Ce livre a eu la particularité de me fournir un argument pour ne pas le finir. Jorge Luis Borges se revendiquait être un lecteur hédoniste et s'autorisait à ne pas finir un ouvrage qui le broutait, apprend-on. J'adore apprendre et le fait de m'avoir donné cette bonne raison m'a incité à le finir !
J'aurais mieux fait d'écouter Jorge. Les livres prennent soin de nous est boursouflé de lieux communs : les livres papiers, c'est mieux, d'accord, les classiques, c'est génial, aussi, et ? Quelque chose à dire de neuf ? Dire à l'acheteur d'un livre sur la bibliothérapie créative que l'objet livresque est essentiel, n'est ce pas prêcher un convaincu ? Bah si évidemment, fais gaffe, Régine, tu pisses de la ligne pour rien.
De plus, le contenu est englué dans un vernis lacanien qui sent le vieux. Par exemple, Régine a lu l'Anneau-Monde et puis après elle se souvient avoir joui. Avec une subtilité que je qualifierais de "Pornhub : catégorie Amateurs", j'imagine qu'elle entend associer le plaisir charnel avec le livre, exposant avec bravoure son intimité. Mais Régine, il faut que quelqu'un te le dise, ce n'est pas :
1) Intéressant
2) Excitant
3) Marrant
Comme 98% de ton bouquin hélas.
Cependant ce temps perdu a vu naître une question importante : dois-je mettre au feu ce genre de livres pour, à ma mesure, diminuer leur diffusion ? Ou bien dois-je le considérer comme un autre livre qui tout simplement ne m'intéresse plus et le remiser au grenier pour le vendre aux beaux jours ?