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nov 2008:

Ces entretiens datant de 1971 ménagent quelques surprises pour moi. D'abord, ce qui frappe, c'est la faculté de Douglas Sirk à s'auto-analyser et à ne pas se ménager. Je ne connaissais pas ce regard volontiers catégorique de Sirk sur sa propre oeuvre. Les films les plus importants à mes yeux ne semblent pas être portés dans son cœur. Voilà sans doute ce qui étonne avant tout.

L'autre découverte, c'est la place que prend le théâtre dans sa vie. A le lire, on est presque convaincu que ce qui l'a nourri c'est d'abord le théâtre et que le cinéma a été presque secondaire. Quelque part, ce n'est pas illogique, quand on connait sa filmographie. Son cinéma a un côté dramaturgique. Cela fait sens somme toute.

Comme Sirk parvient à garder une certaine honnêteté à l'égard de lui même et de son histoire, l'émotion face aux tragiques événements de sa vie est souvent au rendez-vous.

Son oeuvre a été largement revue et revisitée à la fin du siècle et l'ouvrage marque ce phénomène. Bien retranscrit, ces dialogues sont très faciles à lire, très fluides, très agréables. Ce livre plein de surprises et d'enseignement me semble donc constituer une lecture indispensable pour ceux qui veulent rencontrer Douglas Sirk.
Alligator
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le 6 nov. 2013

Modifiée

le 13 nov. 2013

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Alligator

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