Un adolescent, James Matthew. Prodige polymorphe, intense marginal aux yeux de la société qui le désigne comme un fauteur de troubles. Partout où il va, sa réputation se bâtit et le précède. Individualiste féru, libertaire invétéré, le jeune garçon aux boucles de cheveux noires est bien décidé à trouver son paradis terrestre : le Pays de Nulle Part. Mais pour cela il devra, comme n'importe quel individu, passé par d'intempestives péripéties, de périlleuses aventures que l'on ne peut oublier.


La narration est globalement prenante. Gâché malheureusement par des erreurs et des manquements en lien avec la traduction de la maison Flammarion. Autre point faible de ce bon bouquin aussi, les annexes ! Étant donné que ses pages sont principalement adressés à un jeune public, ça aurait été judicieux d'expliquer simplement la traduction de certains mots peu communs, en lien avec le vocabulaire maritime notamment. Certains termes sont annotés certes, mais ces dernières sont limitées au nombre de huit. Trop peu pour un roman de quatre cent vingt-quatre pages.


Le reste est passionnant, agréable à lire de par les phrases limpides, efficaces, justement organisées. Nul besoin de rendre le livre plus implexe donc.

Ayant découvert que l'auteur de ce conte n'est autre le scénariste du grand film "Hook", la lecture de cet ouvrage m'a conforté dans la confiance portée envers l'écrivain qui connaissait déjà fort bien l'univers de Peter Pan.


Fait intéressant, le personnage principal, qui se surnomme roi Jas, n'a pas changé de vision du monde. Avec toutes les mésaventures qui lui sont arrivées, son point de vue sur les choses reste le même. La vie pour lui est histoire de conquête, l'intrépide garçon au sang jaune demeure lui-même, un individu poussé par les ambitions, les victoires. Le plat verso du bouquin le qualifie de méchant. Pour moi il n'en est rien. Il aime ceux qui l'acceptent et haï celui ou celle qui décide de lui mettre des bâtons dans les roues.


L'écart radical entre les deux environnements de l'histoire. L'université d'Eton et la plateforme mouvante du "Sorcière des mers" offrent au lecteur un renouveau voyage. Ce qui, par ailleurs, participe à la variation rythmique de cette narration parée au branle-bas de combat.


Si ce n'est les deux bémols cités au deuxième paragraphe, je ne vois pas de défaut majeur dans l'œuvre. L'ensemble ayant été écrit pour n'importe quel type de lecteur; le débutant autant que le liseur.

Tarek437
7
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le 17 sept. 2022

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