Racontez-moi une histoire.

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Socrate.
Cancun, un soir de juillet. Leur avion vient d'arriver, avec pas mal de retard. C'est la nuit, la chaleur est étouffante, l'humidité dans l'air habituelle, mais notre couple vient d'Europe. Ils se sont disputés, dans l'avion. Une vieille histoire ressort. Manifestement, tout n'a pas été réglé. Il faut trouver un hôtel. Les Mexicains sont accueillants, mais il n'y a plus grand chose de libre. Au final, après avoir été trimballés d'un endroit à un autre, ils trouvent une chambre, près de la gare routière. Il est très tard, la fatigue se fait sentir, mais la chaleur est encore moins supportable à l'intérieur, et le ventilateur ne marche pas. Il ne va pas être facile de dormir...

Dagoni
Le spleen de cette nuit continuait de lui coller à la peau tandis qu'il s 'allongeait dans le sable. Ce n'était pas tant la chaleur et les moustiques qui l'empêchaient de dormir, mais plutôt le reflet dansant des derniers événements.
Le regard perdu, il voyait leurs formes éphémères au loin, ou peut-être était-ce le scintillement des vagues. Il ferma les yeux, alors que sa main droite, dont le bras recouvrait son front, s'ouvrait et se fermait au rythme de la mer.

Seul vestige de son activité, dans la chaleur de la nuit.

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Toki
Le silence des agneaux dans la plaine est la chose la plus reposante qu'il ai pu connaitre. Le calme du vent qui soulevait les brins d'herbes autour de ses bêtes, son chien courant en cercle pour que le troupeau ne se disperses pas trop. Il parcourait tout les jours les quelques kilomètres qui séparait la grange du pâturage. Berger était son métier et il le faisait par envie et par amour des traditions, vivant des récoltes de son jardin et de la viande des ovidés trop vieux.

La vie simple était son crédo et son unique but.

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Socrate.
Tout, tout, tout, vous saurez tout sur la moustache, dans ce documentaire au poil signé Vincent Barbe. Pour anéantir définitivement l'idée que les moustachus ont forcément quelque chose à cacher. De Chaplin à Borat, de Salvador Dali à Freddy Mercury, de Hitler à José Bové, vous saisirez mieux le sens des bacchantes, qui peuvent être épaisses ou en pointe, taillées ou cirées, d'avant-garde ou ringardes, distinguées ou populaires...

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PFloyd
Jake s'ennuie. Dans sa ville du fin fond du Montana, il ne fait que jouer aux jeux vidéos, traîner avec ses potes et passer ses soirées dans des rades sordides en bordure de la route nationale. Mais un jour, il tombe sur un documentaire sur les éléphants. Jake décide sur un coup de tête d'aller en Afrique, sans rien dire à ses parents, ni à ses amis. Il veut partir seul, aller voir les éléphants, loin, lui qui n'est jamais parti à plus de 5 km de sa ville.
Peut-être n'y arrivera t-il pas. Peut-être même ne pourra t-il pas quitter l'État. Mais il veut voir les éléphants. Pour se sentir vivant, comme jamais auparavant.

Eren
Cet éléphant vert que la nature a dotée de deux trompes voulait tromper son troupeau dans lequel il se sentait de trop. Tromper les siens pour s'évader au loin... mais qui lui dira que les recoins de la savane ne l'amèneront que danger de mort, qu'il pourrait rencontrer en chemin des prédateurs carnivores, des braconniers avare de sa matière rare. Rejeté ou traqué à nu, l'impasse de l'éléphant éreinté de désolation ne le rendit pas vert de rage, mais mort d'une agitation animale cohue.

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JuDedalus
Pipou est sorti de son petit oeuf un petit matin, et sous les regards horrifiés de sa maman faucon et de ses petits frères aux jolies plumes blanches, son corps encore grand et maigre, ses grandes ailes gauches, sont couvertes d'épaisses plumes noires. Malgré le rejet et le mépris de ses congénères, Pipou le petit faucon ne perd pas espoir de les séduire, de se faire aimer comme les autres, il devient une gentille victime du nid maternel, il se laisse abuser par la méchanceté de ses frères, jusqu'au jour où il se dit qu'il pourrait être le premier à s'envoler du nid. Il sautille autant que possible entre ses trop grandes ailes jusqu'au bord du nid, et.

J'hésite à te raconter la fin, le titre est déjà assez indélicat.

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Elensar.
Au fond d’un monument construit en marbre noir, dont le ciel bas et lourd pesait comme un couvercle, nous voilà tous marchant par le chemin amer. Nous étions de mauvaise humeur et querellions. Joyeux dans le malheur, grave dans le bonheur, pouvions-nous étouffer l’implacable Remords ? Oh ! Voilà qu’au milieu de la danse macabre, comme nous descendions des fleuves impassibles, sous l’onde calme et noire où dorment les étoiles, dansent de beaux démons, Satans adolescents. C’est la fête aux Sept Péchés, ô qu’elle est belle ! J’ose à peine regarder la divine mascarade ; et les pantins choqués enlacent leurs bras grêles, et dans leur sarabande ils ondoient en cadence. Soudain la brume vient obscurcir les lanternes (la lumière est leur mère, ô lumière sanglante !) et apporte avec elle la douceur qui fascine et le plaisir qui tue. Depuis quatre mille ans ils tombaient dans l’abîme, dans l’hospitalité des antres et des monts. Mais, éveillés par l’aurore, ou par la fin d’un rêve, nous abandonnons cette maison des milles morts, tristes, et le jour pour nous toujours sera comme la nuit.