On ne rigole pas tout les jours dans la police suédoise

Ah çà non, le flic suédois, qu'il soit d'Istad (Mankell), Stockholm (Sjöwall et Wahlöö) ou Götebord dans le présent roman et qu'il soit jeune ou vieux, riche ou pauvre, simple inspecteur ou commissaire nous est systématiquement dépeint comme un personnage très humain qui n'a pas une vie très rigolote.

Et comme pour les autres romanciers précités, Edwardson utilise le roman de genre pour conter les malheurs du modèle suédois en faillite (c'est ce que dit le quatrième de couverture de tous les romans de tous les auteurs de polar suédois!).

Erik Winter est un jeune commissaire de police à Göteborg, c'est la raison qui m'a poussé vers ce livre qui n'est pas le premier Edwardson que je lis. En effet j'ai eu le coup de foudre pour cette ville cet été et je voulais prolonger un peu le séjour à travers ce livre.

'Un cri si lointain' (le premier que j'ai lu) et "Danse avec l'ange' ont les mêmes défauts :: c'est un peu long et tout n'est pas très clair.
Il y a beaucoup de non dits, notamment dans les dialogue, comme si l'auteur voulait amener le lecteur vers une interprétation mais sans lui en livrer les clés. Conséquence : on se demande toujours soit ce qu'il a voulu dire, soit ce qu'il a vraiment dit. A force, ce stratagème lasse un petit peu.
Ces deux romans ont les mêmes qualités : çà se passe à Göteborg, donc mais en plus l'auteur multiplie les points de vue (une victime, un flic, un autre flic, un témoin...) ce qui rythme bien le récit et donne au lecteur une vue d'ensemble que n'ont pas les protagonistes.

Un bon exemple de ce jeu du chat et de la souris entre l'auteur et le lecteur réside dans l'absence de description d'ensemble des scènes de crime : la police traque un tueur qui met en scène des meurtres d'adolescent et, pense-t-on, les filme. On vit la scène à travers le malaise des policiers, quelques détails livrés avec parcimonie mais Edwardson reste subtil...il ne nous sort pas les tonneaux d'hémoglobine comme Granger ou, pour rester en Suède, Stieg Larrson.

En bref, un polar dont la trame est classique mais à la construction narrative particulière, atypique, en rupture avec le mainstream actuel.
rivax
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le 12 févr. 2011

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rivax

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