La Voleuse d'hommes par Nyannach

Ce livre, je l'avoue, je l'ai pris dans mes mains dans une librairie car ayant entendu parler de Margaret Atwood, je voulais me faire ma propre opinion de cette auteur. Et finalement je l'ai acheté après avoir lu le résumé avec cette phrase qui m'a convaincue: "Zénia n'est-elle pas avant tout le reflet vivant de leurs fantasmes, de leurs contradictions, de leurs malaises inavouées?". Le décor étant posé, je vais maintenant expliquer pourquoi j'en ressors avec un avis mitigé.
Tout d'abord, l'action. Il y en a vraiment très peu, l'histoire étant avant toute centrée sur les souvenirs des trois amies, mais vu qu'on connaît le triste dénouement de leur histoire d'amour, il n'y a que peu de suspens. J'ai donc du des fois me motiver car le rythme est lent. Ensuite, le grand nombre de personnages. Vu qu'on nous raconte tour à tour les souvenirs des trois protagonistes, il y a à chaque fois beaucoup à se rappeler. Toutefois ceci est une force de roman, car il y a une richesse d'émotions et de pensées que je n'ai pas souvent vue. Finalement il y a le dénouement, que j'ai trouvé assez peu convaincant et somme toute prévisible. La confrontation entre tour à tour Tony, Charis, Roz contre Zenia, chacune voulant régler les vieilles rancoeurs.
Ce livre parle d'amour, tout à la fois décevant, désillusionné, insensé et pourtant plus présent que tout. Mais il parle aussi de famille, des parents qui n'ont pas vraiment réussi à être là pour soutenir leurs filles. Donc ce livre parle de femmes seules, un peu effrayées qui continuent à avancer en se serrant les coudes se retrouver ensemble par la force des choses. Mais l'avis de Zenia est toujours à se terrer dans l'obscurité, elle qui est pourtant le mât du livre.