Un grand melting pot d'éléments post moderne. Ca emprunte à Paul Auster ( les pérégrinations dans New-York ), à Jorge Luis Borgès ( les grands parents qui se créent des zones de "rien" dans leur appartement, lieu où ils peuvent être invisibles ), et à d'autres, avec par exemple la présence d'images, de mots entourés qui m'ont fait penser à du Danielewski light.

A ce propos, les petites originalités de la typographie et de la mise en page font vraiment gadget, m'enfin.

L'histoire quant à elle est très prenante, tout du moins la partie sur la quête d'Oskar. J'ai trouvé que les passages où le narrateur change étaient lourdes, et n'éclairaient pas vraiment l'intrigue.

Autre critique, le personnage d'Oskar, qui est censé avoir 8/9 ans, est clairement le porte-parole de Jonathan Safran Froer, et si c'est souvent mignon de voir des paroles très sages dans la bouche d'un enfant, ça peut en devenir agaçant, au point de rompre la suspension consentie de l'incrédulité.

Reste une histoire plutôt touchante, des petites reflexions enfantines qui font sourire ( du genre "on devrait inventer des avions en glace pour pas que les missiles à tête chercheuse puissent les trouver" ), et des personnages bien austériens comme il faut ( l'homme qui ne sait plus parler, la femme qui vit dans l'empire state building, l'homme qui a débranché son sonotone depuis des années... )

Taff
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le 18 août 2011

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Monsieur LeProf

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