En fait, en cherchant un peu dans ma bibliothèque, je n'ai pas lu beaucoup de livres de cette auteure.
J'ai beaucoup aimé Planète d'exil, lu en 2015, semble-t-il. Mais je ne m'en souviens pas du tout, ce qui est quand même un peu étrange.


Dans cette anthologie, j'ai bien aimé la plupart des nouvelles. Mais j'avoue que j'ai peiné à accrocher vraiment. C'est très bien écrit, mais je suis resté à distance de la plupart d'entre elles. "Etrangère", sans doute.
Et je sais exactement pourquoi.
Pas d'identification aux personnages possible, en ce qui me concerne. Alors intellectuellement, c'est intéressant, certes. Ce sont, pour la plupart, des "études de cas".
Mais très franchement, je ne suis pas arrivée à éprouver des émotions, pas d'attachement, à aucun personnage, à part, à part ce clone de "Neuf vies", qui est celle que je préfère entre toutes, sans doute parce que je connais bien la solitude.


Peut-être cette absence d'émotions est-il lié au format, trop court pour arriver à m'immerger. Même dans la plus longue, "Plus vaste qu'un empire", j'ai eu du mal. Dans celle-là, sa théorie de l'empathie ne m'a pas du tout convaincue. En restant à distance des personnages, j'ai pas réellement adhéré à l'histoire, non plus.
Comme "cas", c'est intéressant, mais ça ne m'a pas vraiment parlé, une fois de plus.


J'ai plus aimé "Champ de vision", avec la différence de point de vue entre Hugues et Temski, j'ai trouvé l'idée très originale, et en fait, j'aurais apprécié qu'elle soit plus longue et développée. J'ai également beaucoup aimé "Le chêne et la mort", vraiment très imaginative et totalement dépaysante !


Je n'ai pas du tout apprécié "A la veille de la révolution". J'en ai trouvé le ton très "donneur de leçon", et je n'aime pas ça, dans aucun domaine. Par ailleurs, j'ai eu une impression assez étrange de "révolte de salon", parce que rien de tout ça n'est assez réaliste pour moi.
Les utopies, c'est très joli. En théorie. Mais il suffit de regarder ce qu'il se passe à Hong-Kong, au Chili, au Liban, au Soudan, pour voir qu'intellectualiser et théoriser, c'est bien, mais que la réalité, c'est que le monde est injuste, sauvage, que les révoltes se passent dans le sang et les larmes, et que si elles réussissent, c'est aussi souvent pour ne faire que changer de maître.
Enfin bref, je suis sans doute trop vieille, trop cynique et désabusée pour réellement apprécier. Par ailleurs, comme toujours en cette période, mon moral n'est pas des plus gais. Donc pas tellement en phase avec tout ça.


Bon après, c'est très agréable à lire, bien écrit, bien traduit. mais sans plus.

Créée

le 26 nov. 2019

Critique lue 83 fois

Valerie Tatooa

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