C’est l’histoire d’une renaissance.

Mais une renaissance qui va prendre plusieurs années pour le héros du roman.

Au début du roman, on pense qu’il y a une enquête de police car de nombreuses personnes sont interrogées. Mais on se rend compte qu’on est en train d’évaluer l’état mental d’un homme pour essayer de comprendre ses responsabilités dans ce qu’il a fait. C’est traité comme un fait divers. Mais c’est plus qu’un fait divers, même si cela a fait la une des journaux.

Une renaissance un peu trop longue à lire à mon goût avec toutes ces interrogations, tous ces pans de vie qui défilent sans peu de ponctuation. J’ai souvent été tentée d’abandonner le roman. Mais arrivée à la moitié, il y a eu plus d’action. Et après c’était reparti avec toutes ces langueurs, longueurs qui ne m’emballent pas.

C’est le cinquième et dernier roman que j’ai lu dans le cadre du Prix Littéraire de la Fnac. J’aurais pu lui donner une très bonne note. Mais toutes ces longueurs ont fait que non. Ce roman aurait vraiment pu être agréable à lire. Il y a eu quelques mouvements d’action, certes. Mais ils étaient vite ternis par toutes ces phrases d’Aurélien, ses questions existentielles.. Qu’il s’interroge, soit, mais autant, non, je ne suis pas d’accord. D’accord, Aurélien a toujours subi. Il a toujours fait ce qu’on lui a dit de faire. Et pour s’évader, il écrit dans des carnets, mais des choses de la vie quotidienne, des choses futiles, la routine. Et lorsqu’il décide de se rebeller contre une injustice, on comprend très bien qu’il puisse passer par ces phases d’interrogation et surtout que cela lui fasse peur. Mais il n’a pas peur de partir pour se retrouver. Il arrive à faire confiance à des personnes qu’il ne connait pas lorsqu’il voyage. Il rencontre d’ailleurs une femme qui va lui faire découvrir les plaisirs de la chair.

Aurélien a décidé de se consacrer à lui-même, de vivre sa vie. Il découvre des sensations, des odeurs, le plaisir de manger, de vivre. Il retrouve sa mère d’ailleurs à cette occasion, son fils. Deux personnages différents de ce que la société, bien pensante, attend des gens. Aurélien était différent. Il a mis du temps à le comprendre mais il vivra en définitive heureux.

En prenant cette décision lourde de conséquence (il faut attendre le milieu du roman pour la connaître), il va s’entourer de son assistante. Mais il fera toujours en sorte qu’elle ne soit jamais impliquée et qu’on ne trouve jamais qu’elle l’a aidé. Aurélien a beaucoup de morale. Il est un vengeur des temps modernes.

Le temps est à l’image du roman. Au début, gris, noir. Vers le milieu, les éclaircies arrivent. Ensuite, on retombe dans ce gris pour repasser au plein soleil et à la fin, c’est le fil des saisons.

Aurélien a réussi à s’entourer d’amis sur qui il peut compter.
Angélita
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le 30 août 2013

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