Dark de Bigelow, mais aussi Ghost (Jerry Zucker), Sphere (Barry Levinson) ou encore Eraser (Chuck Russell).

Sur cette séquelle tant attendu par les fans, il rendra un travail exceptionnel, jouant des contrastes bleutés lors des scènes nocturnes à des scènes de jours d'une clarté limpide.
Sa mise en valeur des tonalités sombres permettront une lisibilité hors-pair. C'est ainsi qu'il fut nominé 5 fois dans la catégorie "Meilleure Photographie", dont une lors des oscars 91 (récompense raflée par Robert Richardson pour JFK).

RoboCop
7.2
4.

RoboCop (1987)

1 h 42 min. Sortie : 20 janvier 1988 (France). Action, Policier, Science-fiction

Film de Paul Verhoeven

The Lizard King a mis 10/10.

Annotation :

Jost Vacano

Collaborateur régulier de Verhoeven (7 films ensemble dont Total Recall et starship Troopers), Vacano se chargera aussi de la photo de Das Boot et Die unendliche Geschichte, plus connu sous le nom international de Neverending Story (tous deux de Wolgang Petersen) et du 52 Pick-up de John Frankeinheimer.

Sur ce projet insensé sur le papier (un flic se voit transformé en cyborg pour combattre le crime), Vacano va déployer beaucoup d'effort pour donner une certaine tonalité métallique (sans jeu de mot) à ce premier film US de Paulo.
Ainsi, il tentera l'impossible pour donner des reflets à l'armure de fibre de
verre (censé être en acier) du personnage-titre.

L'une des scènes les mieux éclairées est celle se déroulant lors de l'assaut des forces de police sur un Murphy confus, tandis qu'il tente de s'échapper du building de l'OCP.

Ceci dit, celle où l'hélicoptère dépose un Murphy moribond sur le toit de l'hôpital, n'est pas mal non plus !

RoboCop 2
5.5
5.

RoboCop 2 (1990)

1 h 57 min. Sortie : 5 septembre 1990 (France). Action, Policier, Science-fiction

Film de Irvin Kershner

The Lizard King a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Mark Irwin

Avec à son palmarès une tripotée de superbes films (The Dead Zone, The Fly, The Blob, The Mask...), Irwin atteindra son apogée avec cette séquelle au film de Paulo.

Le challenge s'avèrera plus difficile que pour Vacano, car la teinte de la nouvelle armure de RoboCop est bien plus métallisée que dans l'original (celle-ci était gris terne alors qu'elle vire au bleu brillant dans cette suite) .

En effet, la surface étant poli comme un miroir, la moindre erreur pouvait se refléter dans la dite armure (caméra, perches sons, projecteurs, techniciens...).

Irwin rajouta une teinte violacée dans le climax final, donnant un cachet inédit au visuel de ce film, éclairée de manière froide dans les bobines précédentes.

Voilà pourquoi je décerne que RoboCop 2 est son meilleur ouvrage à ce jour !

Impitoyable
7.8
6.

Impitoyable (1992)

Unforgiven

2 h 11 min. Sortie : 12 septembre 1992 (France). Western

Film de Clint Eastwood

The Lizard King a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Jack N. Green

Chef-op attitré d'Eastwood entre 1986 et 2000, Green a aussi œuvré sur Twister (Jan de Bont, ancien chef-op lui-même) et Rambo III (non crédité).

Sur Unforgiven, il créé de saisissants contrastes:

- dans les scènes nocturnes et pluvieuses,les personnages ressemblent presque à des apparitions
- tandis que dans celles se déroulant durant la journée, il compose un éclairage presque naturaliste, magnifiant ainsi la réal inspirée d'un Eastwood devant et derrière la caméra.

Ne serait-ce que pour le plan d'ouverture sur un ciel matinal orangé, découpant le décor comme des silhouettes en carton...ou son pendant à l'aurore, qui clôture ce bien grand film...

L'Expérience interdite
6.2
7.

L'Expérience interdite (1990)

Flatliners

1 h 54 min. Sortie : 9 janvier 1991 (France). Thriller, Épouvante-Horreur

Film de Joel Schumacher

The Lizard King a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Jan de Bont

Quel choix difficile que voilà !
Faut dire que le bonhomme a quand même éclairé des films maousses:

-Cujo (et son intense séquence en plein soleil),
-Die Hard (et ses conduits d'aérations),
-Hunt for the Red October (et ses coursives du sous-marin),
-Black Rain ( et ses scènes nocturnes à Osaka)...

Mais voilà, il fallait bien choisir et c'est donc Flatliners qui remporte le pompon !

Baigné alternativement dans une teinte pâle bleutée ou dans une couleur chaude orangée (suivant les états d'âmes de ces visiteurs de l'après-mort), De Bont livre un travail en adéquation totale avec son sujet.

Jouant autant sur les contrastes que sur une magnifique luminosité diurne, le chef-op Hollandais a sûrement fait son meilleur travail possible sur ce film de l'ami Schumacher !

Alien³
6.6
8.

Alien³ (1992)

1 h 54 min. Sortie : 26 août 1992 (France). Science-fiction, Épouvante-Horreur

Film de David Fincher

The Lizard King a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Alex Thompson (12 janvier 1929 - 14 juin 2007)

Hésitant entre Excalibur et ses images "scintillantes", Legend et sa magie et ce Alien 3...Vous voyez ce que j'ai choisi !

A l'origine, c'était Jordan Cronenweth qui devait éclairer ce film, mais la maladie de Parkinson l'ayant profondément affaibli, c'est finalement Thompson qui le remplace au pied levé.
Gardant les scènes où Cronenweth avait déjà finalisé, le nouveau chef-op s'inspira de son travail et rendit un admirable hommage à son confrère, en faisant de la photographie d'Alien 3 l'une de ses meilleures.

Baignant dans des tonalités ocres, le premier film de Fincher a une beauté plastique indéniable, rappelant en cela un certain Blade Runner...éclairé par Cronenweth !

Utilisant au maximum les contrastes clairs/obscurs pour dissimuler une partie du décor, Thompson se donne à fond et donne ainsi ce splendide cachet visuel à ce film tant décrié.

L'une des scènes est la preuve parfaite de son ecellent travail: l'on y voit une Ripley ne craignant plus la "Bête" et cherchant à la retrouver dans un recoin sombre. Elle y voit alors une forme oblongue et s'imagine un court instant (tout comme le spectateur) qu'il s'agit du crâne de l'Alien...mais non,ce n'est qu'une conduite d'eau (ou de gaz) qu'importe).

Bref, du grand art que tout ça !

Thompson était un homme aimable et généreux. C'est ainsi que me l'on décrit mes amis, qui ont eu l'occasion de travailler avec lui sur une pub pour de l'eau minérale, où cohabitaient un ours et des loups...

Rest In Peace, Gilles...

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