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Dans Egarés, Emma Donoghue est partie d'histoires réelles : faits divers ou récits déjà en partie contés, pour tresser une guirlande de 14 nouvelles dont le point commun est le voyage et le lieu quasi unique, l'Amérique, au fil d'époques différentes, dans tous ses Etats, des pionniers du XVIIe siècle à une vieille femme des années 60. Ceux qui ont hautement apprécié Room retrouveront difficilement la plume et le talent de l'auteure canadienne dans ces récits à l'intérêt fort inégal qui sont écrits dans une veine réaliste et souvent prosaïque. Qu'Emma Donoghue montre qu'elle est capable de se renouveler est indéniable. Que ses nouvelles se lisent sans passion, comme des documents quasi ethnographiques, l'est également. Comme si, bridée par le factuel, elle avait voulu rester au plus proche de la vérité, délaissant la fantaisie et l'originalité de son précédent roman. Ce n'est pas désagréable à lire, loin de là, mais tant le style que les histoires elles-mêmes ont un aspect ordinaire et auraient pu être rédigés par n'importe quel écrivain un tant soit peu doué. On vous préfère définitivement dans la fiction pure et au long cours, très chère madame Donoghue. Ici, c'est plutôt Emma bof aride.

Cinephile-doux
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le 16 janv. 2017

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Cinéphile doux

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