Kassa...kk!

Je me suis marrée quand j'ai vu découvert cette couve kitsch à souhait, laquelle d'ailleurs est strictement putassière car - ne vous y trompez pas! - KassaK (avec un K! honte aux Presses de la Cité) est un homme qui ne fait pas précisément dans la cochonnaille. C'est un subtil orfèvre des perversions criminelles les plus sordidement raffinées; les satyres se trouveront mieux d'acheter du SAS. Aussi, on ne comprend pas très bien pourquoi cette accorte soubrette suggère autre chose avec ses poses lascives (et une tige de marguerite arborescente plantée dans le fondement).

Réclame-t-on encore des certificats de "bonne vie et moeurs" aux femmes de ménage? J'en doute. C'est que les moeurs ancillaires ont tout de même beaucoup évolué... Mais le livre de Kassak se lit aujourd'hui comme hier. Les bonnes choses, ça ne vieillit pas.

Bonne Vie et Meurtres était apparemment celui que Kassak préférait parmi ses romans et il a connu une série étonnante de réincarnations successives:

Vocalises est d'abord une dramatique radiophonique destinée aux Maîtres du Mystère. Elle s’étoffera assez pour reparaître sous la forme d’un roman – Bonne vie et meurtres – et donnera à Audiard l’idée d’un film: Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais… elle cause.

C'est donc par celui-ci que j'ai commencé. Comme les bouquins de FK ne sont plus édités, je l'ai acheté dans une bourse aux livres sur Internet moyennant un euro tout à fait symbolique (le port était plus cher!) Et j'ai donc tout naturellement enchaîné avec le reste de la production, nouvelles comprises. Bien m'en a pris: Kassak est un écrivain. Un vrai. Et il mérite tout à fait le titre de "hussard du roman noir" qu'on lui a donné. Titre posthume, hélas!