Il s’agit là d’un premier roman inspiré de la saga à succés d’Ubisoft qu’est Assassin’s Creed que j’aurais lu. J’ai beau posséder les quatres premiers tomes d’Oliver BOWDEN dans ma bibliothèque, le temps et l’envie se sont toujours fait la malle lorsque ma main écumeait ses rayonnages bien remplis. Mais je dois dire que pour Heresy, ce fut bien une autre histoire. Sans doute cela vient-il du fait que l’on conte l’histoire de Jeanne d’Arc, cette jeune fille dont le village qui l’a vue naître fut à seulement quelques kilomètres de chez moi durant toute mon enfance. Cette femme dont on fête les louanges chaque année en Lorraine, la région qui m’abrite, qui ma vue grandir et où je siège encore aujourd’hui. Ce petit bout de femme qui irradie de lumière à travers le vitrail qu’offre la porte d’entrée de l’immeuble que j’occupe. Pour toutes ces raisons j’avoue m’attacher sentimentalement à la Pucelle. Elle qui guida des bataillons vers la victoire, telle une vieille amie, elle m’accompagne chaque matin lorsque je passe le pas vers le monde extérieur.


Je pourrais également parler de mon attachement à la série de jeux vidéos Assassin’s Creed, mais chaque chose en son temps. Pour l’heure, je dois dire que j’ai été agréablement surprise par ce livre. Je n’en attendais pas grand chose, me disant « Oui ok encore une adaptation, ça va finir par être super mauvais à force de toucher à tout comme ça ». Et puis je les attendais au tournant, personne ne touche à Jeanne d’Arc ! Sur ce point ils ont bien resitué le cadre temporel, le physique des lieux, tout ce que l’époque imposait au récit. L’entrée dans l’Animus (ici un bras mécanique qui se fixe à votre tronc cérébral et vos membres afin de vous faire vivre en réalité augmentée avec un casque les souvenirs de vos ancêtres) se fait tranquillement, en expliquant bien ses principes de fonctionnement, son évolution au fil des années (joli clin d’oeil pour ceux qui sont des fans de la première heure et connaissent les anciens fauteuils), et enfin comment on y entre avec notre narrateur. L’histoire à ce moment se scinde en deux parties : l’une se passe à l’heure actuelle, avec des scientifiques et historiens voulant mettre la main sur d’anciennes reliques à l’aide de leur mémoire génétique, transmissent de génération en génération. L’autre se situe au début de l’an 1400 en France, avec un jeune homme de petite famille qui par amour suivra Jeanne d’Arc à travers ses aventures guerrières.


Nous sommes directement plongés dans le clan des templiers, adoptant leur vision des sacrifices qu’il faut engendrer pour soulager les peines de l’espèce humaine. L’association avec la ligue des assassins est très fluide, expliquée clairement grâce à la vision d’aigle (une particularité physique concernant des descendants de la première civilisation avec les humains, leur octroyant la capacité de repérer une aura spéciale chez certaines personnes; les ennemis, les alliés, les cibles à éliminer) et à la mise en place des personnages au fil du récit. L’auteure a superbement bien inséré les événements qui ce sont historiquement passés à ces propres éléments de fictions. Ce qui est en fait la marque de fabrique et la qualité de la saga Assassin’s Creed.


Chaque époque apporte ses questions, ses réflexions sur ce qui est bien ou mal. Comment retrouver le morceau d’Eden, ensuite arriverot-ils à en trouver le fonctionnement? Cette quète impliquerait-elle des secrets encore plus lourds que ceux que l’on nous livre en point de départ? Assassins, templiers, qui sont les plus aptes au salut de l’humanité, toutes ces questions planent sur le lecteur au fil des pages.


L’écrit est fluide, très sympathique. Un léger moment m’a dérangé, vers le milieu du livre. Lorsque le narrateur nous parle de l’aura qui émane de Jeanne d’Arc, cela fini par se répéter un peu trop souvent. Sur quelques chapitres il n’y en a que pour « Jeanne qui irradie de lumière, qui accapare l’attention, qui fascine ». Au bout de la troisième et quatrième fois, je pense que nous avons saisi le concept. Elle nous hypnotise par ses paroles, sa candeur, pas besoin d’en faire des caisses …


En bref, très jolie lecture fantasy sur la saga planétaire Assassin’s Creed. Une plongée au cœur de la Lorraine et des champs de guerre entre 1420 et 1431. Si vous voulez suivre les traces de la Pucelle d’Orléans, découvrir des complots à la pelle, assister à un tournant dans l’utilisation de l’Animus chez Abstergo, découvrir comment les assassins ont guidés la guerre de cent ans, déterrer un morceau de la pomme d’Eden, ce livre est fait pour vous. Entre aventures, amitié, amour parfois, mais surtout confiance et prise de risque, nous passons par toute une palette de sentiments qui pour ma part me font m’impatienter pour la suite annoncée en 2018 ! .... Qui n'est toujours pas sortie ...


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le 30 nov. 2021

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