Critique de Aliocha par dodie
Aliocha diminutif d’Alexis vit à Paris avec ses parents, russes « blancs » exilés en France suite à la révolution de 1917. Alors qu’ils vivent dans le passé avec l’espoir de pouvoir retourner en...
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le 30 oct. 2019
Aliocha diminutif d’Alexis vit à Paris avec ses parents, russes « blancs » exilés en France suite à la révolution de 1917. Alors qu’ils vivent dans le passé avec l’espoir de pouvoir retourner en Russie, Aliocha cherche à s’intégrer de toute force dans la culture française, en reniant son héritage russe.
Au collège il se lie d’amitié avec Thierry, un jeune bourgeois souffrant d'une difformité physique qui l’initie aux auteurs contemporains français tel que Anatole France. Il l’aide à ne pas renoncer à son passé russe mais au contraire à en faire une force.
L'écriture semble un peu dans la retenue et je trouve le ton très bien adapté aux personnages des deux adolescents. Alexis et Thierry entrent pour ainsi dire dans le monde des adultes. Ils essaient l'un et l'autre d'y trouver leur place, se sentant en marge, que ce soit pour des raisons d'origine ou purement d'apparence physique.
Ce roman se situe en 1924 mais les thèmes abordés sont intemporels et toujours d'actualité: les amitiés passionnées de l'adolescence, le manque de confiance en soi des jeunes gens, la difficulté pour les étrangers ou les êtres "différents" à s'intégrer dans une société trop normalisée, le combat intérieur vécu par les jeunes grandissant hors de leur pays d'origine.
Véhiculé per une écriture fluide, ce roman prouve une nouvelle fois le grand talent de conteur de l'auteur.
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le 30 oct. 2019
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