Au début, tout va bien : le monde délicatement décalé de Murakami est bien là, et on se glisse dans ses métaphores comme dans de vieux chaussons confortables. Mais, au fur et à mesure que l'on avance dans le récit, on se demande ce qui se passe : les chaussons grattent un peu. Le tome 1 s'achève sur une sensation bizarre. Serait-ce les scènes de sexe, inhabituelles chez Murakami que l'on ne sent pas très à l'aise dans ce domaine, les redites de l'histoire qui tourne un peu en rond, ou ces personnages un peu transparents mais sans reflets? Quoi qu'il en soit, on commence le second tome avec un peu d'appréhension, même si on s'est délecté sur quelques pages où l'on a retrouvé le style de l'auteur.