On retrouve avec plaisir tous les ingrédients du polar à l’anglaise façon Elizabeth George (bien que l’auteure soit américaine) : une intrigue fouillée aux multiples facettes menée avec un flegme tout britannique mais sans toutefois nous laisser le temps de nous ennuyer (ça ne foisonne peut être pas d’action mais les révélations ne manquent pas), les personnages sont traités en profondeur et jouissent d’une véritable personnalité (avec ses bons et mauvais côtés). C’est aussi l’occasion pour l’auteure d’égratigner les hautes sphères de la société qui se croient à l’abri de tout grâce à leur fric mais quand on gratte sous le vernis on révèle de nombreux secrets dont certains bien glauques (à ce titre le clan Fairclough réserve bien des surprises) ; la presse poubelle (ou people pour faire dans le politiquement correct) en prend aussi pour son grade. Ajoutez à cela un style très agréable à lire et vous avez une perle du roman policier entre les mains.
Au niveau des personnages on renoue bien entendu avec Thomas Lynley qui envisage peut être de faire le deuil de son épouse et de reprendre une vie de couple. L’heureuse élue ne serait autre qu’Isabelle Ardery, la commissaire par intérim, que l’on découvre plus humaine dans le privé mais toujours aussi pète-sec avec son équipe ; ne comptez pas sur moi pour vous dire si leur idylle débouchera ou s’orientera vers autre chose que du « purement sexuel ». La seule autre membre de l’équipe à faire une apparition régulière dans l’enquête est l’éternelle complice de Lynley, Barbara Havers, c’est d’ailleurs l’occasion de creuser un peu du côté de ses relations avec ses voisins. Et puis il y a le couple Saint James qui traverse une phase difficile et dont cette affaire pourrait bien sonner le glas. Enfin comme je l’ai dit le clan Fairclough ne manque pas de cadavres dans le placard, tous semblent avoir quelque chose à se reprocher ou manigancer un mauvais coup… Bref tout ce beau monde, et plus encore, viennent enrichir l’intrigue principale (qu’est-il réellement arrivé à Ian Cresswell ?) sans jamais l’alourdir.
amnezik666
10
Écrit par

Créée

le 22 mars 2013

Critique lue 240 fois

amnezik666

Écrit par

Critique lue 240 fois

D'autres avis sur La Ronde des mensonges

La Ronde des mensonges
Whale
7

Critique de La Ronde des mensonges par Whale

Un roman qui porte bien son nom car chaque personnage (principaux comme secondaires) ment et ont des secrets. L'intrigue principale est accompagnée de petites sous intrigues et des drames abordant...

le 11 déc. 2022

La Ronde des mensonges
SOAZIG
8

Critique de La Ronde des mensonges par SOAZIG

Au coeur des mensonges, la "reine Elisabeth" séduit une fois de plus .Enquête subtile , menée avec brio et finesse.

le 6 févr. 2014

La Ronde des mensonges
maddyba
3

Beau départ mais ça fait splash

À la lecture des premières pages de ce roman policier, j'étais très emballée. L'écriture était plutôt plaisante, le personnage du jeune journaliste sympa, bref les premiers chapitres se lisent bien...

le 25 mars 2021

Du même critique

L'Analphabète qui savait compter
amnezik666
9

Critique de L'Analphabète qui savait compter par amnezik666

Pour son second roman, après l’excellent Vieux Qui Ne Voulait Pas Fêter Son Anniversaire, le suédois Jonas Jonasson nous propose un nouveau périple totalement improbable, riche en surprises et...

le 5 nov. 2013

18 j'aime

1

Psycho Killer
amnezik666
9

Critique de Psycho Killer par amnezik666

Ceux qui ont lu Le Livre Sans Nom n’auront pas manqué de noter certaines similitudes, rassurez vous les quelques ressemblances s’arrêtent là, Psycho Killer bénéficie d’une intrigue qui lui est propre...

le 5 nov. 2013

11 j'aime

1

La France Orange mécanique
amnezik666
9

Critique de La France Orange mécanique par amnezik666

D’entrée de jeu on va clarifier les choses concernant ce bouquin, ce n’est pas un brûlot hautement subvertif et fascisant (à part peut être pour les amis de Godwin). Nier les faits c’est refuser...

le 26 avr. 2013

11 j'aime

2