Un bon roman de SF
Dorrit vient ainsi d'arriver à l'Unité après une vie paisible auprès de son chien Jock. Elle a pourtant connu les tourments d'une vie amoureuse et sexuelle bien remplie, en compagnie de Nils, un...
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le 1 juil. 2016
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Dorrit vient ainsi d'arriver à l'Unité après une vie paisible auprès de son chien Jock. Elle a pourtant connu les tourments d'une vie amoureuse et sexuelle bien remplie, en compagnie de Nils, un homme marié. Mais à l'heure où il n'est plus possible d'être mère, les individus tels que Dorrit sont considérés comme des superflus. Les autres, ceux qui ont une vie de famille et des enfants constituent la très enviée caste des nécessaires. Une fois entré dans l'Unité, sorte de refuge sécurisé où sont envoyés les superflus, il n'y a pas de possibilité d'en sortir. Et y être intégré comporte des avantages comme d'avoir à disposition un appartement confortable, des loisirs variés, de la nourriture à volonté. Les célibataires s'y retrouvent entre eux et peuvent donc passer du bon temps sans se soucier d'éventuels problèmes matériels.
Le seul inconvénient notable c'est que ce séjour est soumis à une clause non négociable : tout arrivant est susceptible de faire l'objet d'un "don" au profit des nécessaires de l'extérieur. Ainsi, les organes peuvent êtres prélevés chez les superflus pour favoriser les nécessaires. Tant qu'il s'agit d'un rein, cela reste admissible. Mais que penser du "don final" qui plane comme une menace chez tous les résidents? Comment vivre en sachant que coeur, cerveau ou poumons peuvent êtres transférés à tout moment à quelqu'un de plus "utile" à la société?
J'ai trouvé ce livre palpitant dans le sens où la science-fiction marquait une frontière infime avec la réalité. En effet, les humains restent semblables dans l'Unité, ils sont juste soumis à des tests et traités comme des cobayes. Seul apparait ce paradis empoisonné qu'est l'Unité où tous vont, passés la limite d'âge, mais dont personne ne revient. La dictature de la famille impose cette politique d'exil des célibataires et on prend peur de la résignation des résidents, à la merci de leurs bourreaux. Les nécessaires savent-ils d'où viennent les organes qui les sauvent?
C'est dans cette froideur méticuleuse, dans cette opacité du système, que j'ai trouvé la fascination et le plaisir de la lecture. Plus on découvre le petit monde de l'Unité, plus on se dit qu'une rébellion doit fomenter.
Dorrit est un personnage central qui déjoue quelque part les usages mis en place. C'est une battante qui s'accroche à la vie, qui ne renonce pas et qui a toujours le secret espoir d'un ailleurs où le temps ne serait pas compté. Et que dire du chapitre final? J'en ai été bouleversée... rien que ça ! Et ce n'était pourtant pas gagné car je m'engageais sur le terrain de la SF à reculons !
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le 1 juil. 2016
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