Top 10 des films pour se suicider de bon matin

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Chef d'oeuvre absolu de Kore-eda, Nobody Knows est une plongée en enfer baignée de lumière, le chant du cygne de la naïveté enfantine.

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Tous les films de Lodge Kerrigan pourraient se retrouver dans cette liste, mais Keane touche à quelque chose de tellement douloureux et personnel (la disparition, au sens propre, d'un être cher) que l'identification au personnage de Keane est immédiate, et sa quête/dérive pour le moins déchirante.

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Meilleur film de Todd Haynes, Safe cristallise à merveille le lent glissement vers le vide existentiel, la dépression latente qui mène à l'isolation totale. Le contexte social y est omniprésent, entre portrait à charge des nouvelles thérapies communautaires et critique acerbe d'une bourgeoisie enfermée dans une bulle de verre.

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Transcription presque mot à mot du roman de Cormac Mc Carthy, La Route sublime les mots terrifiants de l'auteur par une interprétation hors-norme de Viggo Mortensen, héros normal absolument bouleversant, des paysages lunaires d'une beauté à tomber, et des hommes opérant un lent glissement vers l'animalité. Jamais fin du monde n'aura été si réaliste et mélancolique.

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Joachim Trier n'a pas confirmé depuis, mais Oslo 31 Août est un véritable chef d'oeuvre introspectif, et Anders Danielsen Lie était l'acteur idéal pour interpréter cette personnification du mal-être, de l'ultra moderne solitude. Un cousin éloigné de Safe de Todd Haynes.

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Test infaillible pour différencier un androïde nouvelle génération d'un être humain : le visionnage du Tombeau des lucioles. Celui qui ne pleure pas, c'est celui qui ne vit pas. Déprimant et magnifique.

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C'est sale, c'est glauque, et tellement nihiliste. Le pire de l'être humain concentré en une heure et demie de violence absurde. De quoi vous dégoûter de l'humanité à jamais.

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Evidemment, on peut percevoir une lueur d'espoir après avoir parcouru le tunnel irrespirable que constitue Tarnation. Parce que Jonathan Caouette s'en sort. Mais le spectre d'une vie d'enfant ultra chaotique plane sur l'ensemble de ce premier long métrage à la BO magnifique, et dont le personnage principal serait finalement plus celui de Renée, sa mère, personnification de l'impuissance (et de l'inhumanité) des traitements psychiatriques.

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Noir c'est noir, à l'image de cette superbe affiche qui symbolise bien tout le poids que porte cette adolescente sur ses frêles épaules. Chronique de la destruction d'un foyer familial dans une lande anglaise balayée par le vent et la pluie. Une pesanteur de tous les plans, une justesse inouïe dans le traitement d'un fait pourtant ultra casse gueule, l'inceste. Chapeau bas pour Tim Roth, donc c'est à ce jour l'unique film en tant que réalisateur.

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Tout a été dit sur le chef d'oeuvre de David Lynch. Douceur et malheur ont rarement fait si bon ménage... Dans Nobody Knows aussi peut-être.