Les erreurs que ce livre vous permettra d'éviter

Plutôt que de vous faire une longue critique chiante, qui ne serait en plus pas du tout dans l'esprit du livre, laissez moi vous raconter trois de mes erreurs de maître du jeu débutant.

Mon groupe était nouveau et avait presque fini sa quête d'initiation. Pour la compléter et pouvoir entamer un nouveau scénario, ils devaient se rendre à la ville acheter trois chevaux. Comme ils étaient trop chers, il fallait négocier avec le marchand que j'incarnai. Une tâche facile pour un chevalier blindé de charisme, n'est-ce pas? Pas quand on fait un 1. Mes joueurs ont passés quatre heures à sortir de cette ville où ils auraient dû passer cinq minutes. VMJ (vie de maître du jeu).

Un peu avant, il a fallut que je leur fasse faire leurs fiches de personnages. Tout le monde était plutôt enthousiaste et je pensais donc que ça se passerait de la même façon pour tous les joueurs. Sans bien sûr réaliser la différence d'investissement qu'il y avait entre chacun d'entre eux. Je me retrouve donc avec deux joueurs aux personnages bien trop forts et trois autres dont les fiches sont complétement déséquilibrées. Comment, dans ces conditions, proposer un scénario qui ne soit ni trop dur, ni trop facile? Et bien...VMJ.

Enfin, vers la fin de la fameuse soirée où ils devaient chercher les chevaux, une joueuse a décidé de prendre sa revanche sur le personnage qui l'avait accueillie avec suspicion. Comme ça me faisait bien rire au début, je l'ai laissé voler la monture de son camarade. Et bien sûr, la soirée a complétement dégénérée : je n'ai pas pu empêcher que mes joueurs s'entretuent. Ni que la soirée se termine avec deux camps énervés qui boudent dans leurs coins respectifs. VMJ.

Bien entendu, je n'avais aucune idée que tout cela pouvait arriver. Mes manuels de jeu indiquaient comment faire une fiche de personnage, résoudre une action, gérer un combat...pas comment organiser une soirée ou faire en sorte que tout le monde s'amuse, moi compris. Et c'est ce qui fait de ce livre un incontournable absolu : il condense en une centaine de pages non seulement des astuces simples pour éviter ce que je viens de vous décrire, mais ouvre en plus des pistes de réflexions pour faire de vrais scenarii. Ce qui veut dire des scenarii qui ne font pas de vous un "serveur de jeu" qui se contente de raconter l'histoire, mais qui vous permet de jouer avec les joueurs. Dans tous les sens du terme. Et pour citer Galadriel, tous vous aimeront et désespéreront...