Le meilleur de l'humour noir

Résumé : Selon la formule de Pierre Desproges, désormais consacrée, on pourrait rire de tout, mais pas avec n'importe qui En compagnie de Sébastien Bailly, on rit de la mort, de la maladie et du malheur. Ce mauvais esprit a recueilli, en près de 400 citations, le meilleur de l'humour noir, de Shakespeare à Philippe Geluck, histoire de rire de mourir ou de mourir de rire !Extrait du livre :Toujours le petit mort pour rire ! Tristan Corbière «Ce n'est pas drôle» dit-on le sourire aux lèvres. Pas drôle, parce que cela ne devrait pas l'être, mais cela fait tout de même rire aux larmes et l'on n'y peut rien. En gloussant, on ajoute : «Allons, comment oses-tu»Tel est l'humour noir, qui, avec un détachement et un amusement inattendu, évoque les choses les plus horribles, les plus contraires à la morale en usage. Vous riez, mais vous êtes gênés. Vous riez, mais vous préféreriez ne pas rire.Philippe Geluck, qui ne recule jamais devant une occasion de noircir un peu son humour, est pourtant clair sur le sujet : «Peut-on rire du malheur des autres ? Ça dépend Si le malheur des autres est rigolo, oui.» Voilà qui est dit.D'ailleurs, la plupart des auteurs qui se sont spé­cialisés dans l'humour noir ont tenté de se justifier, d'une façon ou d'une autre. Pour Samuel Beckett : «Rien n'est plus drôle que le malheur c'est la chose la plus comique du monde.» Pour Coluche, dans un genre différent : «Si on est touché soi-même par la mort, on a intérêt à en rire, et si on n'est pas touché, on n'a pas de raison de ne pas rire.» Et Guy Bedos de reprendre en choeur : «Il faut rire de la mort, surtout si c'est les autres !»Chacun a en mémoire la phrase de Pierre Desproges : «On peut rire de tout, oui, mais pas avec n'importe qui.» On peut rire de tout, donc. Et, en matière d'humour noir, il s'agit bien de faire rire avec ce qui n'est pas drôle. La mort, la maladie, le malheur qui frappe les uns ou les autres.On est loin du politiquement correct, c'est sûr. Mais le ressort en est assez simple. Il s'