Atlas des reflets célestes n'est pas un livre pour tout le monde. Mais chacun devrait tester son aptitude à lire de quelque chose de différent, loin de tout réalisme dans un univers onirique et poétique. La référence évidente est Borges mais cela n'est qu'une indication, Goran Petrovic crée sa propre fantaisie qui ne connait comme seule limite celle de l'imagination. Tout commence avec l'idée saugrenue qu'a un petit groupe d'amis d'enlever le toit de leur maison et de vivre à ciel ouvert. Le genre d'initiative que le voisinage n'apprécie guère et qui donne lieu à quelques scènes cocasses. Peut-on qualifier Atlas des reflets célestes dans la catégorie des romans ? De la fiction en tous cas, compilation de récits hétéroclites, de songes éveillés (ou pas), où la magie met son grain de sel sans que cela n'émeuve les protagonistes du livre, bien au contraire puisqu'elle est leur façon de vivre. Eloge de la différence et du droit à rêver, loin de tout matérialisme avec un regard singulier sur l'amour, la mort et les étoiles. Entre autres choses. Composé de micro histoires, le roman suit sa route de façon débridée et joyeuse. Un livre inclassable qui détone totalement dans la rentrée littéraire (était-ce une bonne idée de le sortir à cette période où les sorties se bousculent ?). En fin de compte, un bon révélateur pour chaque lecteur qui au fil des pages pourra se demander s'il a conservé intact sa capacité d'émerveillement de son enfance.

Cinephile-doux
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le 9 févr. 2017

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