L'Héritage impossible - La Trilogie des Neshov, tome 3 par Nina in the rain

Deux bouquins pour le prix d'un, vous pourrez dire que vous êtes gâtés aujourd'hui sur Reading in the rain! Mais bon, je les ai lus à la suite l'un de l'autre, et il n'y a rien de plus insupportable que de lire deux jours de suite des chroniques identiques sur des romans qui font partie de la même série. Rien, à part les écrire, peut-être... J'aime le changement, que voulez-vous. Et comme j'ai fait avec les deux derniers tomes la même bêtise qu'avec le premier, c'est à dire les dévorer en une soirée chacun, je n'ai pas eu beaucoup de temps pour réfléchir à cet article et à un contenu extraordinairement intelligent et subtil. En plus je joue contre moi-même, j'écris pendant ma trêve hivernale remplie jusqu'aux oreilles des agapes de Noël tandis que vous me lisez quasiment mi-janvier, pleins d'énergie et de la nécessaire intelligence amenée par la diète post-folies de fin d'année. Je suis alourdie et vous êtes allégés, vous avez forcément une longueur d'avance. Voire deux ou trois, vue ma nullité à la course à pied. Mais mon avantage sur vous c'est que je suis dans le train, avec de longues heures devant moi, les Kinks dans les oreilles à un niveau suffisant pour ne pas entendre les enfants autour de moi, ce qui me permet de passer pour charmante, gentille et maternelle : je leur souris, forcément, je ne les entends pas et, comme dirait ma nièce, « j'ai l »impression que ce sont eux qui chantent dans mes écouteurs ». J'ai donc du temps devant moi, je peux m'étendre et écrire ce premier paragraphe honteusement long sans m'en émouvoir, alors que vous êtes peut-être au travail, ou dans les transports en commun, ou avec vos propres enfants qui hurlent et que vous vous demandez « mais va t'elle se décider à parler des Neshov, rondidjû, qu'est-ce que je m'en fous du contenu de son wagon de TGV? »



Bon, OK, OK, les Neshov donc. Je suis un peu déçue, il faut le dire, parce que ça ne se termine pas comme je le souhaitais. Je ne peux pas vous en dire plus, comme d'hab, mais bon, ça m'a déçue. Le deuxième tome continue sur la lancée du premier, en un peu plus sombre mais transpercé par Torunn et sa gaité extraordinaire. L'histoire avance après les rebondissements imprévus du premier et les personnages évoluent à peu près harmonieusement. Le troisième est, à mon goût, un niveau en dessous. Pour le coup, il est réellement plus sombre mais, surtout, les personnages montrant leurs côtés les plus désagréables, il est empli de baffes qui se perdent et de petites piques d'agacement de ma part qui sont généralement mauvais signe. D'ailleurs, je ne l'ai pas lu d'une traite, contrairement aux autres. J'ai laissé passer une nuit alors que j'avais dépassé la moitié du roman. Je ne sais pas trop ce que j'espérais, peut-être de la guimauve dans une trilogie qui en avait été sensiblement dépourvue depuis le début, mon côté fleur-bleue probablement, mais là ils m'ont tous rendue folle. Peut-être aussi que je me suis trop identifiée à Torunn... en tout cas, moi, à sa place, j'aurais fait comme elle. J'essaye de ne pas spoiler mais c'est difficile, soyez compréhensifs, ho!



Bref, la trilogie des Neshov restera tout de même un très bon souvenir de lecture hivernale, d'une longueur parfaite et d'un style extrêmement agréable à lire.
Ninaintherain
7
Écrit par

Créée

le 28 mars 2012

Critique lue 173 fois

3 j'aime

1 commentaire

Critique lue 173 fois

3
1

D'autres avis sur L'Héritage impossible - La Trilogie des Neshov, tome 3

Du même critique

Au bonheur des dames
Ninaintherain
10

Critique de Au bonheur des dames par Nina in the rain

Bon, bien entendu, la Crevette se met à couiner qu'elle a été traumatisée enfant, qu'elle ne peut pas supporter Zola (ou de manière générale la littérature du XIXème siècle, ce qu'on s'accordera à...

le 10 juil. 2012

26 j'aime

7

L'Éternel
Ninaintherain
1

Critique de L'Éternel par Nina in the rain

La première fois que j’ai rencontré Joann Sfar, c’était en 2002. 2002. Onze ans d’histoire entre lui et moi, et je devrais dire que ce ne furent pas réellement onze ans d’amour fou. A l’époque déjà,...

le 6 mai 2013

19 j'aime

L'Art de la joie
Ninaintherain
9

Critique de L'Art de la joie par Nina in the rain

Ce petit pavé-là, ça fait un bout de temps qu'on m'en parle. La première je crois que ça a été Isabelle A., de la librairie du Bon Marché. Elle le mettait en permanence sur table et me disait...

le 27 mars 2012

19 j'aime