Le capitaine est parti déjeuner et les marins se sont emparés du bateau par Clément
En 1991, alors âgé de 71 ans (il mourra à 74), Bukowski accepte d'écrire son journal intime à la demande d'un ami éditeur. Pendant deux ans, il va donc parler une nouvelle fois de lui, celui qui a toujours transparu dans ses romans, mais cette fois-ci sous un angle autobiographique nouveau. Un bouquin que l'on conseillera donc après la découverte d'une partie de son œuvre.
C'est en effet plus un recueil de pensées, ramassées sous forme de journal, d'un homme au crépuscule de sa vie. D'un homme à la vie rocambolesque, à la sensibilité écorchée, qui est finalement sorti du caniveau pour vivre ses dernières années dans le confort matériel et amoureux. D'un homme toujours habité par les courses hippiques et l'écriture qui rythment et définissent ses journées. Et désormais hanté par la mort. Plus que jamais, sa présence transparaît dans ces pages, mais pas de manière sinistre, Buk arrivant toujours à rendre humaine la plus triste des conditions.