Magnifique recueil de textes du 18e que cette Fabrique ce l’intime.
Les journaux, mémoires et autres textes écrits par ces femmes sont sublimes et passionnants.
L’écriture est plus ou moins limpide, selon la diariste, et plus ou moins accessible. Pour se laisser porter au long de ce millier de pages, il ne faut pas hésiter à passer un texte sur lequel on bute, sans scrupules. Tout comme une discussion avec une personne inconnue, il y a plus ou moins d’atomes crochus selon l’écrivaine, car comme le titre l’indique, nous lisons des documents très intimes, qui ne sont parfois pas écrits pour être lus.
L’on retrouve des témoignages prenants de ce siècle si palpitant, avec ses rebondissements politiques et sociaux, dont un exceptionnel de Victoire Monnard, fille de paysan qui vit à Paris lors de la révolution.
En plus de nous immerger dans les enjeux politiques (parfois dignes d’un roman-feuilleton, si si !), Catriona Seth, met à jour la condition féminine de l’époque, les différences entre les sexes et une avancée significative pour la femme, qui commence à être publiée.
Le travail de récriture pour notre confort de lecture est très soigné, et le recueil est monté de manière chronologique, pour conserver une cohérence au contexte historique.