Cover Top 10 Séries

Top 10 Séries selon Scaar_Alexander

Cette liste de 11 séries par Scaar_Alexander est une réponse au sondage Top 100 séries des Tops 10

Warning : ce top ne contient PAS de mini-séries, qui s'apparentent pour moi bien trop à de longs films - une série étant autant une série de saisons qu'une série d'épisodes. S'il les incluait, le chef-d'oeuvre de Craig Mazin Chernobyl serait tout en haut.

Avant-propos post-warning ...

Afficher plus

Liste de

11 séries

créee il y a environ 11 ans · modifiée il y a environ 2 ans

The Shield
8.1
1.

The Shield (2002)

45 min. Date de première diffusion : 23 novembre 2003 (France). 7 saisons. Thriller, Policier, Drame

Série FX

Scaar_Alexander a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Adhésion immédiate à l'énergie d'une première saison hargneuse. Excitation de gamin face à la vitesse supérieure qu'opère la deuxième. Tension impitoyable au tournant de la cinquième. Orgasmicisation improbable (tellement on n'y est pas habitué) lors de son monumental series finale, soit le SEUL jamais réussi à 100% dans l'histoire des shows télé de l'univers (cherchez... certains diront Six Feet Under, je leur réponds "ou pas"). Et au milieu ? Au pire, de l'entertainment solide, du cop show sauvage et brutal, et du drama souvent inspiré autour de personnages bénéficiant d'un character development qui ne faiblira généralement pas. En gros, The Shield déchire sa race, mais alors, de chez la mère au maire.

Mad Men
7.7
2.

Mad Men (2007)

50 min. Date de première diffusion : 16 mars 2008 (France). 7 saisons. Drame

Série AMC

Scaar_Alexander a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Après trois premières saisons d'une perfection sidérante, et une quatrième saison un chouilla plus bancale mais pas moins glorieuse, les errements des saisons 5 et 6 avaient marqué une baisse de qualité mineure, mais notable dans un show d'une telle qualité (il se passait toujours quelque chose d'intéressant et d'amusant, les dialogues étaient toujours aussi racés, mais les scénaristes semblaient avoir perdu le fil). La première partie de la saison 7, sans pour autant gommer notre inquiétude quant à la direction finale, a à la fois rassuré par le brio de ses situations, et... continué d'inquiéter, parce que rien n'a vraiment avancé entre l'épisode 7x01 et le 7x07. MM avait plutôt intérêt à se faire pardonner avec la suivante. Malgré quelques sérieux cafouillages, c'est chose faite. On pense, pêle-mêle, à la fusion des deux agences de pub à mi-saison (excellente idée pour relancer la machine), à l'obsession funeste de Don pour sa belle voisine italienne, à la succession douloureuse mais cohérente d'échecs amoureux de Peggy, à la lente désagrégation du couple Draper, voué depuis le départ à l'échec, à l'étonnant Kevin Rahm dans le rôle de Ted Chaough, à l'excellente idée de redonner à January Jones sa plastique originale, à la lumineuse Kiernan Shipka et son alchimie toujours intacte avec Jon Hamm, à Jon Hamm himself et quelques unes de ses performances égalant le brio de The Suitcase, au toujours génial Vincent Kartheiser dévergondant son Pete Campbell, à l'épisode sous influence de produits illicites... etc. Les cafouillages sont parfois sérieux : les parallèles avec l'Histoire ont moins de panache qu'auparavant (voir les morts de MLK et RFK), et certains personnages se caricaturent avec le temps (voir Roger Sterling), mais on pardonne, considérant l'effort. Les sentiments qu'inspirent le season finale résument bien la situation : pendant quarante minutes, on ne peut s'empêcher de regretter l'expédition de certaines storylines dans une narration bien trop ramassée...

The Leftovers
7.8
3.

The Leftovers (2014)

55 min. Date de première diffusion : 30 juin 2014 (France). 3 saisons. Drame, Fantastique, Thriller

Série HBO

Scaar_Alexander a mis 8/10.

Annotation :

On pourra me parler des petits ratés sporadiques, inévitables dans une odyssée aussi aventureuse, inédite, parfois provocatrice, parfois expérimentale. Rien à foutre. Chef-d'oeuvre. Et chef-d'oeuvre jusqu'au bout, pour changer. Ah oui, et Justin Theroux et Carrie Coon : perfection. Exactement, j'en suis même à faire mon fanboy régressif. Plus de remarques au sujet de ce monument resté trop confidentiel... bientôt.

Dark
7.6
4.

Dark (2017)

56 min. Date de première diffusion : 1 décembre 2017 (France). 3 saisons. Science-fiction, Policier, Drame

Série Netflix

Scaar_Alexander a mis 9/10.

Annotation :

Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Vertigineux. Merci, les Boches.

Le Bureau des Légendes
7.9
5.

Le Bureau des Légendes (2015)

55 min. Date de première diffusion : 27 avril 2015 (France). 5 saisons. Thriller, Drame

Série Canal+

Scaar_Alexander a mis 8/10.

Annotation :

Et oui, une série française dans cette liste. Cocorico, comme dirait l'autre. Pourquoi se refuser un tel plaisir, surtout quand on voit le travail de titan que cela a demandé à Rochant et à Studio Canal, de nous pondre, pour la télévision française, un spectacle à la fois a) convaincant à l'écran, b) interprété solidement, c) réalisé sans effets à deux balles (n'oublions pas le culte du réalisateur caractériel, qui a fait de gros dégâts dans bien des séries comme Mafiosa...), et d) produit à la cadence américaine d'une saison de douze épisodes par an ? En gros, aux antipodes de la fiction télé française (même celle produite par Canal) ? On n'a pas mentionné la qualité de l'écriture car c'est LE point où l'on n'a pas à rougir, mais avec le Bureau, des saisons 1 à 3, c'est du grand art, digne du grand Les Patriotes, de Rochant (déjà sur les espions). C'est bien simple : la série est ce qu'on a vu de mieux au rayon espionnage, même par rapport aux Amerloques, parvenant à proposer un récit et un univers réaliste/crédible sans se rendre austère ou soporifique (en gros, à rappeler que la réalité peut être aussi passionnante...), se plaçant aux antipodes des très romantiques 24 et Homeland, avec leurs Pakistanais parlant anglais entre eux pour le confort du public. C'est exigeant, et ça se mérite. La qualité de production est là, que ce soit dans les bureaux parisiens, dans le bruyant Maghreb, ou dans l'angoissant Proche-Orient, on vibre aux aventures de personnages authentiques, et l'interprétation est de grande qualité, de Kasso (fait pour un tel rôle) à la très belle Zineb Triki dans le rôle complexe de Nadia, en passant par Darroussin, et même la fille Giraudeau en Phénomène (tant qu'on supporte sa voix)... Bref, du haut niveau qui mérite sa place ici... malgré l'indéniable fait que les deux dernières saisons ont été moins exceptionnelles que les trois premières : la saison 4 avec son personnage de JJA dont elle ne fait pas grand-chose et son Malotru qui tourne un peu en rond (même si la chienlit qu'est sa vie continue de captiver), et la saison 5, pleine de beaux moments mais échouant au final à justifier pleinement la survie de Guillaume à la fin de la 4, et surtout plombée par les deux derniers épisodes, ceux d'un Audiard complètement à côté de la plaque, qu'on préférera ignorer (disons en gros qu'elle fait huit épisodes).

Better Call Saul
7.8
6.

Better Call Saul (2015)

47 min. Date de première diffusion : 9 février 2015 (France). 6 saisons. Policier, Drame, Judiciaire

Série AMC

Scaar_Alexander a mis 9/10.

Annotation :

--saison 5--
Quand le spin-off d'une série culte célébrée par la critique, basé sur un personnage initialement ultra-mineur, s'avère être SUPÉRIEURE à cette dernière, c'est que quelque chose d'historique se passe à l'écran - totale transparence, tout en reconnaissant les qualités inestimables de BrBa, je n'en suis pas fan-FAN, aussi n'ai-je eu aucun mal à réaliser la supériorité de BCS. Bien sûr, Vince Gilligan n'est pas un dieu qui avait TOUT prévu à l'avance, et TOUT ne sera probablement raccord entre BrBa et BCS, même si cette dernière gère son virage de fin génialement (le Jimmy et le Mike qu'on voit dans la première inspirent nettement moins d'empathie que dans la seconde). Mais quand bien même : BCS existera d'elle-même, et à moins que la saison à venir (la dernière ?) soit complètement, limite scientifiquement foirée, elle restera durablement dans mon panthéon personnel, ainsi que celui de pas mal de gens. Pourquoi ? D'abord parce que Bob Odenkirk, évidemment, et son abattage de malade. Ensuite parce que BCS a ce que BrBa avait en petite quantité selon moi : des personnages pas forcément sympathiques, on n'est pas à Disneyland, mais surtout pas antipathiques. Ce qu'on voit à l'écran prend aux tripes parce qu'ils sont justement d'une humanité aussi dysfonctionnelle que débordante. Sur cette base, la "façon" BrBa, sa mécanique complexe, sa (relative) lenteur pleine d'assurance, marche du feu de Dieu, d'autant qu'il n'y a pas d'abus de ce côté contrairement à dans BrBa. En parlant d'humanité : le combo Kim Wexler / Rhea Seehorn, dont le fait que cette blonde aussi somptueuse que charismatique ait attendu la quarantaine pour se faire connaître relève du crime : un des plus beaux personnages féminins que la fiction télé américaine nous ait offerts, ever.
Alors, maintenant, je reconnaîtrai ne pas avoir été convaincu par le final de la saison 5, première fois en cinq ans que la série m'a déçu. Un peu bâclé. La question, justement, du destin de Kim et la façon dont il va être amené seront CRUCIAUX dans mon appréciation finale de Better Call Saul.

Arcane
8.2
7.

Arcane (2021)

41 min. Date de première diffusion : 7 novembre 2021 (France). 1 saison. Science-fiction, Animation, Action

Dessin animé (cartoons) Netflix

Scaar_Alexander a mis 9/10.

Annotation :

C'est l’histoire d’un truc que personne n’a vu venir. D’une association de gens de talents ET de moyens en discordance complète avec ce broyeur d’originalité que devient « Hollywood » – pour ce que vaut encore le terme de nos jours. D’un gigantesque studio de jeux vidéo, Riot Games, créateur et propriétaire d’un MOBA (Multiplayer Online Battle Arena) joué par 180 millions de gens à travers le monde et portant le nom un chouïa grandiloquent de League of Legends, qui s’est payé une série d’animation de plus de six heures à 80 millions de dollars, « la plus chère du monde » à ce qu’on dit, avec, à la musique, des pointures comme Sting et Woodkid, parce qu’il le voulait, parce qu’il le pouvait. De fait, c’est aussi l’histoire d’un rare cas de figure récent où l’argent n’a, ironiquement, pas tout ruiné après avoir tout rendu possible. C’est l’histoire d’une série qui est sortie de nulle part, à l’initiative de gens qui n’en avaient jamais produit, créée par deux gars qui n’avaient jamais écrit UNE page de scénario, et qui s’est retrouvée dans la stratosphère malgré tout, ou peut-être grâce à cela. C’est l’histoire de ce qu’on peut qualifier, en cette période d’intense conformisme, de merveilleuse anomalie. Ça pourrait être l’histoire d’une blague qui commencerait par « Une boite de jeu de baston online » et finirait sur « va produire une fiction animée qui enfoncera la majorité de ce que font Disney et les Nippons depuis très, très longtemps ». Une blague qui aurait encore fait marrer des gens début novembre 2021, avant qu’ils ne se ravisent, trois semaines plus tard, au plus tard. Une blague drôle, avec un peu de recul.
En d'autres termes, c'est l'histoire d'un chef-d'oeuvre, et d'une des choses les plus majeures qui soient arrivées à l'animation ces dernières décennies. Peace out.

X-Files : Aux frontières du réel
7.5
8.

X-Files : Aux frontières du réel (1993)

The X Files

45 min. Date de première diffusion : 12 juin 1994 (France). 11 saisons. Science-fiction, Fantastique

Série FOX

Scaar_Alexander a mis 8/10.

Annotation :

Unique, avant-gardiste, indémmodable, souvent grandiose, et, dans son registre, indépassable. Pratiquement tout dans les X-Files est iconique : la foi et la quête de vérité avec Mulder, le scepticisme et l'attachement au rationnel avec Scully, le fantasme moderne d'un apparatus militaro-politico-financier impassible et tout-puissant avec le Smoker, etc. La photographie remplie d'ombres, et la lumière terne et pluvieuse des extérieurs à Vancouver. La musique de Mark Snow. La performance tout aussi originale de David Duchovny (pas un grand acteur, mais doté d'un joli charisme pleinement exploité ici), et celle, sous la forme d'une irrésistible montée en puissance de la saison 1 au milieu de série, de Gillian Anderson (une grande actrice mésestimée). Même le dernier quart du show, totalement casse-gueule, un peu paumé narrativement et flanqué d'un Robert Patrick pas totalement à son aise, s'apprécie sans mal. Tout dans ce show est tellement monolithique qu'on oublie sans mal son series finale totalement foiré, et ses médiocres adaptations ciné. Ouais, à ce point.

Sur écoute
9
9.

Sur écoute (2002)

The Wire

59 min. Date de première diffusion : 8 janvier 2004 (France). 5 saisons. Policier, Drame

Série HBO

Scaar_Alexander a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Fulgurante radioscopie de l'échec annoncé des sociétés modernes gangrénées par le libéralisme (ou libéral-libertarisme si l'on veut pousser le bouchon un peu plus loin), qui ne tombe pour autant pas dans l'écueil du pamphlet politiquement engagé (alors que son créateur est une vermine bolchévique). Complexe, exigeant, tendu et arride, mais très, très précieux. Une saison 4 un peu moins désespérante et une saison 5 mieux structurée (difficile, avec tant d'épisodes en moins, je sais) auraient fait passer The Wire à la tête de ma liste. Elle est déjà pas mal à sa place.

BoJack Horseman
7.6
10.

BoJack Horseman (2014)

26 min. Date de première diffusion : 22 août 2014 (France). 6 saisons. Animation, Comédie, Drame

Dessin animé (cartoons) Netflix

Scaar_Alexander a mis 8/10.

Annotation :

Immense surprise que ce "BH" pour moi qui avais idiotement snobé l'OVNI tant d'années durant, un peu rebuté par son esthétique qui me paraissait sommaire. Le résultat est extraordinaire, inoubliable, d'une drôlerie inlassable mais aussi d'une puissance dramatique gagnant en puissance à chaque saison (notamment à chaque épisode 11...). Tout simplement extraordinaire... et ce jusqu'à la toute fin (même si quelques baisses de régime en saison 5), chose rarissime.
Oh, et top 5 des plus inoubliables génériques d'intro. Hypnotique !

Community
7.7
11. Community (2009)

25 min. Date de première diffusion : 13 décembre 2012 (France). 6 saisons. Comédie

Série NBC, Yahoo! Screen

Scaar_Alexander a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Bonus. Peut-on snober une série qui a suscité son lot de déception, mais dont on a maté un bon quart des épisodes au point de connaître les dialogues par cœur ? Community est un cas complexe. À moins d'être radicalement bon public ou fan au point de tout pardonner à la série, il est impossible de ne pas la trouver inégale, ce qui l'empêche d'être plus haut dans ce top. En même temps, ses deux bons tiers (s1, s2, et les moitiés des s3, 5 et 6 sur six) sont la conjonction d'une telle somme de talents, derrière la caméra (un groupe de scénaristes au diapason du génial créateur Dan Harmon, son goût pour l'absurde et le méta) comme devant (des acteurs impeccables au service de rôles inoubliables, peut-être la meilleure troupe du genre), rend sa présence inévitable. D'autant plus que si je ne l'ai originellement pas placée dans ce top parce que mettre dans le même panier une sitcom et Mad Men, le problème ne se pose pas vraiment, car qualifier Community de sitcom est criminellement réducteur. Aucune sitcom n'a jamais proposé d'épisodes aussi visuellement ambitieux, scénaristiquement aventureux, en un mot, uniques, tels les "paintball episodes" réalisés par des futurs cadors d'Hollywood (à commencer par Modern Warfare, qui m'a fait comprendre que j'étais face à quelque chose d'historique), Epidemiology, Abed's Uncontrollable Christmas, Digital Escape Planning, ou encore Basic Intergluteal Numismatics. Aucune n'a offert au public des personnages aussi originaux qu'Abed, Troy, Pierce, Chang ou dean Pelton (sauf peut-être HIMYM avec Barney). Au plus bas du show, la s4, eux et leurs interprètes, et le colossal fantasme érotique et cartoon vivant Alison Brie (géniale Annie), ont réussi à rendre le spectacle divertissant. Et quand c'était bon, aucune hyperbole n'était à la hauteur (Dungeons & Dragons, Cooperative Calligraphy, Conspiracy Theories). Si Harmon ne s'était pas perdu en cours de s3, partant dans des délires ridicules comme l'école de plomberie ou la dynastie de Chang, privilégiant le cérébral à l'humour, et "cartoonisant" certains personnages (Troy et Britta) , si tout avait été du niveau des s1 et 2, cette série, qui est probablement ma seule culte, flotterait, justement, au côté d'un Mad Men. Mais ne soyons pas ingrats.

Liste vue 484 fois

12