2 jours pour faire des thunes par Serge Leonard

Qu'ai-je pensé de cette oeuvre? Je n'ai pas aimé. Bon, si l'article s'arrêtait là, je serais un bien piètre chroniqueur et tout le principe des partenariats de lecture tomberait. L'auteur m'a envoyé une copie de son bouquin et je le remercie d'ailleurs pour sa dédicace et son petit mot. J'ai grandement apprécié cette attention.

Pourquoi donc n'ai-je pas apprécié? Je vous explique et je vous spécifierai aussi ce que j'ai aimé, car il est rare qu'une oeuvre m'ait déplu au point de n'avoir aucun positif. Allons-y avec mon analyse personnelle.

L'objet : Couverture, format, esthétique

J'ai bien aimé l'aspect graphique. La couleur d'un rouge frappant attire l'oeil et la police utilisée pour le titre est jolie. Remarquez l'icône dans le mot « pour ». Nous faisons rapidement le lien avec le Poker. Malheureusement, ce jeu n'est pas le propos du livre. L'auteur en fait une petite allusion au début, c'est tout. C'est l'un des points qui m'a mécontenté.

Le quatrième de couverture est simple et dévoile peu de l'histoire, mais c'est ce que j'ai apprécié. On en connaît assez pour se questionner et ainsi vouloir se lancer dans la lecture. Sachant que le poker n'est pas le thème, j'aurai par contre inséré un autre extrait que celui choisi.

L'histoire

Le récit est bien, mais un peu trop hollywoodien à mon goût. Il inclut beaucoup, voire énormément, de bagarres, pétards, sangs et violences. La recette gagnante pour plaire à un mec, me direz-vous? Je dois être différent, alors.

Nous suivons un jeune garçon de 23 ans, Micklo, qui gaspille sa vie à paresser et à perdre de l'argent dans les jeux de hasard. Il dilapide beaucoup et il doit rembourser une dette. C'est le seul lien avec le titre et les cartes, car tout le reste est en fait sa métamorphose en rebelle et homme de main d'une mafia russe.

On termine avec une finale en queue de poisson. Je n'en dirai pas plus, je ne veux pas gâcher votre plaisir de le découvrir. Il existe, dans ce bouquin, beaucoup d'aspects qui sont poussés à l'extrême. D'ailleurs, plusieurs fois (même trop souvent), on se sent comme dans un film. On y lit couramment des passages comme : «Travelling avant suivi d'un léger zoom sur le visage de... » À certains moments, j'ai failli décrocher tellement ces répétitions me gavaient. C'est bien, rafraîchissant et quelque peu novateur comme idée, mais il faut l'utiliser avec parcimonie, sinon ça fait l'effet contraire.

Le style littéraire

Nous nous retrouvons carrément en face à face avec le héros. Il nous raconte son histoire. On a même accès à ses intonations. J'ai assez aimé. La police d'écriture et sa taille changent parfois selon l'intensité des pensées ou des propos. Ceci rajoute un peu à l'imaginaire et c'est plaisant.

Par contre, l'utilisation de l'argot français est le point le plus négatif. Évidemment, Micklo nous raconte l'histoire, c'est donc de l'oral... Mais, je suis québécois et malheureusement j'ai mécompris plusieurs mots. Je peux aussi affirmer que je ne me suis même pas donné la peine de chercher leur signification. Pourquoi l'aurais-je fait? Je me désintéresse de connaître tout le jargon de tous les pays. C'est le français qui me plaît, le vrai.

Résumé

Je suis déçu, malgré qu'il y ait quelques points positifs, ici et là. Ce livre n'est tout simplement pas pour moi. Il plaira fort probablement à un lectorat qui comprendra facilement les expressions qui y sont incluses. L'histoire était bien, sans m'emporter.

Par contre, l'auteur a osé et ça c'est magnifique. L'utilisation de diverse taille de police pour permettre de bien démontrer l'intensité, c'est une bonne idée, pour certains types d'oeuvres.

J'attribue donc une note de 3 sur 10. Pouvant plaire à certains, je n'ai malheureusement pas accroché.
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le 11 nov. 2011

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Serge Leonard

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